II. Chapitre 17 - Jaloux

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Malgré mes papillons dans le ventre et mon cœur qui battait très vite, je soufflai en pensant à ce que j'allais dire. Bien évidemment, j'aurais adoré sortir avec lui et lui sauter dans les bras dès maintenant, mais je savais qu'il ne fallait pas.

- Adam tu me plais aussi énormément, mais je veux faire les choses bien, commençai-je. En ce moment je suis pas au meilleur de moi-même, et même si tu m'aides beaucoup je veux pas commencer de relation avec toi dans cet état.

- Je comprends, mais qui sait combien de temps ta situation durera ? me demanda-t-il.

- Elle va durer longtemps, mais c'est moi qui compte changer. Ce qui me fait peur, c'est le fait que tu m'attendras peut-être pas... avouai-je en baissant les yeux.

Le basketteur me leva mon menton d'une main, puis me fit un grand sourire.

- Je t'attendrai le temps qu'il faudra, fit-il. Sauf maintenant, car c'est l'heure d'aller en cours.

Je gloussai, puis nous allâmes dans nos classes respectives. J'avais anglais et durant toute l'heure, je pensai à Adam... Je trouvais que son nom était doux, et l'image de son sourire m'apaisait.

Comme une débile, je ne pouvais pas m'empêcher de sourire. Alors, Eva qui était mon binôme pour notre travail me demanda ce qui me faisait sourire aussi bêtement.

- Je voulais tout te raconter à la récré, mais je vais te le dire maintenant du coup, dis-je avant de marquer le suspense par une petite pause. Adam m'a demandé de sortir avec lui !

Ma meilleure amie poussa un petit cri. Soudain, je lui mis la main sur la bouche afin que les autres ne remarquent pas son enthousiasme excessif. Après ça, nous nous étions mises à exprimer notre joie en silence.

Ce n'est que lorsque la professeur remarqua notre enthousiasme et nous reprit que nous décidâmes de nous calmer. Suite à cela, l'heure passa un peu plus lentement qu'au début.

La pause déjeuner arrivée, à l'aide d'Eva je cherchai Adam. Soudainement, je le vins de loin. Alors je me dirigeai vers lui comme si de rien n'était.

- On mange ensemble ? lui demandai-je au bras de ma meilleure amie.

- Yes, ça vous dérange s'il y a mes potes ?

- Pas du tout, nous répondîmes en chœur.

Ainsi nous nous étions insérées dans le groupe d'Adam. Je pensai à Alexis et Enzo que je ne vis pas arriver, alors je décidai de leur envoyer un message. Ils répondirent donc qu'ils allaient manger avec Loris.

Je ne pouvais pas leur en vouloir, car ils étaient aussi les amis du grand brun. Mais ça me faisait tout de même de la peine que nous soyons séparés. Nous formions pourtant un bon groupe d'amis...

Afin d'oublier cela, je décidai de m'inclure dans la discussion du groupe de mon basketteur préféré. Lorsqu'il était en train de parler, je le regardais avec des étoiles dans les yeux.

Je ne lui trouvais que des qualités, et aucun défaut. Je pensais à lui et à moi, au futur, et au fait que je voulais terriblement poser mes lèvres sur les siennes.

Soudain, je sentis un regard se poser sur moi. C'était mon ancien ami, Loris. Il était avec son plateau, prêt à débarrasser, planté au milieu de la cantine. Je ne savais pas quoi faire, alors je lui fis un faible sourire qu'il ne me rendit pas.

- Il a quoi lui ? me demanda Adam à travers le brouhaha du réfectoire.

- Euh, je sais pas... mentis-je en sachant très bien ce qu'il avait.

Il haussa les épaules, avant de reprendre une bouchée de son assiette. J'avais comme l'impression que le basketteur était... Jaloux ? L'idée n'était pas impossible et j'aurais trouvé ça vraiment mignon, mais je me dis que ça ne pouvait pas être ça.

Ce soir, j'avais entraînement en même temps qu'Adam, mais nous n'étions pas dans les mêmes gymnases cette fois. J'avais moins hâte d'y aller que d'habitude, mais il me restait quand même un peu d'enthousiasme.

Une fois chez moi, je pris mes affaires de sport puis j'informai mon frère que je partais à pieds. Lorsqu'il entendu ça, il me demanda à multiple reprises si j'étais sûre que je ne voulais pas qu'il m'emmène.

Après une minute ou deux de débat sur ce sujet, je cédai. Je savais qu'il voulait m'emmener à cause de ce qu'il s'était passé, mais il ne voulait pas l'avouer. D'habitude, il m'aurait plutôt crié dessus pour que j'y aille de moi-même.

Une fois là bas, je m'empressai de saluer tout le monde puis de me changer. Une fois sur le terrain, je tentai de me concentrer et de retrouver une bonne estime de moi même, mais je ressentais encore un profond mal-être.

- Numéro Seize ! hurla l'entraîneur en arrivant vers moi. Concentre-toi nom de Dieu ! notre prochain match est dans à peine deux semaines. En plus de cela, tu as déjà loupé le dernier entraînement.

Je me contentai d'acquiescer.

- Ça va Lana ? demanda une fille de mon équipe.

- Oui oui... fis-je avant de reprendre place.

Après ça, j'attrapai le ballon de basket afin de faire des exercices de tirs et de dribble. Malheureusement je n'avais plus mon énergie habituelle, ni ma rage de gagner.

Une heure plus tard, je me rendis bien compte que ma performance n'était pas aussi bonne que d'habitude. De plus Damien, l'entraîneur, l'avait bien remarqué aussi.

Avant le début du petit match de fin de séance, il vint me voir afin de me demander ce qui n'allait pas. Je lui avouai que certains problèmes m'empêchaient de me concentrer, mais que je me reprendrais.

Pendant la confrontation de notre équipe, je fis mon possible pour chasser les images qui tournaient en boucle dans ma tête. Sauf que tout me revenait toujours en pleine figure.

Je restai donc un peu en défense jusqu'à la fin. Sauf qu'au moment où il nous restait plus que deux minutes, je vis Adam entrer dans la salle. Rapidement la panique prit possession de moi.

À ce moment, je sentis que je repris subitement ma confiance en moi, et ma rage. Alors je passai immédiatement en attaque. Je m'empressai d'aller voler le ballon de l'équipe adverse avec une terrible agressivité, puis je le fis dribbler jusque devant le panier.

En un instant, je fis voler l'objet que j'avais entre les mains jusqu'aux mailles du filet. L'entraîneur m'encouragea de toute sa voix, et les filles de mon équipe me sourirent.

Ce qui venait de se passer m'avait beaucoup remonté le moral. À la fin je me changeai donc rapidement avant de rejoindre le basketteur. Il me fit un sourire, avant d'ajouter :

- Toujours une aussi bonne joueuse à ce que je vois.

- Merci. Il est quand ton prochain match ? Je voudrais te voir jouer moi aussi, fis-je avec une voix d'enfant.

- Ce samedi, et je veux t'y voir justement ! s'exclama le joueur.

Je me mis à sourire de toutes mes dents.

- Bon il faut que j'y aille, lâchai-je à contre-cœur. Mon frère doit sûrement m'attendre.

Soudain il m'attrapa par le bras et après un court moment d'hésitation, il se pencha vers moi.

Numéro 16 (terminé)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant