Chapitre 10 : Adieu l'hôpital !

293 14 0
                                    

2 jours plus tard...

ENFIN LIBRE !!

J'en pouvais plus de ces médecins et de ces visites et de ces " tout se passe bien ? " ; " Ça va ? " ; " vous avez besoin de quelque chose ? " ; et plein d'autres trucs comme ça !
Je me dirige vers mon appart. Je suis le nez sur mon téléphone quand je percute quelque chose ou plutôt quelqu'un.

- Fais attention, salope !

Je lève la tête et croise une fille plutôt jolie mais je réalise qu'elle vient de m'insulter. Ca me rappelle Max... il m'a insulté de la même insulte... Il devrait m'attendre dans l'appart pour me "tuer" comme me l'a si bien dit Alexandre.

- On en parle de toi ! C'est pas comme ci le trottoir faisait 2cm² ! Tu pouvais très bien te décaler ! Ou éviter de m'insulter, sale garce !

Elle me regarde d'un air choqué, comme si je venais d'insulter tous ses ancêtres pour la première fois, et regarde ses copines qui sont toutes aussi choquées. Je réalise seulement que c'est la garce du lycée : pas étonnant qu'elle m'insulte et qu'elle ne fasse aucun effort !

- Mais tu te prends pour qui, ma petite, pour me traiter de garce ?!!

- Pour ta mère.

Elle me gifle et je lui rends la pareille mais 2 fois plus fort (en même temps, c'est pas bien compliqué, elle a pas de force). Elle commence à pleurer. Garce et chochotte. Et ben... elle a vraiment pas de chance ! Y a que son physique pour l'aider. En plus, c'est une fille facile. Les mecs s'en sont tous servis au moins une fois de plan cul. Un vrai garage ! ( Comprendra qui pourra ). Je passe mon chemin mais je sens que je n'ai pas finis d'entendre parler d'elle, ni de ses copines.
Je suis à quelques mètres de l'appart, quand quelqu'un m'attire dans une ruelle et me plaque contre un mur. C'est un mec plutôt pas mal mais qui n'a pas l'air content. J'entends des ricanements et comprends que c'est la garce de tout à l'heure qui a appelé un garde du corps !

- Donne-moi une seule bonne raison de ne pas te mettre en pièce pour avoir insulter Samantha !?

- Car si tu la touches, t'as à faire à moi.

Le mec a l'air paniqué en tournant la tête et me lache direct. Oh tiens, Max. Ça faisait longtemps... mais pour une fois, je suis ravie de le voir. J'avais oublié que tout le monde le redoute et ne le cherche pas. La garce de Samantha se met à baver devant lui, mais s'énerve 2 fois plus en voyant le garde paniqué de son "garde du corps".

- T'as vraiment peur de lui ?!! Vas-y, fais-lui ce qu'elle m'a fait et ce dont elle mérite ! C'est pas parce que ce mec te fou la trouille que tu vas pas lui régler son compte ! Aller, peureux !

À ce dernier mot, le mec me gifle violemment et me fou un coup de genoux dans le ventre. Je tombe à terre et essaye de garder les idées claires : je ne veux pas retourner aux urgences, j'en sors !
Je ne veux pas regarder la scène de Max en train de lui refaire la face mais je ne peux pas m'en empêcher. C'est un cul de sac, ce mec ne peut pas s'enfuir. En revanche, les filles essayent mais mon frère les en empêche.

- Où vous allez, mes jolies ? Vous êtes invitées à la fête, vous aussi. Ne vous sentez pas obligées de partir si vite.

Samantha se jette sur lui et l'embrasse passionnément, mon frère ne s'y attendait pas et ne bouge pas pendant un moment et l'autre gars en profite pour essayer de s'enfuir. Je dis bien "essayer", car il ne réussit pas. Je lui fais un croche-patte et il se gamelle. Mon frère se dégage de Samantha et fou un coup de poing dans la gueule du mec, ce qui l'assomme.
Je saute dans les bras de mon frère mais il me repousse vivement.

- Qu'est-ce que tu fiches ici ? Me demande-t-il.

- J'me suis engueulé avec cette peste et ils m'ont attiré ici avant que t'arrives.

- Pfff... pourquoi avec elle ? T'es vraiment pas doué... elle va réinventer l'histoire et la raconter à tout le monde. Tu vas avoir une mauvaise réputation avec une rumeur provenant de cette fille. Bonne chance pour t'en défaire, je ne t'aiderai pas. Cette fille me les casse déjà assez.

Oui, parce que mon frère est le beau-gosse du lycée, donc elle est à fond sur lui.

Bon, au moins, il a oublié de me refaire la face... 

Je lui fais un bref signe de tête et me redirige vers l'appart en mettant ma main sur mon ventre. Il m'a fait mal cet abruti !

- Hey, Clacla ! Comment tu vas ? Ça va, c'était pas trop horrible les toubibs toutes les 5 minutes ? Me lance Mat', à peine arrivée.

- J'ai survécu. Je répond sèchement après ce qui vient de m'arriver avec mon frère.

- Oula... toi, il t'est arrivé un truc sur le trajet. Raboule.

- Non.

- Aller... dis tout à tonton Gérard.

- Non.

- Tu préfères oncle Michèle ?

- Fou moi la paix !

- Jacky ? Ou mieux ! Tatie Gertrude ?

Je ne réponds pas et le laisse dans son délire en m'enfermant dans ma chambre et me prend un spasfon. Je ne regarde pas ce qui s'y trouve et m'assoie sur mon lit. Ou plutôt... sur quelqu'un.

- Qu'est-ce que tu fou là ?!!

Il met sa main sur ma bouche et me fait signe de la boucler.

- J'suis venu te voir mais j'suis passé par la fenêtre, laissée ouverte. Il n'est pas au courant, alors si tu commences à gueuler, ça va mal finir.

Je hoche la tête et l'embrasse. Il me regarde, surpris, et me rend mon bisoux en l'intensifiant.

- Hug' ?

- Ouaip ?

- J'vais peut-être te répondre maintenant, en fait.

Son visage se décompose, comme s'il redoutait que j'allais dire non.

- Ah... ah bon ..? Et... c'... c'e... c'est qu... quoi l... la ré... ré... ré... réponse ..?

Je lui souris. Il a l'air tellement stressé à la manière dont il bégaie.

- Un oui. Dis-je en l'embrassant.

Il intensifie le 2ème bisoux que je lui donne en moins de 5 minutes. On se sépare, à bout de souffle. J'éclate de rire. Il me regarde en mode "elle est folle ?". Je rigole de plus belle.

- T'aurais dû voir ta tête quand tu bégaillais !

Il rit, mais d'un rire nerveux, lui. Je lui donne un petit coup de coude et il explose lui aussi de rire.

- Par contre... est-ce qu'il est possible d'en parler à personne et surtout pas aux mecs ? S'il te plaît ?

- Euuuh... oui, pourquoi ?

- Je préfère laisser faire le temps. On leur dira le moment venu.

- Ok, comme tu voudras.

Je lui souris et nous passons la journée à parler de notre avenir et de tout plein de choses. Je lui propose de manger avec nous ce soir, Mathiew ne peut pas s'empêcher de dire oui.

Nous nous endormons après le repas, l'un dans les bras de l'autre.

Devenir Coloc Avec Son Pire Ennemi T1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant