Épilogue

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Un amour qui n'aurait jamais dû finir a pris fin...

Mais nous allons quand même finir notre vie ensemble.

C'est une erreur, sûrement une erreur

Mon cœur hurle...

— Yûgi ! C'est l'heure d'aller à l'école !

— Oui maman !

Une année que le rituel de libération a eu lieu, que Mao est parti... Il n'était resté qu'une année aux côtés de Yûgi et cela avait littéralement changé sa vie. Lui qui aimait la pluie, s'isoler de tout afin de fuir, aujourd'hui il appréciait davantage le ciel ensoleillé.

Il avait tous les souvenirs de ses vies antérieures, mais Yûgi savait qu'il devait aussi accomplir la sienne. Le jour du rituel, quand les corps des êtres maudits disparurent, sourire aux lèvres, Shadi, son vieil ami, lui avait laissé sa chance de continuer. Il sacrifia son âme et encouragea Yûgi à avancer. Ce qu'il fit, avec le sourire, en remerciant et priant son ami quotidiennement.

On ne peut pas retourner vivre seuls,

Et aimer quelqu'un d'autre à nouveau,

Il y a tellement de chagrin dans mon cœur,

Mais aucun mot pour l'exprimer...

Il avait aménagé de nouveau dans la maison de son enfance avec sa mère et son grand-père. Leur relation s'était maintenant un peu apaisée grâce à de longues conversations. Bien sûr, il y avait toujours de petites tensions, qui étaient devenues rapidement obsolètes.

— Yûgi !

— Oui, je m'habille et j'y vais.

Yûgi qui se levait toujours aux aurores, traînait dans sa nouvelle chambre, la salle de musique où tous les instruments étaient présents. Il jouait souvent du piano, de la guitare et de la batterie, dérangeant les voisins. D'ailleurs, plus ils se plaignaient plus le garçon faisait en sorte de faire plus de bruit. Yûgi avait entièrement réécrit les chansons de son père et en avait composé quelques-unes qu'il chantait avec plaisir à ses proches.

— Yûgi ! Anzu est là !

— J'arrive !

Il enfila sa chemise, son uniforme et quitta le domicile en sifflant. Il ferma le portillon, et fut salué par Anzu qui l'attendait.

— Je te remercie de ne pas avoir joué de la batterie ce matin, dit Anzu. J'aime bien me réveiller dans le calme.

— Dommage, je comptais en jouer demain avec la fenêtre bien ouverte vu qu'il fait beau.

— Tu veux plaisanter ?

— Bien sûr que non.

Yûgi rit face à l'air dépité d'Anzu et prit les devant. Leur scolarité avait bien changé à Domino, le lycée étant surveillé ainsi que les élèves. Évidemment, beaucoup avaient redoublés leur seconde année. Rejoint par Jôno-Uchi, ils continuèrent leur marche vers le lycée... c'était bientôt la fin de leur année scolaire. Anzu avait assez économisé pour partir aux État-Unis continuer ses études et Jôno-Uchi recherchait simplement un travail pour subvenir à ses besoins.

— Et toi Yûgi ? Que vas-tu faire ?

— Partir en Allemagne en premier lieu et ensuite voyager comme le faisait mon grand-père.

— Oh, c'est intéressant ! Tu viendras nous voir ? demanda Anzu curieuse.

— Bien sûr.

— Dire que moi je n'ai pas de grande ambition... grommela le blond. Les études c'est pas mon truc...

— Qui sait, tu auras une bonne surprise.

— Gagner au loto ?

— Qui sait, rigola Yûgi.

Yûgi savait que Seth avait laissé une partie de ses biens à son meilleur ami. Après tout, il était la réincarnation de sa lumière. Même s'il n'a jamais voulu le rencontrer dans cette vie, il avait pensé à lui. Il avait aussi dédommagé la famille de Honda qui n'était plus dans le coma, mais en rééducation, car le garçon n'était plus lui-même. Beaucoup d'objets de la famille Amon étaient maintenant dans des musées et le reste appartenait désormais à Yûgi.

— Mao est nul comme petit ami, il t'a laissé seul.

— Il avait à faire, et on se reverra, répondit Yûgi. On se l'est promis.

— Mouais, il a intérêt surtout !

Il rit doucement de la remarque d'Anzu et entra dans l'établissement scolaire. Il n'y avait plus autant d'élèves que les années précédentes, le lieu était désormais très calme. Yûgi priait souvent pour Ushio et Kokurano qui n'étaient que des victimes dans cette histoire. Il avait aussi souvent des nouvelles de Miho qui s'était parfaitement intégrée dans sa nouvelle école et avait refait sa vie.

Ces mensonges douloureux,

J'ai accepté tes excuses,

Les rêves irréalisés de cette époque se sont déjà éteints.

Ce n'est la faute de personne.

C'est parce que j'étais trop insouciant.

Ce que je regrette, c'est qu'il n'y a aucun mot pour l'exprimer.

En quittant l'établissement l'après-midi, sans ses amis à ses côtés, marchant seul sous la pluie, il se souvint de ce jour, de ce moment de solitude qui lui avait permis de rencontrer ce garçon aux yeux couleur rubis.

Yûgi se souvenait alors de la meilleure année de sa vie, sourire aux lèvres.

C'était tellement bien d'avoir pu te rencontrer.

Je suis si heureux, que je n'ai pas de mot pour l'exprimer.




Fin




Liste des chansons

OFF COURSE – Itsumo Itsumo

Oda Kazumasa – Love Story Wa Totsuzen Ni

OFF COURSE – Wakare No Jôkei (1)

OFF COURSE – Midori No Hibi

OFF COURSE – Kotoba Ni Dekinai

Bien sûr, les paroles des chansons ont été légèrement modifiées pour l'histoire.


Cette histoire est désormais finie et ainsi que mon aventure d'écriture ! Toutefois, si j'ai une autre idée, ça sera toujours avec nos petits amis de cet univers, en AU bien évidemment.

Mais ai-je le droit de complètement me lâcher ?

Merci d'avoir suivi OFF COURSE pendant une année-et-demi et de l'avoir apprécié.

Peut-être à bientôt pour une nouvelle histoire.


Babye.

OFF COURSEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant