V. Chapitre 32 - Amoureuse

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- À ce qu'il parait t'étais à une soirée ?

Je me mordis la lèvre.

- Qui te l'as dit ? demandai-je en pensant à son pote.

- Peu importe. J'espère juste que t'as pas trop fait de bêtise, lâcha mon frère. Je viens te chercher dans une heure.

Je sentis qu'il fallait que je lui dise pour l'incident du toit maintenant, car s'il le découvrait de lui même j'allais avoir des ennuis. J'étais sûre qu'il allait le dire à notre mère en pensant que c'était une tentative de... vous savez.

- Attends, faut que je te dise un truc, fis-je avec hésitation.

- Dis-moi ?

J'hésitai pendant quelques secondes, avant de lui avouer :

- Je suis tombée du toit cette nuit. Mais j'étais un peu bourrée et c'était un accident, m'empressai-je de lui dire.

Il soupira, puis poursuivit.

- Je dirai à maman de t'emmener chez le médecin pour t'examiner.

- Non ! Faut pas qu'elle sache, rétorquai-je.

Il eut un petit blanc.

- Alors on ira prendre sa carte vitale chez elle.

Je le remerciai, puis nous raccrochâmes. Soudainement, Adam revint dans la pièce avec ses deux mains dans le dos. Il me dit de fermer les yeux, puis quand je les ouvris, je découvris un superbe petit déjeuner.

Il avait trouvé deux muffins au chocolat qu'il avait réchauffé pour que l'intérieur soit fondant, puis il avait aussi pris du jus d'orange avec des mandarines.

- Il faut reprendre des forces après cette nuit là ! s'exclama le basketteur.

- T'es le meilleur, tu gères ! fis-je en lui faisant un énorme câlin.

Rien qu'en bougeant un peu, j'avais énormément mal. Un petit mouvement suffisait à me tuer le dos, et un petit mot pouvait faire l'effet d'un marteau qui me tapait sur la tête.

- Par contre, je te préviens, je ne sais pas manger quand il y a du chocolat car j'en ai toujours de partout ! avouai-je en gloussant.

Il rit, puis me répondit avec un clin d'œil :

- T'inquiète je te l'enlèverai, moi, le chocolat.

Je rougis, puis nous nous attaquâmes aux muffins. Comme je l'avais prévu, j'en avais de partout. Adam n'arrêtait pas de se foutre de moi, et même si mon crâne me faisait terriblement mal, je riais aussi.

Soudainement, après que nous ayons fini notre petit-déjeuner, le basketteur me regarda avec un énorme sourire avant de m'embrasser. Ainsi, comme promis, il enleva tout ce que j'avais autour de la bouche.

Suite à cela, nous nous regardâmes intensément. J'adorais ce moment que je partageais avec lui. C'était la première fois que j'arrivais autant à soutenir le contact visuel avec quelqu'un.

Je l'aimais, je l'aimais d'amour. Non pas d'une attirance physique, pas d'une admiration, mais d'amour tout simplement. J'étais désormais sûre que j'étais amoureuse, et que je voulais être avec lui.

- Lana ?

- Oui Adam ?

- Est-ce que tu veux sortir avec moi ? me demanda-t-il doucement.

Je lui fis mon plus beau sourire.

- Oui !

Brusquement, nous nous jetâmes dans les bras de l'autre. Je ne ressentais même plus la douleur tellement mon cœur battait vite et que les papillons dans mon ventre s'excitaient.

Mais un seul sms vint couper cet instant magique :

« Jsuis la »

Mon frère était arrivé devant. Alors, aussi triste que déçue, je me décollai de mon amoureux. Je me levai à contrecœur puis je fis mon sac, avant de faire un énorme câlin à Adam.

- On se revoit au lycée ma belle, lâcha le basketteur.

Je rougis, puis je rompus le contact physique afin de me diriger vers la porte dehors, suivie d'Adam. Je l'embrassai une dernière fois, puis sortis.

Une fois arrivée devant la voiture, je pouvais entendre résonner du Ben Kweller partout dans celle-ci. Lorsque je m'assis à la place passager, Sacha qui était sur son téléphone baissa le volume.

- Alors, c'était bien ? me demanda-t-il.

- Ouais, même l'épisode de la chute du toit était super drôle, m'exclamai-je avec un sourire.

Bah toi ça te fais pas rire en tout cas, pensai-je.

- Retourne-toi, m'ordonna-t-il afin de m'examiner.

Je lui obéis. Il souleva mon t-shirt avant de découvrir ce qu'il y avait derrière. Je me doutais bien que ça ne devait pas être très joli à voir. De plus, je commençais à avoir une grande douleur au coude.

- T'as pleins de bleus, et pleins d'égratignures partout ! Non mais tu vois maintenant pourquoi je veux pas que t'ailles en soirée sans qu'il n'y ait quelqu'un pour te surveiller ?! fit mon frère tout en remettant mon haut.

- Oui bah c'est bon j'ai pas fait exprès, rétorquai-je en m'offusquant.

Tout en démarrant la voiture, il reprit :

- On va aller aux urgences, parce-que tu pourrais avoir quelque chose de cassé.

Je ne m'opposai pas, car je savais qu'il avait raison. Je me contentai d'acquiescer, puis de trouver de meilleures musiques à écouter dans la voiture.

Après notre petit trajet jusqu'à l'appartement où vivait actuellement ma mère, nous sortîmes tous les deux de la voiture. Prétextant avoir perdu quelque chose, nous étions venus pour prendre sa carte vitale.

- Mes chéris ! Comment allez vous ? fit-elle en nous embrassant tour à tour.

- Ça va. On est venu parce que je crois que j'ai oublié mes gants ici, je peux aller les chercher ? mentis-je.

- Oui, vas-y.

Ainsi, mon frère fit la discussion avec ma mère afin de la distraire pendant que j'allais dans sa chambre prendre la carte. En me penchant, j'eus une énorme douleur au dos. Malgré cela, j'ouvris son sac à main, cherchai son portefeuille, puis le trouvai.

Je me mis alors à réfléchir. Je mentais à ma mère sur la raison pour laquelle je venais la voir, Sacha se battait jusqu'à envoyer quelqu'un à l'hôpital, mon père s'était retrouvé une femme en un claquement de doigts, et ma mère sombrait dans la folie de ne pas avoir d'emploi...

Je me mis ainsi à rire en silence. C'était tout simplement incroyable ce que notre famille partait dans tous les sens, jamais je n'avais vu ça de ma vie. Même chez mes amis, il n'y avait pas autant d'histoires.

Mais alors que je me levai pour rejoindre ma mère et mon frère dans le salon, je décidai de me passer vite fait de l'eau sur le visage pour me rafraîchir. Mais lorsque j'ouvris la porte de la salle de bain, je fis une immense découverte.

Deux barres.

Numéro 16 (terminé)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant