PARTIE 8

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Je n'ai pas eu la chance de rencontrer son père face à face. Je l'ai juste vu en photo.

Après notre mariage, sa mère a voulu qu'on aille vivre chez elle. Elle aussi était de la partie vue qu'elle était l'unique enfant connu de ses parents mais moi je n'étais pas du même avis. Je suis l'homme et c'est de mon devoir de lui trouver un toit et non le contraire : voilà comment j'avais la perception des choses.

On a eu de violentes disputes à cause de ça et j'ai fini par lâcher la prise. On est allé vivre chez ses parents et sa maman me considérait comme le fils qu'il n'a jamais eu.

Ma mère venait nous rendre visite de temps en temps à mon plus grand bonheur. J'aimais ma mère. Après dix mois de mariage,

MARIAMA a mis au monde une belle petite fille qui portait le nom de NDEW comme ma mère. Elle ressemblait à la fois à sa mère et à moi. MARIAMA et moi avions des traits physiques en commun. MOUSTAPHA se moquait souvent de nous en disant que l'amour que l'on porte l'un envers l'autre avait modifié la structure de nos visages pour n'en faire qu'une.

Après la naissance de notre bébé, ma mère venait tous les jours aider ma belle- mère avec le bébé parce que MARIAMA devait continuer ses études à l'université.

Après le divorce des parents de MARIAMA, son père a coupé les ponts avec elles. Il ne prenait plus en charge sa famille et n'appelait presque jamais sa fille. Ainsi je devais prendre en charge tous les frais de la maison. Etant un jeune cadre qui n'avait pas grand-chose sur le plan économique c'était difficile pour moi surtout que je devais penser à nous trouver un toit car si son père a été capable d'abandonner sa famille, il faut s'attendre à tout venant de lui mais je ne laissais rien paraître devant ma femme. Je l'aimais en un point que je ne voulais l'inquiéter sur rien. Parfois elle me trouvait pensif mais quand elle me demandait ce qui se passe, je lui disais juste que c'est la fatigue du bureau.

Après deux année d'exercices là où je travaillais, le chef de l'entreprise, MONSIEUR HANNE m'a convoqué dans son bureau. C'était mon ami, on pouvait passer des heures à discuter. Il ne cessait de me donner des conseils surtout concernant l'importance de la famille. Il était le mieux placé pour m'en donner car il a vécu sans famille.

En effet, PA HANNE a eu une enfance et une jeunesse hors du commun.

Quand il a eu cinq ans, sa mère l'a amené dans un Daara populaire du SENEGAL dont je préfère taire le nom. Là-bas, il a subi des maltraitances pendant deux longues années. Par la suite, il a décidé de mettre fin à son martyr en s'évadant. C'est là qu'il est venu à DAKAR où il sera accueilli par un orphelinat. C'est une dame d'un grand cœur qui a décidé de le garder dans l'orphelinat. Cette dernière a décidé de l'adopter. Pour faire les choses comme il faut, la dame a décidé de l'amener chez ses parents pour leurs faire part de ses intentions. Sa maman ainsi que son père avaient catégoriquement refusé disant que PA HANNE, comme j'aimais l'appelait, devait retourner au daraa. Après moult essais, la dame du nom de CELILE a proposé beaucoup d'argent en échange de PA HANNE ; Ces derniers, comme s'ils n'attendaient que cela, ont accepté. Depuis lors, PA HANNE déteste sa famille et ne leurs a pas revu de sa vie. Après les protocoles d'adoption, CELILE ? Une femme qui ne fait pas partie des femmes qui ont eu la chance d'avoir la capacité de faire des enfants, l'a inscrit dans une école privée. Il faisait partie des meilleurs de sa génération. Après son baccalauréat, CELILE a perdu la vie en lui laissant tous ses biens. Il est devenu seul et cette solitude a eu un impact négatif dans sa vie car ceci l'a rendu rancunier et sans cœur. Il n'a pas voulu fonder une famille vue qu'il se sentait incapable de gérer cette dernière. Il avait comme amour, son travail.

Après ses études universitaires, il a travaillé en FRANCE durant cinq ans avant de renter pour créer son entreprise en réseau télécom. Son entreprise était dirigée de telle sorte qu'on se croyait en EUROPE. Il était souvent primé lors des cauris d'or qui se passe dans notre pays.

Lorsqu'il m'a convoqué dans son bureau, il m'a dit que je devais prendre les règnes de l'entreprise car il se sentait trop vieux pour continuer la gestion de l'entreprise et me considère comme son fils. Je me sentais incapable d'assurer la gestion de l'entreprise mais il m'a promis de m'accompagner ce qu'il fit sur toutes les formes. Il m'a payé des formations à l'extérieure pour mon amélioration. En cinq ans, j'étais toute satisfaite de moi, sans me venter. Je dirigeais l'entreprise totalement avec MOUSTAPHA qui me secondait.

MARIAMA venait de finir son master en mathématique. Elle travaillait dans une école privée qui est à côté de chez nous. Notre petite NDEW venait de fêter son cinquième anniversaire et son grand- père maternel que personne ne prononçait son nom dans la famille lui a envoyé beaucoup de cadeau. Ce dernier avait repris contact avec MARIAMA. Il était atteint du VIH/SIDA et voulait se rapprocher de sa famille avant sa mort. Il voulait rentrer au SENEGAL mais son contrat ne pouvait pas le lui permettre. Il lui fallait attendre l'année suivante pour pouvoir rentrer au bercail. Tata MAME DIARRA DIOM, la maman de MARIAMA ne voulait rien entendre concernant son ex époux ABDOU KARIM. Quand ma maman posait des questions concernant le père de MARIAMA, je lui demandais de respecter l'intimité de cette famille car elle ne veut pas étaler la tienne . Elle ne veut toujours pas me parler de mon père. Elle est de nature très curieuse ma mère.

Ma mère a fini par s'installer à la maison à la demande de tata DIARRA qui est devenu au cours du temps son ami.PA HANNE aussi passait de temps en temps à la maison pour prendre du thé même à mon insu et cela me faisait réellement plaisir.

Le soûlard du coin Où les histoires vivent. Découvrez maintenant