Le soûlard du coin

PARTIE 19

Comme prévu, je suis allée voir tonton MACTAR chez lui. Lui aussi a une maison maintenant où il vit avec sa petite famille. On a longuement discuté et j'ai remarqué qu'il ne supporte toujours pas ma mère. Il m'a dit que nous allons nous rendre immédiatement chez mes parents. Je ne voulais pas mais je n'ai pas le choix.

Quand nous sommes arrivés ma mère n'a même pas pris la peine de répondre à notre salutation. Tonton MACTAR, avec le visage ferme, a demandé à ma mère d'appeler son mari.

Mon père : Alors MACTAR ça fait longtemps. Comment tu vas ?

Tonton MACTAR : Je vais bien merci ; ce qui est loin d'être le cas ta fille

Mon père : Je n'ai plus de fille moi. Je me demande bien ce qu'elle fait dans ma maison ou elle a oublié ce que je lui avais dit. Je fille, ne t'avais-je pas dit de ne plus jamais remettre les pieds dans cette maison ? Je n'ai même pas pris la peine de le répondre.

Tonton MACTAR : Je vois que tu n'as pas changé d'avis. Tu devrais avoir honte de rejeter ta fille. Les enfants malgré leurs erreurs, on ne doit pas les rejeter. En plus c'est une fille, ta fille. C'est vrai qu'elle aurait dû se préserver mais le coup est déjà parti. Comportez-vous comme des personnes responsables, comme des parents matures. ASSANE tu dois penser au bonheur de tes enfants. Si tu ne les aides pas à accomplir leurs rêves ils vont essayer de le faire quel que soit le prix. Nous tous nous commettons des erreurs aussi minimes soient-elles. Est-ce que ça te rassure de voir ta fille dormir chez un homme ?

Mon père : Tu as parfaitement raison mon frère. Quand j'ai appris que ma fille est enceinte je me suis dit que j'ai échoué quelque part concernant son éducation. Je peine toujours à digérer cet insulte que ma fille m'a infligée. Toute fois si c'est lui son bonheur, j'accepte leur union

Ma mère : Elle peut revenir à la maison mais elle ne va pas se marier avec un soulard. Cet homme beaucoup de personne le connaît en tant que soulard. Elle peut choisir un autre mari autre que lui

Mon père : KHADIJA il est temps qu'on pense au bonheur de notre fille. La décision d'avant je l'ai pris par ta faute et tel ne sera pas le cas aujourd'hui. Si elle souhaite épouser cet homme les choses se passeront ainsi un point c'est tout. Ma fille ne t'inquiète pas le mariage aura lieu

Ma mère : Si tu acceptes ce mariage c'est moi qui vais quitter la maison

Mon père : Alors qu'il en soit ainsi. J'en ai vraiment marre de ton orgueil surdimensionné. Si tu souhaites quitter la maison, je te souhaite bonne chance ailleurs. Ma fille demande à cet homme de venir me voir dès que possible. Merci MACTAR pour ton geste. Tu pouvais ne plus me considérer comme ton frère à cause de tout ce qui s'est passé mais tu ne l'as pas fait. Je te demande pardon pour tout ce qui s'est passé. Je suis vraiment désolé

Ma mère : ASSANE sache que tu ne vas plus jamais revoir ton fils. Je vais aller le rejoindre en France et nous n'allons revenir.

Tonton MACTAR : A force de vouloir protéger ton honneur, tu finiras par perdre ta famille.

Ma mère : Qu'il en soit ainsi.

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