Chapitre 9 : Viré, le frérot

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/ PDV Claire /

Il commence à me taper sur les nerfs ! Il a de la chance que je ne peux pas me lever sinon il l'aurait vu passer ! Quel abruti !

- Dégage. Je veux pas te parler. J'ai rien à te dire. Et toi, encore moins.

- Ah oui ? Et comment ça se fait qu'il allait dormir avec toi ? Ok, dans un lit séparé, mais t'es au courant que ce type est un violeur ?! Un mec qui se tape une meuf chaque soir ? Il allait profiter que tu ne puisses pas bouger pour te violer, putain ! T'es aveugle ou quoi ?!!

Je l'ignore totalement.

- Je te parle !! Tu m'écoutes ?!

Il se rapproche de moi mais je continue de l'ignorer tandis qu'il s'énerve 2 fois plus.

- Tu me soûles ! T'es qu'une... une...

- Une !!? Vas-y, dis-le !

- Une salope !!

Jamais je n'aurai imaginé que mon frère me dise ça. Pas mon frérot que j'adore. Et pourtant si... il l'a dit... je le regarde, choquée et attristé. Il a l'air de seulement réaliser ce qu'il vient de dire car son expression se change en une fraction de seconde.

- Écoute... c'est pas ce que j'ai voulu dire...

- Casse toi ou je te fais virer comme tu as si bien fait virer Hugo, qui est censé être ton ami ! Ton meilleur ami ! Mais apparament tu es tellement con, et je ne reviendrai pas sur mes mots, que tu ne sais même pas ce que tu fais ou dis ! La preuve ! Tu regrettes ce que tu viens de dire et au fond de toi TOUT ce que tu viens de dire sur Hugo, tu le regrettes aussi, car tu sais que ce n'est qu'à moitié vrai et qu'il a changé. Et encore plus profondément, tu regrettes ce que t'as fait en le virant et en l'interdisant d'entrer dans ma chambre ! Maintenant, tourne ta langue 16 fois avant de parler et casse-toi avant que je ne te vire comme tu as fait avec Hugo.

Il ne répond pas tout de suite.

- Je ne regrette rien et je ne me casserai pas. Je reste avec toi cette nuit.

- La salope, elle t'emmerde.

- Je sais.

Il est vénère là. J'appuie discrètement, sans qu'il le voit, sur le bouton pour que l'infirmière vienne. Elle arrive rapidement et je lui demande de venir, sans écouter ce que dit mon frère, car c'est moi la patiente.

- Pouvez-vous virer ce jeune homme ici présent sans discuter et appeler celui qui a été viré, à venir, s'il vous plaît ? Et ne le faite plus entrer, je ne voudrais plus le voir.

Elle hoche la tête et sort de la pièce. Quelques minutes plus tard, elle revient avec des agents de sécurité et Hugo. Ils virent Max et ce dernier me gifle et frappe Hugo à la mâchoire. 2 fois par ma faute ! Le pauvre !! Je le plains...  un jour, il sera recouvert de bleu sur la mâchoire. Je lui fais signe de s'approcher, ce qu'il fait, et je regarde sa mâchoire. L'infirmière revient avec de la glace et il l'applique sur son nouveau bleu. Je touche ma joue et elle m'apporte aussi de la glace. Il fait mal quand même !

- Tu ferais mieux de rentrer chez toi. J'ai viré Max, mais, le connaissant, il serait capable de revenir pour te démonter la face.

- Ok.

Il sort tandis que je le regarde avec un regard plein de regrets. J'appelle Jérémy, mon petit frère, afin qu'il trouve quelque chose pour faire en sorte que notre grand frère, Max, ne revienne pas avant que je sorte.

Le lendemain matin.
Je suis réveillée par un infirmier qui vérifie si tout va bien. Je lui confirme que, selon moi, oui, ça va et il vérifie sur les machines.

- Un certain Mathiew voudrait vous voir.

- Laissez-le entrer.

Il hoche la tête et l'intéressé entre dans la pièce.

- Alors, comment ça va ma Clacla ?

- Ça peut aller mieux. J'ai appris qu'Élisa était ici, elle aussi...

- Oui, je suis allé la voir. Elle va bien, ne t'inquiètes pas. Il dit ça comme pour s'en dissuader lui-même mais je ne relève pas.

Je soupire et repense à tous les moments passés avec elle... Tous pleins de souvenirs me reviennent... Enormément en 10 ans de connaissance.

Un interne vient me voir pour me faire passer un petit test du cerveau. On sait jamais : ces coups de fouet aurait pu m'endommager un neurone ! C'est surtout la déclaration d'Hugo qui va m'endommager mes neurones !! Il a demandé à Mathiew de sortir. Une fois qu'il a finit, c'est à dire après 1 heure 30, ça l'a soûlé tout autant que moi je crois, un stagiaire vient me voir pour voir à quoi ressemble des bleus causés par des coups de fouet pour repérer sur une autre victime si elle en a eu. C'est sûr que les 3 quarts viennent dans le coma à cause de coups de fouet ! Il regarde attentivement mes bleus un peu partout, me demande de me tourner pour mieux voir, pendant que l'infirmier qui l'accompagne le regarde attentivement en me parlant pour voir comment ça s'est passé et si j'ai beaucoup souffert, etc... bah oui ! Évidement que j'ai souffert ! Tu veux tester, voir comment ça fait à peau nue ?! Avec des vêtements ça fait déjà un peu moins mal, mais à peau découverte, c'est une autre histoire ! Une fois qu'ils repartent, j'ai encore de la visite mais cette fois de la part d'Alexandre.

- Salut Claire.

- Salut Alex. Comment tu vas ?

- C'est pas plutôt à moi de te demander ça ? Dit-il en ricanant. Mais pour te répondre, car je suis poli, ouais ça va et toi ?

- Ça peut aller mieux, mais j'ai connu pire état on va dire.

- Je ne crois pas que tu aies déjà vécu pire.

- Mmh... Pas faux.

On rigole un peu.

- Tu t'ennuies pas trop ici ?

- Non, ça va. J'ai de la visite toute la journée entre mes potes et les infirmiers qui viennent toutes les 5 minutes voir si ça va.

- Raconte ce qui s'est passé.

Je lui raconte toute l'histoire de A à Z. Ou plutôt, ce dont je me souviens et ce dont j'ai vécu durant ma période de conscience. Je lui raconte de l'appart, quand Mathis m'a fait perdre connaissance, aux infirmiers qui viennent me soûler.

- Ma pauvre...

- Enfin bref, tu es venu juste histoire de voir comment je vais ou pour me dire un truc toi aussi ?

- Comment ça " toi aussi " ?

- Oh pour rien j'ai eu plusieurs visites pour des raisons différentes chacunes.

- Je... euuuh de qui ?

- T'en poses plus d'une là, de questions.

- Oui, désolé. En fait, je suis venu te dire, de la part de ton frère, que tu vas prendre cher quand tu rentreras chez toi...

Devenir Coloc Avec Son Pire Ennemi T1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant