Pile à l'heure ! Anna entre dans ma chambre à 19h pétante. Elle est ponctuelle dis donc !
- Alors, qu'est-ce qui t'es arrivée, ma belle ? T'as un peu trop cherché le nouveau qu'à pas l'air commode ? T'as vraiment de la chance qu'il t'ait pas tuée... Je le connais assez pour dire qu'il en est capable.
- Il ne l'a pas fait pourtant. Il a eu trop peur de moi et mes petits muscles !
- Ca m'étonnerait... Dit-elle en ricanant.
- Mes petits muscles sont censés le prendre comment ?
- En pleine face.
- Très marrant.
- Ouais, je sais. Bon, explique ce qu'il s'est passé pendant que j'essaye de te cacher cet horrible chose que tu as sur l'œil.
Je lui explique tout depuis le début. Du rangement des valises à la femme de ménage qui est venue m'aider. Elle a enfin fini de me cacher mon bleu au bout de 45 minutes. Elle m'aide à choisir ma tenue et à me maquiller au passage et nous sortons de la pièce pour aller dans le salon là où tous les mecs habituels sont là et là aussi où Anna se fait chasser une fois qu'elle a fini son travail. Les mecs me dévisagent toujours autant. En fait, j'aurais gardé mon œil au bord noir visible, il m'aurait moins dévisagé, de peur de se prendre un coup. Un mec me colle un peu trop et je regarde Mathis qui rigole avec des potes à lui. J'essaye de m'éloigner du mec qui me colle pour demander à Mathis si on peut y aller maintenant, mais le mec m'attrape le poignet et me colle à lui. Je lui lance un regard noir, je lis de la peur dans ses yeux l'espace d'un instant, mais il se reprend et approche sa bouche de mon oreille.
- Calme-toi. Je ne suis pas là dans le même but que tous ces autres cons. Soient boire et se taper des meufs.
Je le dévisage avec un regard qui signifie "qu'est-ce que tu fous là, alors ?". Il répond rapidement à cette question.
- Je suis un pote de Lucien. Fais comme si j'étais n'importe quel autre mec qui tente une approche, sinon Mathis va rapidement nous séparer.
Je hoche la tête en regardant ce dernier qui est préoccupé à exploser de rire avec ses potes. Soudain, Mathis se lève et annonce que l'on s'en va. On dirait que ce soir j'ai carte blanche sur ce que je peux faire vu qu'il ne me regarde même pas et ne me prête aucune attention. Je monte dans la voiture du pote à Lucien. Il ne m'a toujours pas dit son prénom d'ailleurs !
- Au fait, tu ne m'as même pas dit comment tu t'appelles !
- T'as pas besoin de savoir. Ton bracelet peut sûrement enregistrer les conversations, mais il déforme les voix donc si Mathis veut écouter, il ne me reconnaitra pas. Et Lucien a pleins de potes qui viennent aux soirées de Mathis ou qui continuent d'y aller. Trouve un surnom sur la route pour savoir comment tu pourrais m'appeler. J'espère que t'as de l'imagination parce que je suis pas facile pour choisir un surnom.
- Michelin, ça va ?
- Non, mais tu m'as pris pour qui ?! Trouve pas un surnom basique en plus.
- Ok alors P315. Nom de code, monsieur l'agent secret.
- Ce que tu sais pas, c'est que j'en suis un. Me murmure-t-il au coin de l'oreille pour que le bracelet ne détecte pas la voix.
- Bon tu démares ?
- Oui, oui. T'es pressée dis donc !
- J'ai soif.
Il éclate de rire.
- Ravi de savoir que je t'ennuie et que tu me coupes juste pour stopper ta soif !
On éclate de rire tous les deux.
- Pas de quoi !
On rigole encore plus.
Nous entrons dans le bar en dernier. Nous avons attendu que tout le groupe entre pour éviter que l'on nous voit ensemble. Mathis n'a pas l'air inquiété d'avec qui je suis apparemment... Tant mieux vous me direz. Nous nous installons à une table à part et commandons un mojito chacun. La serveuse fait un sourire un peu trop grand à mon gout à mon nouvel allié et bat un peu trop des cils. Je vois P315 (ça fait chelou de l'appeler comme ça, mais bon il va falloir que je m'y habitue) lever les yeux au ciel comme si ça ne l'intéressait absolument pas, mais la serveuse lui dit qu'elle finit dans quelques minutes et qu'elle serait ravie de boire un verre avec nous. Je lui lance un regard noir, mais elle ne le remarque même pas tellement elle est absorbé par lui. Je chuchote un truc discrètement à P315.- Fais moi confiance et joue le jeu.
Il me lance un petit regard, pas très rassuré sur ce que je suis capable de faire étant donné qu'il ne me connait pas. Je me rapproche et me colle à lui. Il joue le jeu et passe un bras autour de mes épaules.
- Mon petit copain et moi avons commandé quelque chose alors si vous vouliez bien aller nous chercher ce que nous avons commandé et nous foutre la paix, ce serait génial. Merci de votre compréhension.
Elle me lance un regard noir que je lui rends et elle va chercher nos 2 mojitos. Lorsqu'elle revient je rajoute quelque chose.
- Oh et sachez que nous n'avons pas besoin de savoir quand vous terminez, on s'en fou de vos horaires. Fais-je avec un grand sourire.
Elle dégage aussitôt, mais revient aussi vite qu'une fusée. Elle s'est changée... Je devine qu'elle venait vraiment se taper l'incruste. P315 soupire. Il est au bout de sa vie on dirait ! Je décide de la faire dégager en passant au plan B. Je m'installe tranquillement sur les genoux de mon cher complice. Il parait un peu choqué au début, mais comprend vite et change tout de suite d'expression avant que la miss crame notre petit jeu pour la faire dégager. Il met sa tête dans mon cou. Je la regarde et elle me lance un regard plus que noir. Je me penche sur la table afin que seule elle m'entende.
- Alors écoute-moi bien la miss. Sois tu déguerpis vite d'ici afin de nous laisser un peu d'intimité, sois j'en toucherai deux mots à ton supérieur qui se trouve être un ami à moi.
Elle me lance un dernier regard noir en serrant les dents et s'en va. Je me remets tranquillement contre le dossier de ma chaise quand soudain je sens des mains se mettre autour de ma taille. Et merde... J'avais totalement oublié que j'étais sur lui... J'essaye de me remettre à ma place, toute gênée, le plus vite possible, mais il me retient et me laisse sur lui. Je n'ose même pas le regarder alors que je sais qu'il me regarde intensément.
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Devenir Coloc Avec Son Pire Ennemi T1
Teen FictionClaire, 19 ans. Je cherche une colocation quand... Je tombe sur cette affiche avec pour auteur : lui. Il y avait 10 000 personnes qui cherchaient une colocation et moi je tombe sur : lui. La pire personne au monde et surtout sur laquelle je voulais...