Yûgi commença ses vacances d'hiver, blessé et souffrant, atteint d'une vilaine grippe qui plus est. À sa jambe, « l'éraflure », aux dires de son compagnon ne l'était pas vraiment... En vérité, la balle avait déchiré une bonne partie de sa chair.
Yûgi était dans l'obligation de se faire hospitaliser, mais Mao se refusait à cette idée, ce qui avait créé un désaccord avec le grand-père. Le plus jeune affirmait que l'hôpital n'était pas un lieu sûr alors que le grand-père lui assurait le contraire. Mao céda quand il remarqua la grande quantité de sang qui fluait de la jambe du blessé. Bien qu'il détestât les hôpitaux, il avait accompagné Yûgi et soutenu celui-ci durant trois jours.
De retour chez lui, Yûgi se montra rassurant avec ses deux amis qui le visitèrent le lendemain. La jeune fille qui ignorait où il habitait, suivit sans hésitation le blond qui l'amena devant une boutique du nom de « Kame Game Shop ». C'est avec surprise qu'Anzu découvrit que son ami d'enfance habitait dans une boutique de jouets.
— Il habite vraiment ici ? demanda la jeune fille qui avait du mal à y croire.
— Bien sûr ! Et pour une amie d'enfance, tu ne sais pas grand-chose sur lui dis donc !
— Je ne suis jamais venu le voir depuis qu'il a aménagé chez son grand-père !
— Bah ! Il y a une première fois à tout ! lui répondit le blond avec une tape amicale avant de se présenter à la porte, sourire aux lèvres.
Jôno-Uchi s'apprêtait à sonner, mais la porte s'ouvrit avant. Ils furent accueillis par un garçon vêtu d'un débardeur noir et d'un bas bleu cyan à étoile, qui les dévisageait avec dédain. Ne sachant trop quoi faire face à cet inconnu qui n'était pas ravi d'être dérangé, Jôno-Uchi entama la conversation.
— Ah ! euh... Excusez-nous du dérangement... mais on voudrait voir notre ami Yûgi, dit le blondinet un peu gêné.
Mao ne répondit pas et arqua un sourcil tout en les regardant de haut en bas. Le regard froid de ce garçon donnait aux deux adolescents de légers frissons. Anzu appréciait énormément la prestance que dégageait Mao et se sentait confusément attirée par lui.
— On n'est pas venus trop tôt ? demanda Anzu doucement, les joues empourprées.
— Non, il est dans sa chambre... à l'étage, dit Mao qui leur fit signe du pouce et en lâchant un soupir. Suivez-moi...
Ils le suivirent sans un bruit jusqu'à la chambre de Yûgi. Pour la jeune fille la voix de son hôte résonnait encore dans sa tête, c'était celle de son sauveur, elle en était certaine.
Entré dans la chambre, ils virent leur ami assis dans son lit avec une petite mine, en train de se frotter les yeux, visiblement tout juste réveillé. Ils purent remarquer que Yûgi portait le même pyjama que leur hôte.
— Yûgi ! Ça va bien ? Et ta jambe ? Montre-moi ta blessure ! demanda Anzu qui se précipita au chevet de son ami.
— Alors, je vais bien, ma jambe me fait un peu mal, mais tu ne la verras pas... ça prend l'air en bas, bailla Yûgi qui se frottait les yeux.
Mao les laissa seuls une fois qu'il eut signé quelque chose à Yûgi qui lui répondit de la même façon, sous les regards intrigués des deux amis.
— Hé Yûgi, c'est qui ce type ?
— Ce « type » comme tu dis, c'est Mao, donc sois respectueux.
— Je le sens pas trop ce ty-...
Jôno-Uchi s'arrêta dès l'entrée de Mao qui portait un plateau, il servit le thé et de quoi grignoter. Yûgi en profita pour présenter convenablement son compagnon à ses amis. Anzu comprit bien vite que celui-ci n'était pas du genre bavard, donc elle s'abstint de poser des questions. Quant à Jôno-Uchi, il se contenta de l'ignorer.
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OFF COURSE
FanfictionUn soir de pluie, Yûgi fit la rencontre d'un mystérieux garçon aux yeux couleurs rubis. Marqué par le destin, sa rencontre avec celui-ci changera sa vie à jamais. De l'Ombre à la Lumière, la rédemption purificatrice n'est pas sans épreuves ni danger.