PARTIE 17

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Comme promis j'avais fait part de la situation à mes deux mamies qui m'avaient promis de gérer la situation. Ma mère aussi avait été informé et elle était très surprise de l'audace de tata AÏCHA. Elle avait repris ses affaires de la chambre d'ami pour retourner dans sa chambre conjugale sans donner d'explication à mon père à qui la situation ne déplaisait pas.
Aziz avait réussi à parler à MANSOUR et à ma sœur tout en reprenant les bonnes habitudes qu'il avait. MANSOUR et MARIAMA l'avait aussi pardonné même si ma sœur ne l'avait pas pardonné sur le coup. Plus rancunière que MARIAMA tu meurs, elle ne pardonne pas facilement.
J'avais aussi demandé à AZIZ si les rumeurs que j'entendaient concernant son couple étaient avérées et il m'avait répondu affirmatif. Il m'avait dit qu'il s'était rendu compte que la fille n'était pas celle qui lui fallait raison pour laquelle il avait mal traité son devoir la dernière fois. A l'entente de ses propos j'étais vraiment contente parce que, même si je ne le disais pas, je n'appréciais pas SOKHNA. Elle était trop vulgaire et égoïste à mon goût. Il disait vouloir obtenir son bac avant d'entamer une nouvelle relation et je l'encourageais dans ça.
C'était un samedi le jour du mariage de papa et de tata AÏCHA. Je stressais grave dans la matinée même si mamie NDEW m'avait rassuré qu'il n'aura pas de mariage. Tout le monde s'était mis dans son 31 et quand je dis tout le monde je fais référence aux membres de ma famille. Maman accueillait les invités chaleureusement dans sa belle robe saumon ; ce qui m'avais grave étonné. Pendant ce temps, papa était assis dans son coin l'air absent.
Vers treize heure, papa qui sortait de sa chambre était venu nous dire qu'il avait annulé le mariage avant de prendre ses clés et de sortir de la maison nous laissant dans une joie qui était énorme. Je ne pouvais rêver mieux. D'où partait papa ? personne ne s'en occupait. Pour nous seule l'annulation du mariage nous intéressait et c'était mamie NDEW, pour ne pas changer, qui avait décidé d'informer les invités de la situation avec le sourire aux lèvres.
Vers vingt heure, alors qu'on regardait tous la télévision, tata AÏCHA débarqua à la maison avec des cris.
TATA AÏCHA : Il faut être un lâche pour oser annuler son mariage à la dernière minute. Où est IBRAHIMA FALL ? Je veux le voir maintenant, il me doit des explications ce traite.
MAMAN : Bonsoir AÏCHA. Comment tu vas ? Cela se voit que tu as oublié tes bonnes manières maintenant
TATA AÏCHA : Je m'en fou des bonnes manières et je n'ai rien n'a te dire. Je suis là pour voir ton traitre de mari
MAMAN : ça fait toujours plaisir d'entendre le terme « ton mari » même si le mot « traitre » y est inclus. Mon mari à moi seul n'est pas là alors je vous prie de bien vouloir sortir de chez moi
TATA AÏCHA : Même pas en rêve. Je ne vais pas sortir de cette maison sans avoir reçu des explications de la part de IBRAHIMA. Je ne suis le jouet de personne pour qu'on ose m'humilier de la sorte et s'en sortir facilement
PAPA( en faisant son entrée) : Je suis là. AÏCHA je ne sais toujours pas ce qui m'a poussé à être avec toi mais sache que c'est une énorme bêtise de ma part. Je me suis rendu compte que je ne suis pas amoureux de toi et c'est en voulant limiter les dégâts que j'ai décidé d'annuler le mariage. Je suis vraiment désolé de t'avoir infligé cette situation
MAMIE NDEW : Ici la seule personne qui doit être désolé de la situation c'est toi AÏCHA. Tu penses que tu allais marabouter mon fils et réussir ton coup ? Après tu viens ici accuser mon fils de lâche alors que l'unique lâche ici c'est toi ; toi qui a décidé de détruire une famille unie pour ton plaisir personnel. Tu penses que DIEU allait te laisser faire. Cette humiliation dont tu parles tu l'as bien mérité aujourd'hui
PAPA : Mais maman je ne comprends pas ce que tu es en train de dire
