6ème CHAPITRE. LES LETTRES DE POUDLARD

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Harry était parti pour son audience au ministère. James et LIly l'y avaient conduit.
Dans la maison, l'ambiance était tendue. Tous, attendaient les résultats.

  — Je le savais ! s’écria Ron en donnant un coup de poing en l’air. Tu t’en sors toujours !
— Ils ne pouvaient pas faire autrement que de te disculper, dit Hermione.
En voyant Harry entrer dans la cuisine, elle avait semblé sur le point de s’évanouir d’angoisse. À
présent, elle se cachait les yeux derrière une main tremblante.
— Il n’y avait rien à te reprocher, absolument rien.

— Pour des gens qui étaient sûrs que j’allais m’en tirer, vous m’avez quand même l’air bien soulagés, fit remarquer Harry avec un sourire.
Mrs Weasley s’essuyait le visage avec son tablier et Fred, George et Ginny exécutaient une sorte de
danse de guerre en scandant :
— Il s’en est tiré, il s’en est tiré, il s’en est tiré…
— Ça suffit, calmez-vous ! s’exclama Mr Weasley bien que lui aussi eût un sourire. Écoute bien, Sirius, Lucius Malefoy était au ministère…

— Quoi ? dit Sirius d’un ton brusque.
— Il s’en est tiré, il s’en est tiré, il s’en est tiré…
— Taisez-vous, tous les trois. Oui, on l’a vu parler avec Fudge au niveau neuf et ensuite, ils sont montés ensemble dans le bureau de Fudge. Il faut mettre Dumbledore au courant.
— Absolument, approuva Sirius. On le lui dira, ne t’inquiète pas.
— Bon, je ferais bien d’y aller, il y a des toilettes régurgitantes qui m’attendent à Bethnal Green.
Molly, je rentrerai tard, je remplace Tonks, mais il se peut que Kingsley vienne dîner…
— Il s’en est tiré, il s’en est tiré, il s’en est tiré…
— Ça suffit, Fred, George, Ginny ! s’écria Mrs Weasley tandis que son mari sortait de la cuisine.

Cassandra se tourna vers Harry.
- Je suis contente pour toi dit elle. Au moins, toi tu pourras retourner à Poudlard.
Harry soupira.
- Tu y retourneras bientôt toi aussi. Fudge finira bien par s'apercevoir qu' à tord.
Elle soupira.
- Espérons que ce sera pas avant que je devienne une vieille femme décrépie.
Ils rirent.

- Harry, mon chéri, viens manger quelque chose, tu n’as presque rien pris au petit déjeuner. Appela Molly.

Ron et Hermione, Ethan et Cassandra  s’assirent en face de lui. Jamais ils n’avaient eu l’air aussi heureux depuis son arrivée square Grimmaurd et Harry sentit revenir en lui le sentiment de soulagement un peu étourdissant que sa rencontre avec Lucius Malefoy avait passablement refroidi.

La maison lugubre lui parut soudain plus chaleureuse et plus accueillante. Même Kreattur lui sembla moins laid lorsqu’il pointa dans la cuisine son nez en forme de groin pour se renseigner sur l’origine de tout ce vacarme.
— Du moment que Dumbledore venait te soutenir, ils ne pouvaient plus te condamner, bien sûr, dit
Ron d’un ton joyeux en distribuant de grands tas de purée dans les assiettes.

— Ouais, il a tout arrangé, dit Harry.
Il estima qu’il serait ingrat, pour ne pas dire puéril, d’ajouter : « Mais j’aurais bien voulu qu’il me parle. Ou même qu’il me regarde. »
À cette pensée, la cicatrice de son front le brûla si douloureusement qu’il plaqua une main dessus.
— Qu’est-ce qu’il y a ? s’inquiéta Hermione.

— Ma cicatrice, marmonna Harry. Mais ce n’est rien… Ça arrive tout le temps, maintenant…
Personne d’autre n’avait rien remarqué. Ils étaient tous occupés à vider leurs assiettes en se
réjouissant que Harry s’en soit sorti de justesse. Fred, George et Ginny continuaient de chanter.
Hermione, elle, paraissait un peu anxieuse mais, avant qu’elle ait pu dire quoi que ce soit, Ron lança
joyeusement :
— Je parie que Dumbledore va venir ce soir pour faire la fête avec nous.
— Je ne pense pas qu’il pourra, Ron, dit Mrs Weasley en posant devant Harry une énorme assiette de
poulet rôti. Il est très occupé en ce moment.

CASSANDRA BLACK Tome 7   ARIA Où les histoires vivent. Découvrez maintenant