Chapitre 4: Jane

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-Veux-tu bien ouvrir cette porte ?! s'emporte mon père, le chef Jim Hopper, en frappant de toutes ses forces à coups répéter sur ma porte de chambre.

Je ne réponds pas. Je reste cachée dans mon placard vide, en petite boule et en pleurant. Je ne veux pas partir. Je ne peux pas partir. J'ai dû le répéter mille fois à mon père, mais il refuse de m'écouter, me répondant toujours que tout ira bien.

Je déteste mon père, il est le pire humain sur Terre, si ma mère était toujours en vie, je prendrais son dernier nom au lieu de devoir porter celui de mon père, mais ce dernier ne va jamais me laisser faire, alors c'est une cause perdue. Maman...

Tout à coup, les coups sur ma porte s'arrêtent et j'entends la respiration essoufflée de mon père contre ma porte, il a dû y poser son front, j'en suis sûre.

-Jane ...? demande-t-il doucement.

Je sais que j'ai promis de ne pas céder sous aucune pression, mais je n'arrive pas à m'empêcher d'imaginer dans quel état il est et ça me fait trop mal de l'imaginer comme cela. Il reste mon père après tout.

-Quoi ? réponds-je soudainement de façon sèche.

- S'il-te-plaît, pouvons-nous parler ? me supplie-t-il.

Je me lève et vais finalement déverrouiller avant d'ouvrir un petit peu ma porte. Je l'observe et vois qu'il a le visage tout rouge. Il m'observe aussi et doit apercevoir mes yeux tout rouge et enflé et mon teint blanc puisque je n'arrive pas à dormir depuis deux semaines maintenant.

-Parler de quoi ? finis-je par m'écrier.

-De... commence-t-il.

-Du fait que tu es en train de me gâcher la vie sans aucun remords ? le coupe-je.

-Jane ! se fâche-t-il.

-Non ! continue-je sur ma lancée. Je ne veux pas partir d'ici ! Je veux rester, mais tu ne m'écoutes jamais et en fait toujours juste à ta tête ! Tu sais quoi ?

-Quoi !? me répond-t-il sèchement.

-Je vais faire la grève de la faim jusqu'à ce que tu réalises finalement ton erreur et te décide afin à m'écouter ! lui annonce-je en criant.

-Jan...

Je le coupe en lui claquant la porte au nez et en me dépêchant de la verrouiller encore. Il n'est pas question que je parte et je dois bien lui faire passer le message. Je retourne m'installer pour pleurer dans mon placard. Mon père continue à frapper sur ma porte pendant une dizaine de minutes, mais réalisant que ses efforts sont inutiles, il arrête. Je l'entends s'éloigner et j'ai peur qu'il fonce vers ma porte pour la défoncer. Au lieu de cela, je l'entends composer un numéro sur le téléphone.

-Oui, je n'arrive pas à la résonner... raconte-t-il à son interlocuteur anonyme. Que devrais-je faire ? ...En es-tu sûr ? ...Vraiment ? ...Bon d'accord, merci beaucoup, raccroche-t-il finalement.

Je ne suis pas dupe, il parlait à Joyce, qui d'autres ? Elle est mieux de ne pas se ramener pour essayer de me convaincre de déménager ou quelque chose comme cela. Je la hais et elle, sa famille et mon père sont les dernières personnes que je veux voir maintenant. Je continue à écouter mon père tout en continuant à laisser mes larmes s'échapper abondamment de mes yeux. Mon père est en train de s'ouvrir une bière, je sais que le reste de la maison, à part ma chambre, est prête pour demain, il ne doit rien avoir qui reste à préparer donc, il relaxe. Il part la télévision et commence à écouter une de ses émissions préférées. Je la reconnais par la chanson du générique.

Après une dizaine de minutes à pleurer en silence en me remémorant tous mes souvenirs heureux dans cette pièce, j'entends des coups à ma fenêtre qui me font sursauter. Je sors lentement du placard, non sans avoir la chair de poule. C'est alors que j'aperçois mon petit ami, Mike, les mains en haut de ses yeux, collé sur ma fenêtre de chambre, en train d'essayer de voir ce qui se passe.

La famille reconstituée [Byler X Elmax] || TerminéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant