Numéro 16 (terminé)

PROLOGUE

Défense.

Défense.

Attaque.

- Eh merde, rebond ! cria mon entraîneur depuis l'autre côté du terrain.

L'autre équipe s'empara aussitôt du ballon, puis l'une des joueuses monta jusqu'à notre camp tout en faisant rebondir la balle contre le sol.

Le bruit du choc entre le ballon et le sol me faisait vibrer, et la foule de parents enragés qui encourageait notre équipe me faisait avoir des frissons.

Une fois arrivée devant notre panier, le numéro six lança le ballon orange en direction du filet malgré la gêne qu'avait provoquées les joueuses devant elle.

- Deux points, c'est bien les filles ! fit l'entraîneur de l'équipe adverse.

Il ne restait plus que vingt secondes.

Je m'emparai aussitôt du ballon telle une lionne déchaînée. Je le fis rebondir tout en remontant le terrain malgré la numéro trois qui me collait et me gênait.

Plus que que dix secondes.

Trop de joueurs, je fis une passe. Je me dégageai. Numéro cinq de notre équipe me fit une passe. Je me rapprochai du panier, je me dégageai des autres joueuses, je tirai, le ballon toucha le panneau, puis l'anneau du filet, et...

- Panier ! hurla Damien avant qu'un énorme bip sonore retentisse dans toute la salle.

La foule des parents de notre équipe se mirent tous à nous siffler et à nous applaudir. Y compris ce garçon là, qui était dans l'équipe masculine de basket-ball.

Il avait de beaux cheveux châtains, des sourcils foncés et en bâton qui remontaient vers le début de son nez, de magnifiques yeux en amande couleur tempête, et un sourire d'une longueur qui arrivait aux extrémités de ses sourcils.

Autrement dit son sourire était grand et pouvait faire craquer n'importe quelle fille... Y compris moi. Mais il y avait aussi autre chose qui me faisait craquer ; son bandeau.

Il le mettait toujours pour jouer. C'était un bandeau blanc simple mais qui lui donnait tout son charme quand il était sur le terrain. C'était pour ça que parfois je me débrouillais pour assister aux matchs de basket de l'équipe masculine.

Mais alors que je le regardais, ses yeux s'attardèrent sur moi. Je tournai donc immédiatement le regard avant d'aller serrer la main aux autres joueuses.

Après que toute l'équipe eut fêté la victoire aux vestiaires, je rejoignis mon frère dehors qui était en train de fumer une clope. L'odeur me donna fortement envie de tirer dessus.

- Ma petite numéro seize ! s'exclama Sacha.

Quand mon frère vit le regard que je portais sur sa cigarette il l'éteignit rapidement de passer son bras autour de mon cou et de me décoiffer.

- Je t'interdis de recommencer ça espèce de folle, s'écria-t-il.

- Oui d'accord Sacha, lâche-moi ! répliquai-je.

Il se stoppa avant de me féliciter pour mon match. Nous avions gagné soixante-dix huit à soixante-seize. La partie était assez serrée et le dernier panier que j'avais mis nous avait permis de gagner.

- Trop forte la petite sœur. Bref, allez on bouge à la maison.

Mon frère prit mon sac de sport de son bras droit, puis, de sa main gauche il prit les clés de la voiture. Il appuya sur le bouton « déverrouiller », ce qui provoqua un petit bruit et la fit clignoter deux fois.

Le « A » d'approbation sur la Volkswagen polo toute récente de notre père venait tout juste d'être collée sur sa carrosserie blanche. Cette année, Sacha avait terminé le lycée et avait passé son permis.

Mais alors que du XXXtentacion résonnait dans toute la voiture, j'étais en train de pianoter quelques messages à mes amis sur mon portable.

Mais alors que j'ouvris l'application jaune avec un fantôme de mon iPhone, je vis que j'avais une nouvelle demande d'ami. Apparemment, cette personne m'avait ajouté par l'ajout rapide, et notre amie commune était une fille de mon équipe de basket.

Une minute après que j'avais accepté cette demande, le gars m'envoya une photo de lui avec écrit « Salut :) ». Immédiatement je reconnus le bandeau blanc, alors le rythme de mon cœur s'accéléra instantanément.

Et c'est à partir de cette photo là que tout commença.