4ème CHAPITRE. KREATTUR

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Mrs Weasley les suivit en haut de l’escalier, la mine maussade.
— Je veux que vous alliez directement au lit, pas de bavardage, dit-elle lorsqu’ils eurent atteint le palier du premier étage. Nous avons beaucoup de choses à faire, demain. Ginny doit sûrement dormir, ajouta-t-elle à l’adresse d’Hermione, alors essaye de ne pas la réveiller…

— Dormir, tu parles, commenta Fred à mi-voix après qu’Hermione leur eut souhaité une bonne nuit.
Si Ginny n’est pas en train de l’attendre les yeux grands ouverts pour qu’elle lui raconte tout ce qui
s’est dit, que je sois transformé en Veracrasse…
— Allez, Ron, Harry, Ethan, lança Mrs Weasley quand ils arrivèrent au deuxième étage, filez au lit.
— ’Soir, dirent Ron, Harry et Ethan  aux jumeaux.
— Dormez bien, répondit Fred avec un clin d’œil.

Mrs Weasley referma la porte derrière Harry avec un claquement sec. La chambre paraissait encore
plus humide et sinistre que la première fois. La toile vide accrochée au mur respirait très lentement,
profondément, comme si son occupant invisible était endormi.

Harry mit son pyjama, enleva ses
lunettes et se glissa dans son lit glacé tandis que Ron lançait du Miamhibou sur l’armoire pour calmer
Hedwige et Coquecigrue qui s’agitaient dans un bruissement d’ailes incessant.
— On ne peut pas les laisser sortir chaque nuit pour chasser, expliqua Ron en mettant son pyjama
violet. Dumbledore ne veut pas qu’il y ait trop de hiboux qui volent autour de la place, il pense que ça éveillerait les soupçons. Ah oui, tiens, j’ai oublié…

Il s’approcha de la porte et ferma le verrou.
— Pourquoi tu fais ça ?
— À cause de Kreattur, répondit Ron en éteignant la lumière. La première nuit que j’ai passée ici, il est venu se promener dans la chambre à trois heures du matin. Crois-moi, ça n’a rien d’agréable de se réveiller et de le voir fouiner autour de toi.

Il se coucha dans son lit, s’installa confortablement sous les couvertures puis se tourna vers Harry.
Dans l’obscurité, Harry distinguait sa silhouette dessinée par la lueur de la lune qui filtrait à travers
les vitres sales de la fenêtre.
— Alors, qu’est-ce que tu crois ?
Harry n’eut pas besoin de lui demander ce qu’il entendait par là.
— Ils ne nous ont pas révélé grand-chose de plus que ce qu’on devinait déjà, répondit-il en repensant à ce qui s’était dit dans la cuisine. Tout ce qu’ils ont raconté, c’est que l’Ordre essaye d’empêcher les gens de rejoindre Vol…

Ron aspira une brusque bouffée d’air.
— … demort, acheva Harry d’un ton ferme. Quand donc vas-tu te décider à prononcer son nom ?
Sirius et Lupin le font bien, eux.
Ron ne fit pas attention à sa remarque.
— Oui, tu as raison, dit-il, on savait déjà presque tout grâce aux Oreilles à rallonge. La seule chose nouvelle, c’est…

Crac !
— AÏE !
— Tais-toi, Ron, sinon maman va venir voir ce qui se passe.
— Vous avez transplané sur mes genoux, tous les deux !
— C’est plus difficile dans le noir.
Harry aperçut les deux silhouettes floues de Fred et de George qui sautaient du lit de Ron. Des
ressorts grincèrent et le matelas de Harry s’affaissa de quelques centimètres lorsque George vint
s’asseoir à ses pieds.

La porte s'ouvrit et se referma.
Ils tournèrent la tête, mais, il n'y a avait personne.
- C'est Cassy, dit Harry. Tu peux apparaître.
La jeune fille apparut alors.
- Ce que j'aimerais avoir tes pouvoirs. Soupira Ron.
- Et nous, donc.. Dirent en cœur, Fred et George.
Ethan lui sourit, et Cassandra se blottit dans ses bras.

— Alors, vous en êtes déjà l’essentiel ? demanda George d’un ton avide.
— Tu veux dire l’arme dont a parlé Sirius ? répondit Harry.
— Il n’en a pas vraiment parlé, il l’a laissé échapper, dit Fred avec ravissement – il était assis à présent sur le lit de Ron. Ça, on ne l’avait pas entendu dans les Oreilles à rallonge !
— À ton avis, qu’est-ce que c’est ? demanda Harry.
— Ce pourrait être n’importe quoi, dit Fred.
— Il ne peut rien exister de plus terrible que le sortilège d’Avada Kedavra, non ? dit Ron. Qu’y a-t-il
de pire que la mort ?
— C’est peut-être quelque chose qui permet de supprimer beaucoup de gens d’un seul coup, suggéra
George.
— Ou alors une façon de tuer particulièrement douloureuse, dit Ron avec effroi.
— Pour la douleur, il y a déjà le sortilège Doloris, fit remarquer Harry. C’est suffisamment efficace,
il n’a pas besoin d’autre chose.

Il y eut un silence. Harry savait que, comme lui, tout le monde se demandait quelles horreurs cette
nouvelle arme pouvait bien provoquer.

CASSANDRA BLACK Tome 7   ARIA Où les histoires vivent. Découvrez maintenant