II. Chapitre 11 - Accident

360 11 4
                                    

Mon frère nous avait interrompu Adam et moi afin de nous dire que nous dormirions tous ici comme tous les gens qui était censés conduire ont bu.

Le lendemain, tout le monde reparti de son côté. Et j'avais oublié de rendre son pull au basketteur... Enfin peu importe, il avait dit que je pouvais le lui rendre lundi, du moins c'est ce dont je me souvenais.

En rentrant chez moi, j'avais mal à la tête, mal au ventre, et ma tête tournait encore un peu. J'étais clairement déshydratée, et il fallait que je boive de l'eau. Sacha ne remarque même pas mon état tant il en était dans un pire.

Je me reposai alors tout le matin en regardant une série sur Netflix, puis l'après-midi je décidai d'appeler ma meilleure amie pour voir si elle pouvait sortir, comme ça je pouvais lui raconter ce qui s'était passé.

Même si elle n'habitait pas très très loin de chez moi, elle et moi on ne prenait pas le même bus. Et pour se voir, soit on nous emmenait, soit on prenait le vélo, soit on allait à notre rencontre à pieds.

Elle me dit alors que nous pouvions demander au groupe de sortir, alors je fus d'accord. Non pas parce-que je savais qu'Alexis allait venir me chercher en moto (un peu quand même), mais aussi pour les revoir tous.

- Alors, je lui demande de venir te chercher pour aller au parc ? fit Eva depuis l'autre bout de l'appareil.

- Vas-y.

Nous nous mîmes d'accord, puis nous raccrochâmes. Après environ vingt minutes, je fus fin prête, juste à temps pour que mon ami arrive avec sa moto devant chez moi.

Je sortis avec une mine effroyable. Lorsqu'il me vit, il rigola puis me lança :

- Toi t'as bu comme pas possible hier !

Je lui montrai mon joli majeur tant dis qu'il était accoudé sur son véhicule.

- Oui, mais pas au point de vomir cette fois, déclarai-je.

- Ouais d'accord. Allez monte, dit le brun tout en me tendant son deuxième casque.

Sur la route, nous roulâmes normalement. Soudainement, j'entendis que le moteur fit un bruit bizarre, avant d'arrêter de tourner. Comme la moto roulait toujours, Alexis allait freiner quand soudain...

Premier choc.

Je fus expulsée en l'air. Tout alla très vite. Pendant notre chut, le motard m'attrapa, puis me garda serrée contre lui jusqu'à ce que l'on termine notre chemin.

Second choc.

Quand ce fut enfin terminé, je mis quelques secondes à réaliser ce qu'il s'était passé. J'étais dans les bras d'Alexis, sur le bas côté de la route. Quelques voitures continuaient leur chemin, sans s'arrêter.

- Tout va bien ? me demanda mon ami en se relevant.

- Oui, je crois que ça va, répondis-je.

Alors, il m'attrapa par dessous les aisselles, puis me releva. Je vérifiai que tout allait bien, et a priori je n'avais aucune blessure, juste quelques égratignures.

Alexis m'avait prévenu qu'il y avait des risques qu'on fasse un accident avant que je ne commence à monter avec lui. Je ne pensais pas que ça arriverait un jour.

Pendant qu'il allait examiner sa moto tout en la mettant bien sur le bas côté, je me rendis compte qu'en fait jamais bien ça, les accidents. Oui, ça venait de me donner une énorme poussée d'adrénaline.

- Elle n'avait plus de carburant. Et on a dû se prendre un truc sur la route, ce qui expliquerait pourquoi elle a dérapé, m'expliqua le motard tout en enlevant ses gants.

- Mais tu savais pas qu'il ne restait plus d'essence ? demandai-je.

- Si, mais il me semblait que mon réservoir d'urgence était encore plein. Bref, je vais appeler un pote pour qu'il m'en ramène.

Quelques minutes après cet appel, un ami à Alexis arriva sur sa cinquante avec un sac à dos. Dedans se trouvaient deux bouteilles remplies d'essence.

Les deux motards se dirent bonjour, puis remplirent la moto. Alexis démarra afin de vérifier si tout était intact. La moto fit un bruit normal. Alors, il alla faire un tour avant de revenir vers nous.

Il serra la main à son ami avant que nous remettions tous nos casques. Le brun et moi nous nous séparâmes alors de l'autre motard.

Une fois arrivés au parc, Loris Eva et Enzo nous demandèrent ce qui nous avait pris tant de temps. Alors, nous leur racontâmes toute l'histoire.

Ma meilleure amie fut choquée, puis nous prit dans ses bras avant de nous demander si nous avions mal quelque part. Nous répondîmes que non, puis je la regardai avec une sourire.

- Quoi ? Pourquoi tu souris ? me demanda-t-elle.

- Non, pour rien, répondis-je tout simplement.

Je repensai à cette montée d'adrénaline lorsque le danger apparut. C'était juste fantastique... Peut-être que finalement le basket ne me suffisait plus, peut-être que j'avais besoin de plus de danger.

Une chose était sûre, c'était que j'adorais toujours autant ce sport. C'était pourquoi j'avais mis mon ballon dans mon sac à dos, comme ça tout le groupe pouvait jouer avec moi.

- Venez on se fait un basket ! m'exclamai-je.

Tout le monde se regarda en haussant les épaules, tant dis qu'Eva soupira.

- Mais t'es trop violente ! répliqua ma meilleure amie.

- Je vais me calmer cette fois.

- Je te crois pas, mais vas-y.

Je fis un énorme sourire tant dis que nous commençâmes à nous mettre en place. Dès le début, je me mis à gêner mes potes et à leur voler le ballon. Le pauvre Loris qui était dans mon équipe ne pouvait que défendre.

Ainsi, nous jouâmes pendant une heure entière avant de nous arrêter au moment où Enzo et moi nous nous heurtâmes. Tous les deux à terre et à bout de souffle, nous n'osions plus nous relever.

Quelques minutes après, nous nous retrouvâmes à écouter de la musique sur l'enceinte de Loris et à nous reposer. Tout le monde parlait, mais moi je n'avais qu'une chose en tête : Adam.

- À quoi tu penses ? me demanda Enzo.

- Rien, je regardai juste le ciel, mentis-je.

- Elle pense à son Adam, pas vrai Lana ?! fit Loris.

Alexis, Eva, et moi nous nous échangeâmes un regard tous les trois.

- T'inquiète pas. Je sais ça se voit, dit-il avant de se lever et de ranger ses affaires.

Je tentai de l'empêcher, mais il possédait plus de force que moi. Alors, dès qu'il s'en alla, je lui courus après juste avant de le rattraper à temps. Je m'arrêtai devant lui, puis nous nous regardâmes profondément.

Soudainement, il fit quelque chose à laquelle je ne m'attendais pas.

Numéro 16 (terminé)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant