PARTIE6

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Avec AZIZ et MANSOUR on avait décidé de rester dans la même école. Un nouveau mathématique, l'anglais, les œuvres, les interminables leçons ... tout était nouveau pour nous mais comme les années précédentes on faisait de notre mieux pour être devant.
On nous appelé les bleus : c'est le surnom qu'on donne au nouveau collégien apparemment. En tout cas cela ne me dérangeait pas contrairement à MANSOUR qui ne répondait jamais à cette appellation. Il est très problématique MANSOUR, il laisse rien passé.
Un jour à la descente, on avait trouvé la maison très joyeuse. Quand on a demandé la raison d'une telle euphorie mamie DIARRA nous a informé qu'on allait bientôt avoir un petit frère parce que maman est enceinte de trois mois. On était tellement contente qu'on avait plongé directement sur maman oubliant que notre petit frère dormait en elle mais les coups de chaussure de papa nous ont vite ramené à la raison.
PAPA : Levez-vous directement sauvage que vous êtes. Vous risquez de blesser votre mère et le trésor qui est en elle
MARIAMA : Mais papa laisse-nous exprimer notre joie quand-même
PAPA : Exprimez votre joie à distance dans ce cas et épargnez ma princesse de vos folies
MOI : Euh !!! C'est qui est ta princesse papa ?
PAPA : Votre mère et personne d'autre
MARIAMA : Et nous dans tout ça ? MONICA je pense qu'on a perdu nos droits dans ce maison
MOI : Je ne dirais pas le contraire. Maman est enceinte et on nous oublie illico
MARIAMA : Nous aussi on va aller faire des enfants comme ça on nous traitera comme des princ .... Avant qu'elle ne termine sa phrase une chaussure a atterri sur son visage
MOI : Mais vous ne pouvez pas arrêter l'usage abusif des chaussures ???
Mamie NDEW : Tu veux prendre ta part toi aussi ?
MOI : Non pas du tout
Mamie NDEW : MARIAMA répète encore une telle bêtise et tu sauras que tu viens à peine d'être sevrer
MAMAN : Mais laissez mes filles tranquilles. Elles sont justes contentes ; vous aurez bientôt un frère comme ça maman NDEW va vous laisser un peu de répits
Mamie NDEW : Dans leurs rêves
Durant tout le reste de sa grossesse maman ne partait plus au travail ; les ordres de papa. Ceci nous a encore rapproché parce que qu'on passait tout notre temps à toucher son ventre et à lui poser des questions les unes plus connes que les autres.
Mamie DIARRA préparait tous les soirs de la bouillie pour maman mais c'est MARIAMA qui consommait toute la nourriture. On dirait que c'est elle qui était enceinte ; tout ce qu'on préparait pour maman atterrissait dans sa bouche. Avant la naissance de bébé MOUHAMED, MARIAMA avait gagné dix kilos de plus et on l'appelait MARIAMA PATA. Elle détestait cette appellation mais avec ses énormes joues on ne pouvait l'appeler autrement que MARIAMA PATA. Quand AZIZ voulait l'énerver, il l'appelait ainsi. Ils étaient comme chien et chat ; toujours en train de se disputer. Les gens qui peinaient à nous reconnaitre n'avaient plus de difficulté à cause des bouillies de mamie DIARRA. Pourtant j'en consommais mais pas tellement ; je ne suis pas trop fan des sucreries.
A côté il y avait papa qui jouait au amoureux avec maman. Cette dernière était devenue très capricieuse à mon goût. Un jour elle pleurait de chaudes larmes et quand papa lui avait demandé la raison elle lui avait répondu qu'elle voulait manger du MADD alors qu'on n'était pas dans la période des MADD. Papa ne savait pas quoi faire et j'avais vraiment pitié de lui, il avait même commencé à avoir des cernes. Ce jour-là il a fallu que mamie DIARRA lui prépare du tamarin bien pimenté pour qu'elle cesse ses pleurs.
Le baptême de MOUHAMED était gigantesque. Beaucoup de personnalités que je ne voyais qu'à la télévision étaient présents. Le lakh était très succulent ; je commence à saliver rien qu'en y pensant. Le riz au poisson aussi qu'on avait servi comme déjeuner a aussi laissé ses empreintes dans ma bouche. Avec les garçons on ne faisait que manger plat sur plat. On ne s'était même pas habillé le soir parce qu'on avait tous mal au ventre.
Par contre maman s'est bien habillée. Elle était magnifique dans sa robe rose avec des garnitures dorées qui épousait parfaitement ses formes. Mon papa aussi était très beau dans son ensemble trois pièces bleu. Nos deux mamies, avec leurs grand boubou palmane avaient également montré à l'assemblée qu'elles étaient des vendeuses de tissus.
Quand le Didier a mis du MBALLAX, les garçons, MARIAMA et moi avions commencé à danser comme des malades sous les applaudissements de tous les invités. YOUZA, THIAXAGOUNE, rien n'était laissé en rade. Toutes les danses qui étaient à la mode ont été mise à l'épreuve.
Vers vingt-deux heures on était déjà dans les bras de Morphée à cause de la fatigue qui ne nous avait pas laissé le choix. Ce jour-là les garçons avaient passé la nuit chez nous et au lendemain c'était nos danses qui alimentaient le débat à la maison.

Le soûlard du coin Où les histoires vivent. Découvrez maintenant