IV. Chapitre 28 - Garce

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- Lana, attends ! s'exclama Eva.

Je m'arrêtai soudainement, puis je ne pus empêcher quelques larmes de colère sortir de mes yeux. Ma meilleure me pris dans ses bras, puis je tentai de me calmer.

- Loris c'est vraiment un gros con des fois, assura-t-elle en essuyant mes larmes.

- Loris et Adam c'est tous les deux des gros cons, lâchai-je.

Elle me regarda, intriguée.

- Qu'est-ce qu'il a fait Adam ?

- Il n'arrête pas de rester avec une fille que je déteste et j'en ai marre ! Tu vois meuf, mon passé se répète. C'est toujours comme ça quand j'aime quelqu'un. Ça me saoule !

Eva et moi, nous étions amies depuis la maternelle. Malheureusement, nous avions été séparées au collège. Elle était allée dans un privé, tant dis que moi j'allais au collège publique près de chez moi.

C'était pourquoi elle ne savait pas tout ce qui s'était passé au collège. Et puis, même si nous nous parlions encore durant cette période, nous nous étions vraiment retrouvées au lycée.

- Mais parles-en à Adam !

- Non, ça sert à rien.

- Si. Tu lui poses un ultimatum : soit c'est elle, soit c'est toi.

J'y réfléchis, puis je trouvai l'idée ridicule.

- Il va la choisir elle...

- Ça, t'en sais rien !

- Ouais, on verra.

Après notre petite discussion, nous nous dirigeâmes vers le hall du lycée. J'avais plusieurs appels manqués d'Enzo et Alexis, et Eva aussi. Mais nous nous en fichions.

Quelques minutes plus tard, nous vîmes les garçons arriver. Alors, nous essayâmes de nous en aller discrètement mais il était déjà trop tard. Ils nous avaient déjà repéré.

- Lana, attends ! fit Loris en me rattrapant.

Je me tournai brusquement vers lui.

- Qu'est-ce que tu veux encore !? m'exclamai-je avec un visage fermé.

- Je sais que j'ai fait le con, et je suis désolé, s'excusa le brun.

Je croisai mes bras puis je le regardai froidement.

- T'as dit que tu serais de retour dans le groupe et que tu accepterais pour Adam ! Mais tu sais quoi ? Ça n'a pas d'importance. Vous les mecs, vous êtes des gros cons ! fis-je froidement avant de m'en aller accompagnée de ma meilleure amie.

Il était vrai que j'avais quelques problèmes de colère. Mais toute cette rage venait de tout ce que j'avais accumulé pendant le collège, et à toutes les émotions que j'avais refoulées.

J'étais une comme une bombe remplie d'anxiété, de tristesse et de colère, prête à exploser à tout moment. C'était difficile pour moi de me contrôler, mais je n'arrivais pas à faire autrement.

Après avoir passé l'après-midi à éviter les gars avec Eva, je rentrai chez moi juste à temps pour me changer et pour partir au basket. Malheureusement, l'équipe masculine avait entraînement en même temps que nous.

Alors, je priai pour ne pas croiser Adam. C'était bizarre comme sensation, je voulais le voir comme je ne voulais pas. Je ne voulais juste pas l'imaginer avec Mila, et repenser à mon passé.

Une fois arrivée là bas, je m'échauffai. Pendant la séance, nous nous entrainâmes aux tirs et au dribble. Je sentais déjà que j'avais beaucoup plus de forces que sur les dernières séances.

Comme à chaque fin de cours, nous fîmes un petit match. En tant qu'attaquante, je débordais de rage. Je dribblais, j'esquivais, je tirais. J'adorais ça, j'adorais porter mon maillot et tous les écraser avec.

Après cela, j'allai me changer. En sortant, je vis Adam. Bien évidemment, il était venu. Je ne voulais pas lui parler car je n'arrêtais pas de repenser à Mila qui était près de lui. Et puis en plus, je ne savais plus si je voulais m'engager avec lui ou non.

- Alors, cet entraînement ? me demanda-t-il.

- C'était cool, lâchai-je.

- C'est quand ton prochain match ? enchaîna le basketteur.

Je réfléchis.

- Samedi à dix sept heure je crois, et toi ?

- Samedi d'après, à dix huit heure. Mais tu viens à la soirée de vendredi ou pas du coup ?

Je soupirai. J'étais sur le point de décliner son offre, puis je me souvins que Mila n'allait sûrement pas être là. Je souris à cet idée. Mais tout était dans le fait que je ne savais pas comment rentrer le lendemain.

- Oui je viens, répondis-je finalement.

- Super ! dit-il en me prenant rapidement dans ses bras.

Sur ce, nous finîmes sur une discussion banale avant de rentrer tous les deux. Mon frère était venu me chercher, et il avait l'air bizarre et tendu. Je n'osai pas lui demander ce qui n'allait pas.

- Je vais dormir chez une pote vendredi du coup je rentrerai pas, lâchai-je d'un coup.

Je venais de briser la glace, et lui n'avait pas l'air de réagir plus que ça.

- D'accord.

J'étais surprise de le voir dans cet état. J'avais réellement peur pour lui, et je voulais vraiment savoir ce qu'il se passait. Alors, je décidai de mener ma petite enquête dès que l'on serait rentrés.

Le soir même, je fouillai dans ses affaires pendant qu'il était à la douche. Je ne trouvai rien. Mais au moment où je m'apprêtais à m'en aller, je me retournai. Je n'avais pas fouillé la corbeille.

Il y avait des bouteilles de bière vides, et aussi quelques vieux papiers. Mais à côté, je découvris un petit bout de papier déchiré. Je le reconnus, c'était un bout de la photo de Sacha et sa copine.

Ou plutôt, son ex ?

Tout pris un sens. Ça venait de se finir avec Noémie, et c'était donc pour ça qu'il était devenu violent et qu'il était perdu. À ce moment, j'eus les larmes aux yeux. Il était tellement heureux avec elle... ça me brisait le cœur de savoir que c'était fini.

Soudainement j'entendis l'eau se couper. Mon frère venait de finir sa douche, alors je m'empressai de sortir de sa chambre et de rentrer dans la mienne.

La nuit passa.

Le lendemain, j'allai en cours tout en repensant à mon frère et à Noémie. Je voulais moi aussi le prendre dans mes bras et tout ça, mais malheureusement je savais qu'il ne voulait pas de réconfort de la part de sa petite sœur.

Mais alors que j'étais sur la passerelle, je m'arrêtai net.

Mila, tu n'es qu'une sale garce !

Numéro 16 (terminé)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant