II. Chapitre 13 - Tentative de viol

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- Je suis désolé pour ce qu'il s'est passé... J'aimerais juste qu'on redevienne amis, comme avant, lâcha-t-il.

Je souris.

- Alors tu vas revenir dans le groupe ? lui demandai-je.

- Parfois oui, parfois non... Désolé mais je ne supporte pas Adam, alors je vais m'éloigner.

À ces mots, je baissai les yeux. Loris voulait s'éloigner... De toutes manières c'était toujours comme ça avec les personnes dont j'étais proche. Elle finissaient toujours par toutes s'éloigner.

Alors, je revins vers le groupe. Pendant ce temps, Loris s'en alla. Je le regardais partir de loin... Ça me faisait mal au cœur de perdre un ami juste à cause d'une histoire de cœur, mais je ne pouvais rien y changer.

- Il te voulait quoi ? me demanda Adam en tapant sur mon épaule.

Je me contentai d'hausser les épaules puis de passer à un autre sujet. Je savais que je ne devais pas laisser ce genre de choses m'atteindre, mais trop me faire de soucis était un défaut que j'avais depuis bien longtemps.

Pendant notre petite pause, le basketteur et moi nous étions proches et tactiles. Bien évidemment, mes amis avaient repéré cette petite flamme qu'il y avait entre nous.

Quand ce fut l'heure de rentrer en cours, Enzo me prit à part afin de discuter. Dans les couloirs, au milieu de la foule et du bruit, il me demanda alors ce qu'il se passait entre Adam et moi.

Je ne voulais pas lui cacher des choses, alors je lui avouai que nous nous étions embrassés. En revanche, je lui demandai de ne pas en parler aux autres. Je mentionnai spécialement Alexis, car il était le plus proche de Loris.

Juste avant de rentrer en cours, me promit de ne pas en parler.

Ainsi, quand vint le soir, je reçus des messages de plusieurs personnes sur les réseaux sociaux, dont l'ami bizarre d'Eva. Je ne savais pas ce qu'il me voulait, mais je sentais que c'était louche.

« Salut Lana :) »

« euhhhh saluuut, comment tmas trouvé? »

« T'étais dans mes suggestions. Bref sinon ça va ? »

« oui cv et toi? »

« J'aimerais te parler d'un truc : »

Il enchaîna alors sur le fait qu'il appréciait beaucoup ma meilleure amie, et qu'il ne savait pas comment l'approcher. Alors, il venait me demander des conseils sur comme l'aborder.

Derrière mon écran, je fis de gros yeux. Je pris immédiatement des captures d'écran puis les envoyai à Eva. Elle m'appela sur le champ, puis nous commençâmes à en parler. C'est là que j'appris son nom : Kévin.

Le lendemain, je commençais à neuf heure, et d'après son emploi du temps, Adam aussi. Lorsque je le vis sur la passerelle, je fus envahie de joie. En plus de ça, elle n'était pas avec son amie.

Nous n'avions pas parlé de ce qu'il s'était passé à la soirée depuis, alors je décidai que je voulais lui parler. Quand je m'approchai de lui pour lui parler, le rythme de mon cœur s'accéléra.

- Salut, je peux...

Je me fis couper par quelqu'un qui arriva derrière moi :

- Bonjour Lana, on peur discuter deux secondes ?

Kévin avait accompagné ses paroles d'un sourire bizarre. Il était dérangeant, mais tant pis. Si je lui parlais et que je lui disais qu'il n'avait pas ses chances, il allait sûrement me laisser tranquille.

- Tu voulais qu'on se parle ? me demanda le basketteur en retirant un écouteur.

Je lui répondis alors qu'on parlerait après. Il fronça les sourcils en voyant le type bizarre. Je voyais du dégoût dans ses yeux quand il le regardait.

Après ça, Kévin m'emmena dans un endroit isolé, ce qui ne me rassurait pas vraiment. Je lui demandais alors de retourner devant le lycée, mais il refusa en prétextant qu'il préférait qu'on soit seuls.

Soudain, il fit quelque chose qui m'a surpris et me gêna fortement.

- Pourquoi tu me fais un câlin ?

Le jeune homme s'excusa avant de parler de ma meilleure amie. Il dit des choses très perturbantes et déplacées, puis vint un moment où il fit le garçon désespéré. À ce moment, il me serra contre lui en baissant son pantalon.

- Kévin, lâche-moi ! m'écriai-je.

Son odeur était répugnante, et son sourire était ignoble et fourbe. Je pouvais ressentir le plaisir qu'il avait à frotter son sexe contre mon pantalon. À ce moment je su aussi que je n'oublierai jamais son regard...

Après quelques secondes de débat, j'entendis des pas accourir vers nous. Soudain, je vis Adam qui décolla le type de moi, avant de lui mettre son poing en pleine figure.

- Tu ne la touches pas ! cria-t-il en se mettant devant moi.

J'étais en train de trembler. Je ne comprenais pas ce qu'il se passait. Un acouphène. Une vision troublée. Des muscles contractés. Une respiration accélérée. La paralysie.

J'étais en train de faire une crise de tétanie.

Alors, je m'appuyai contre le mur. Quand Adam se retourna, il que la panique avait pris possession de mon corps. C'est pourquoi il me regarda droit dans les yeux, avant de me dire :

- Tout va bien, respire. Est-ce que tu peux marcher ?

Je lui répondis que sûrement. Mais au moment où Kévin se releva, mes muscles se contractèrent tellement que je perdis l'équilibre. Alors, Adam me rattrapa, puis me souleva.

- Toi, tu t'approches pas de nous ! s'exclama le jeune homme au bandeau blanc.

Le type baissa les yeux, puis Adam m'emmena au lycée en me portant de ses deux bras. Tout le long du trajet, il me chuchota des mots doux qui me firent un bien et énorme.

Une fois arrivés en vie scolaire, il me posa délicatement sur un petit fauteuil qui se trouvait contre un mur. Directement après, il appela un C.P.E afin de lui expliquer la situation pendant que des surveillants me calmaient.

Il faisait frais à l'extérieur et je n'avais pas pris de veste, c'est pourquoi je tremblais. Par conséquent, en attendant le conseiller, le basketteur me demanda si j'avais froid. Je répondis donc par un hochement de tête.

À cet instant, Adam enleva sa veste à zip puis la mit sur mes épaules avant que l'adulte demandé n'arrive. Lorsqu'il me vit dans cette état, il s'empressa de nous demander ce qu'il s'était passé.

Pendant que je reprenais petit à petit un rythme respiratoire régulier, mon sauveur expliquait ce qu'il s'était passé de son point de vue. Par ailleurs, il ajouta aussi que déjà beaucoup de rumeurs circulaient sur lui.

Après ses explications, le basketteur vint s'assoir sur l'accoudoir du fauteuil. Soudain, j'explosai en sanglots avant d'articuler à travers mes pleurs :

- Appelez mon frère s'il vous plaît.

Numéro 16 (terminé)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant