PARTIE 10

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PAPA : Mon cœur pourquoi tata KHADIJA te demande-t-elle pardon ? Que s'est-il passé avec ton oncle KADER.
Maman avait commencé à pleurer jusqu'à suffoquer. Mon père était allé lui chercher de l'eau avant de le prendre dans ces bras lui demanda de se calmer.
PAPA : S'il te plait arrête de pleurer ma princesse. Tu risques de réveiller MONICA (comme si je dormais). Répond juste à ma question, l'heure n'est plus à la cachoterie.
MAMAN : Il m'a violé. Tonton KADER m'a violé pendant trois longues années. Il ne pouvait pas rester deux semaines sans me violer. J'étais son objet sexuel. Il m'a pris ce que j'avais le plus cher en tant que femme à savoir ma virginité. Il ne cessait de me menacer de me foutre dehors si j'ouvre ma bouche. Parfois même il me frappait. J'avais tellement peur de lui que je n'osais pas raconter ma peine à qui que ce soit. Je faisais tout ce qu'il me demandait sans broncher. J'ai avorté à maintes reprises à cause de lui. Ne pouvant plus supporter toute cette souffrance, j'ai appelé maman pour lui expliquer les conditions dans lesquelles je vivais avec tonton KADER mais elle demandait de ne rien dire à personne. Elle me disait que si toute fois la nouvelle est rependue la famille aura de sérieux problèmes et que je serai l'unique responsable. Je ne voulais pas être la responsable d'une quelconque discordance dans la famille c'est la raison pour laquelle je me suis tue un bon moment tout en réfléchissant sur comment me débarrasser de tonton KADER. CHEIKH TIDIANE, tonton KADER n'est pas mort d'un accident naturel. C'était moi qui avait saboté les freins de sa voiture. Je n'en pouvais plus de cette situation et la seule solution que j'avais réussi à mettre en exécution a conduit tonton KADER à la morgue. Je ne sais pas si le tout puissant me pardonnera mon pêché un jour mais ce qui est sûr c'est que je n'ai pas regretté mon acte. Je m'étais juré de ne pas dire à quelqu'un la vérité pour ne pas être jugé mais bon voilà je vous l'ai dit maintenant. Je suis une meurtrière. J'ai tué quelqu'un, tonton KADER est mort à cause de moi. IBRAHIMA mon amour, tu ne m'as jamais posé la question à savoir pourquoi tu ne m'avais pas trouvé vierge lors de notre première fois c'est pourquoi je ne t'ai rien dit
PAPA : arrête de te culpabiliser. C'est vrai que tu y es allée un peu fort car la vie humaine est la chose la plus sacré ici au bas monde mais tu as juste réagi en conséquence. Cet homme a juste eu ce qu'il méritait parce qu'avec toutes les prostituées qui trainent dehors il pouvait quand même t'épargner. Si je ne t'ai pas posé la question à savoir pourquoi tu n'étais pas vierge quand on partageait notre première intimité c'est parce que cela ne m'intéressait pas. J'étais amoureux de toi mais pas de ce liquide rouge. Je ne dis pas que ce n'est pas important car c'est toujours une fierté pour un homme de savoir que notre femme ne connait pas un autre homme que lui. Toutefois, il faut accepter le fait qu'aucune femme ne s'est déviergée toute seule et la sentence est la même devant DIEU aussi bien pour la femme que pour l'homme. Nous tous nous commettons des erreurs surtout en amour parce que quand le cœur désir quelque chose notre cerveau qui nous différencie des animaux est suspendu de toute réflexion. Tu es une femme très forte qui a en elle un réservoir plein de secrets que tu préfères garder pour ne pas faire souffrir aux autres. Je ne cesserai jamais de remercier le seigneur d'avoir croisé nos chemins. Toi et moi c'est pour l'éternité. Je ne veux plus que tu repenses que je pourrai t'abandonner un jour à cause d'une erreur que tu as commis aussi énorme soit-elle. Pour avoir un couple parfait il faut juste que chacun parmi nous supporte l'imperfection de l'autre et c'est ce que tu as toujours fait. AÏCHA MONICA DIOP toi et moi c'est pour l'éternité et je te le répéterai tous les jours s'il le faut.
MAMAN (en pleurs) : Merci beaucoup IBRAHIMA je ne sais pas comment te remercier
PAPA : Ne me remercie pas, aime-moi. C'est tout ce que je te demande. Maintenant cesse de pleurer je n'aime pas te voir ainsi.
MAMAN : CHEIKH, je pense qu'on ne doit rien dire à papa parce que sa santé est très fragile actuellement
CHEIKH TIDIANE : Je partage ton avis ; je pense que c'est la meilleure des solutions. Maintenant si vous me permettez je dois rentrer chez moi j'ai des choses à faire.
PAPA : Tu peux venir vivre ici, la maison est assez grande et on prendra soin de toi parce que tu en as grave besoin frère
CHEIKH TIDIANE : C'est gentil mais je préfère rester chez moi. J'ai déjà acheté une maison. Je passerai vous voir à chaque fois que l'occasion se présentera inchalla
MAMAN : Prend bien soin de toi mon frère et n'oublie pas d'aller rendre visite à papa ; ça lui fera plaisir.
CHEIKH TIDIANE : Je n'y manquerai pas.
Oh ma mère je ne vais jamais cesser de l'admirer. C'est mon idole, ma référence, mon trésor. Elle a une maitrise de soi démesurée. Son calme, son sourire contagieux, elle apaise tout le monde alors qu'elle-même n'est pas totalement apaisée. Que DIEU te protège maman.

Le soûlard du coin Où les histoires vivent. Découvrez maintenant