MAMIE NDEW : La seule chose à comprendre ici c'est que cette femme qui en devant toi en train de pleurnicher t'as marabouté pour que tu tombes sous son charme. Rien n'a été naturel dans votre relation. Elle a fait recours aux charlatans pour t'avoir mais le tout puissant a décidé de n'approuver votre mariage qui allait être toxique vu que le début est basé sur le mensonge
PAPA : AÏCHA tu as osé faire ça ? Mais qu'est-ce qui t'as poussé à commettre de telle folie ?
TATA AÏCHA : La solitude, voilà la raison pour laquelle je me suite comportée de la sorte. IBRAHIMA tu couvres ta femme avec tellement d'amour et d'attention que je ne puisse m'empêcher de l'envier. Cette amour j'aurais pu la vivre si ALASSANE était un bon mari pour moi. Ce dernier est mon cousin et notre mariage était un mariage arrangé qui ne plaisait ni à ALASSANE ni à moi. Mais si j'avais décidé de faire des efforts pour la réussite de cette union tel n'était pas le cas de mon ex-mari. ALASSANE ne cessait de me montrer qu'il ne m'aimait pas à travers ses insultes et ses coups les uns plus violents que les autres. J'avais un bon travail et je gagnais plus que lui mensuellement mais un bon jour il m'avait forcé d'arrêter mon travail et ma maman me répétait sans cesse que je devais tout supporter, qu'ALASSANE est mon cousin et que je ne devais pas participer à la division de ma famille. Quand j'étais enceinte, il me disait que j'étais indésirable et c'était parce que j'étais indésirable qu'il se permettait d'amener ses maitresses chez nous en utilisant notre lit conjugal pour me tromper. Je ne disais rien de peur d'être battu et de me faire avorter. Malgré le fait que je n'aimais pas ALASSANE, je ne voulais pas avorter. J'aimais MANSOUR bien avant sa naissance. Seule la mère d'AZIZ prenait ma défense quand j'avais un problème avec ALASSANE mais ça ne suffisait pas. Le comble c'était quand il avait amené une mineure à la maison. Il avait déviergé cette mineure de seize qui ne pouvait même pas marcher à la fin de leur rapport sexuelle. Je l'entendais pleurer mais je ne voulais pas réagir, mon fœtus m'importais plus que les pleurs d'une gamine qui avait osé fréquenter quelqu'un qui pouvait être son père. Une semaine plus tard, les parents de la fille avaient porté plainte contre ALASSANE pour viol et il avait écopé dix ans de prison ferme. J'avais profité de l'occasion pour demander le divorce et reprendre ma vie en main. Mais si j'ai réussi à reprendre la cour de ma vie professionnelle après la naissance de MANSOUR, je ne peux pas en dire autant de ma vie sentimentale. Sachant que je suis une femme divorcée, les hommes ne me côtoyaient que pour s'amuser ; ce que je ne pouvais pas accepter par respect pour mon fils et pour moi-même. Quand j'ai commencé à vous fréquenter, le comportement exemplaire de IBRAHIMA ne m'était pas indifférent. Moi aussi je voulais vivre la même chose que toi MONICA, me sentir aimer et respecter quel qu'en soit le prix. Je me disais que je le méritais et comme MONICA est de nature très calme, je ne pensais pas qu'avoir une coépouse allait la déranger.

MAMAN : Parce que tu es désespérée, tu veux m'avoir comme semblable ? Parce que je suis calme, tu penses que je vais tout accepter. L'adage ne s'est pas trompé en disant que même si l'homme est le remède de l'homme, l'homme est également l'ennemie de l'homme. Même si ta vie n'a pas du tout été un long fleuve tranquille, tu n'avais pas à agir ainsi. Tu as fait preuve d'un égoïsme pur et dur. Dans tout ça tu n'as pensé qu'à toi sachant pertinemment que l'aboutissement de ton plan aurait des répercussions sur moi mais aussi sur mes enfants. AÏCHA, tu n'es pas la seule à avoir un passé douloureux dans la vie, nous tous nous avons eu une vécue les unes plus douloureuses que les autres. C'est ça la vie et ce qui nous différencie c'est notre façon de surmonter les obstacles. Je te pardonne ton acte en tant que musulmane mais mon souhait est de ne plus jamais te revoir dans l'avenir même si nos enfants sont des amis intimes.
Papa n'avait pipé mot et c'était mamie DIARRA qui avait accompagné tata AÏCHA à rentrer chez elle.

Le soûlard du coin Où les histoires vivent. Découvrez maintenant