<< Mais, ne vois-tu pas que vous n'êtes pas fait pour être ensemble ?... >>
Je fus soudain réveillé par la sonnerie de mon téléphone à mon côté. Un peu comme venant de loin, il me fallut deux ou trois secondes pour me retrouver. Je balayais mon entourage du regard, les sourcils froncés.
" Qu'est-ce que c'était, un rêve ? Non, un souvenir sûrement... "
Je remarquais que je dormais un peu trop depuis un certains temps, sans vraiment m'en rendre compte en général. Et à chaque fois, j'avais l'impression d'avoir vécu un rêve interminable, et vite j'oubliais de quoi il s'agissait, à mon réveil. Au moins, cette fois, je me souvenais encore d'une phrase. Celle de ce vieillard.
J'étais dans ma chambre, devant une pile de livres et d'autres documents. J'essayais de me préparer au mieux pour entamer l'université dont la rentrée n'était plus pour longtemps. Pourtant, je n'étais pas particulièrement motivé par l'idée d'être à la fac. J'avais la sensation de n'avoir toujours pas trouvé ma voie. "Tu es un garçon très intelligent, répétait incéssemment ma mère, quoi que tu décides de faire à la fac, tu réussiras". Je n'en ai jamais vraiment été convaincu.
Il sonna encore, mon téléphone. Je le pris donc.
C'était Théo.
Nous étions au lendemain de notre précédente discussion; le lendemain de notre réconciliation. La journée me parut miraculeusement plus courte que d'ordinaire. Je m'étais plongé dans mes livres l'avant-midi, aux environs de onze heures, mais il était déjà dix-huit heures. Peut-être parce que je me suis assoupi.
Et cette phrase qui résonnait encore dans ma tête...- Yo ! dit-il dès qu'il m'entendit décrocher. T'es où là ?
- Je sors de chez moi, Théo, mentais-je. Je serai là dans pas longtemps.
- T'es en retard, se plaignait-il. Tu sais que c'est pas mon métier de t'attendre, hein ? Je parie que t'es même pas encore prêt.
- Désolé, fis-je. Dans vingt minutes j'suis là.
- Vingt minutes ?! Tu déconnes, j'espère ! On va rater toute la teuf!
Il finit de faire grief et raccrocha. Je me levais donc de mon bureau, torse nu et couvert de sueur, pour rapidement prendre une douche.
Mais à peine je finissais ma douche et m'habillais que quelqu'un frappa à la porte de ma chambre.- C'est Mélissa!
Ma soeur.
- Tu veux quoi ?
- Comment ça je veux quoi ? Ça se fait pas de répondre aux gens comme ça. Et dire que tu dois nous montrer l'exemple en tant qu'aîné...
- Tu veux quoi, Melissa ? lui coupais-je son discours de fayotte. J'suis en train de m'habiller.
- Y a ta petite copine qui est là !
- Ma petite copine ?
- Bah... Lana !
" Pourquoi est-ce qu'elle vient me voir aujourd'hui ? "
- Dis-lui que je descend dès que je finis de m'habiller.
- Ouais, ouais, je sais... Me demande même ce qu'elles te trouvent toutes, marmonait-elle comme si je ne pouvais l'entendre.
Dès que je descendis, je la trouvais debout à l'entrée, belle dans sa petite robe jaune à manches longues. Elle avait coupé ses cheveux blonds et avait désormais une frange. C'était assez original.

VOUS LISEZ
Tu devras mourir
Romance" Que le destin peut parfois être cruel... " Stéphane est depuis quatre ans amoureux de la même fille, Sophia, mais il n'a jamais proprement déclaré son amour. Le jour où, enfin il a le courage de se confronter à sa bien-aimée, le destin se dresse c...