Chapitre 27 : Nouvelle Surprenante

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Il me force à tourner la tête vers lui.

- Dé... Désolée, c'était juste pour la faire partir sinon je peux retourner sur ma chaise...

- Non, reste. C'est bon. Me dit-il avec un grand sourire.

Je lui fais un petit sourire timide. Nous nous regardons l'un et l'autre. Il me semble qu'il regarde plus mes lèvres que mes yeux, mais je ne dis rien. Je le regarde dans les yeux. Il rapproche sa tête, mais nous sommes vite interrompu par la serveuse qui revient avec un homme familier. Louis. Qu'est-ce qu'il fou avec elle ?

- Ce sont eux tes clients impolis ?

Elle hoche la tête en ajoutant.

- Oui et surtout la fille. Elle m'a insulté de toutes les insultes imaginables.

Je suis choquée. Elle ment en plus ! Mais P315 réagit avant moi.

- Non. Elle te ment Louis. Claire n'a absolument rien dit de tel !

La fille est choquée. Elle ne s'attendait pas à ce qu'ils se connaissent et se ratatinent sur elle-même.

- T'as pas honte de mentir à ton boss ? Lui demande Louis.

Elle se ratatine encore plus.

- T'es virée.

- Qu... Quoi !?

- T'as bien entendu. Et ne t'avises même pas de venir boire un verre ici. L'agent de sécurité te laissera pas entrer.

- Merci, Louis. Elle commençait à me les casser. On a été obligé de faire semblant d'être un couple.

- Si vous aviez fait semblant, pourquoi elle est encore sur tes genoux, ma coloc ? Dit-il en me fusillant du regard.

Mais P315 le remarque et me défend.

- C'est moi qui lui ai dit de rester.

Il ne répond pas.

- Bon passez une bonne soirée vous deux. Et Claire tu viendras nous voir, Mathis et moi, quand tout le monde repartira chez lui.

Je baisse la tête en répondant.

- Ok papa.

Il se rapproche d'un coup et me force à me lever en me tirant par les cheveux.

- Plus jamais tu ne me manques de respect. Et encore moins dans un lieu public. C'est clair !?

Je hoche la tête en ayant les larmes aux yeux tellement il tire fort. Déjà que je crains des cheveux alors si en plus il tire fort... Il me lâche au bout de 5 minutes qui m'ont parues très très longues. Je fonce aux toilettes pour me remaquiller et effacer les petites larmes que j'avais pour que personne ne les remarque. Je retourne ensuite m'assoir à côté de P315. Il fait la moue parce que je ne me suis pas rassise sur lui.

- Tu t'en remettras. Lui dis-je.

- Non. Répond-il en croisant les bras.

Je ricane en lui donnant un petit coup de coude.

- Aïïïïeuuuh.

- Pauvre choux, je t'ai fait bobo ?

- Oui. Tu m'as cassé l'épaule, faut que tu m'emmènes à l'hôpital.

- Dommage pour toi, j'ai bu donc je ne peux pas conduiiire.

- T'as pas bu tant que ça, ça se remarque pas.

On rigole encore et encore en parlant toute la soirée jusqu'à ce que l'heure de rentrer soit arrivée.

- Bonne chance pour ton petit rendez-vous avec Mathis et Louis.

Je l'avais totalement oublié ça.

- Ah oui... merci de me le rappeler.

- T'inquiètes s'ils te font quelque chose, même si Mathis ne te toucherait pas à mon avis, t'as mon numéro, tu m'appelles.

- J'ai ton numéro ?

Il me tend un papier.

- Maintenant, oui.

Je l'ajoute vite fait sur mon téléphone et lui donne le mien.

- Aller, à la prochaine, princesse. C'était une bonne soirée en ta compagnie, mais je vais devoir t'abandonner dans les griffes des méchants loups.

- Tu peux pas m'emmener avec toi ?

- J'ai bien peur que non. À cause de ton bracelet. Mais ne t'inquiètes pas, j'ai des connaissances qui m'aideront à te le retirer. Je te promets de te sortir de là comme l'aurait fait Lucien. On est une dizaine en comptant Lucien à essayer de te désactiver ton bracelet pour te faire sortir. On est tous d'accord que ce sont des pourritures et on refuse de laisser une si jolie fille se faire pourrir la vie par eux.

- Merci beaucoup...

- C'est normal.

Et sur ce, il me fait un bisou sur le front et il me laisse retourner à la voiture de Louis, où ce dernier et Mathis m'attendent désespérément.

- T'étais longue, tu foutais quoi ? Me lance Louis, toujours aussi courtois.

- Ça te regarde pas.

Mathis reste silencieux. Je me retiens de lui demander ce qu'il a. Il m'a quand même enlevée pour m'amener chez lui ! Je n'ai pas à ressentir de la pitié pour lui, ni à m'inquiéter pour lui. Nous montons dans la voiture. Mathis reste muet durant le trajet, tandis que Louis continue de m'engueuler comme si c'était mon père. Soudain, Mathis prend enfin la parole.

- TA GUEULE.

Nous n'étions tellement pas prêt à entendre gueuler Mathis que nous avons sursauté. Et puis là gros blanc.

- Ferme ta gueule, putain. Arrête de l'engueuler pour rien. Tu la considères comme ta chienne alors pourquoi tu l'engueules parce qu'elle s'est juste assise sur les genoux d'un mec ?! T'en as rien à foutre d'elle alors quand t'en auras quelque chose à faire des gens et des personnes qui t'entourent tu pourras engueuler qui tu veux. Mais on ne reproche pas ce qu'on fait à quelqu'un. Alors maintenant, tu  fermes ta bouche.

Il me défend ou je rêve ?
Je crois que je suis dans un rêve, oui. Je suis en train de rêver. Et là je vais me pincer et me réveiller dans mon lit.
Je me pince, plus fort, encore plus fort, mais non. C'est bien la réalité, celui qui me garde enfermée chez lui et qui a ramené un con comme autre coloc, m'a défendue. Je suis choquée. Louis aussi. Mathis n'ose pas me regarder. J'ai beau le fixer, il le remarque, mais regarde ses pieds. Nous arrivons à l'appart dans le plus grand calme inhabituel. D'habitude, soient les gars discutent entre eux, soit je me fais engueuler, soit nous discutons tranquillement. La dernière option est rare, mais ça arrive quelques fois.
Là, c'est tout calme. Mathis ouvre la porte et Louis me lance son regard le plus dur qui signifie "dans ta chambre, maintenant. On va parler avec Mathis". Je me dépêche d'aller dans ma chambre, ferme la porte et m'allonge dans mon lit pour passer une bonne petite nuit. Il est 4h du mat... je suis crevée...

Devenir Coloc Avec Son Pire Ennemi T1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant