Le soir au foyer Mutô, Mao était affalé sur le canapé du salon, pelotonné dans une couverture douce et agréable. Il regardait les informations prêtant une oreille attentive à Yûgi qui cuisinait non loin de là. Son compagnon enrhumé ne faisait que renifler et avait beaucoup de difficulté à se remettre des coups reçus la veille. Tout en éminçant les ingrédients, Yûgi essayait de se remémorer le mauvais quart d'heure qu'Ushio lui avait fait subir, mais c'était beaucoup trop flou.
En tout cas, même si c'était honteux, il était très reconnaissant envers Mao qui était venu le chercher. Par son geste, celui-ci avait gagné la confiance du vieil homme qui l'avait remercié avec effusion. Le grand-père, mort d'inquiétude, ne désirait aucunement perdre son petit-fils, car revivre la douleur de perdre un être cher lui était insupportable.
Hormis ça, à la télévision, une information tira Yûgi de ses songes. Un fugitif du nom de « Spider » s'était enfui de prison. Pour parvenir à ses fins, il avait tué plusieurs gardes et avait utilisé ses talents d'infiltration pour filer. Une description brève de l'homme et un avertissement des autorités étaient donnés par la même occasion.
— Yûgi, tu vas à l'école demain ? demanda Mao toujours allongé sur le canapé.
— Oui, si je rate trop j'aurai du retard.
— Tu n'es pas encore rétabli... Tu devrais te reposer encore un peu, lui conseilla le garçon qui le rejoignit dans la cuisine, adossé à l'encadrement de la porte.
— Je me suis reposé aujourd'hui, ça suffit. Et c'est bientôt les vacances.
— Hum... Même s'il n'est pas là ce soir, Sugoroku t'aurait dit de te reposer.
— Ne t'en fais pas Mao, je vais bien... tu viens à table ? le dîner est prêt.
Mao resta silencieux, toujours dubitatif des affirmations de son compagnon. Il aurait préféré qu'il se repose jusqu'à son rétablissement total, car même s'il le cachait, il souffrait énormément. Yûgi respirait parfois mal ou toussait une bonne partie de la nuit. De plus, il refusait de voir le médecin assurant que ce n'était rien du grave. Cela ne plaisait pas du tout à Mao qui restait quand même vigilant sur l'état de santé de son « protecteur ».
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Le lendemain, le réveil retentit. Le corps de Yûgi n'avait pas l'air de bouger malgré sa volonté de fer d'aller à l'école. Il pouvait sentir le lit s'affaisser, Mao était en train de se pencher pour couper le réveil. Une fois fait, il couvrit Yûgi et se rallongea pour retourner dans les bras de Morphée. Décidément, personne dans la maison ne voulait se lever... ce fut avec douleur qu'il se força à le faire.
Debout, il fut pris d'un léger vertige. Pour Yûgi c'était la totale, il avait mal partout, le nez bouché et la tête prêtent à exploser. Il se dirigea vers la salle de bain et se prépara pour l'école, s'encourageant de la voix. Bientôt les vacances et il pourrait enfin se reposer.
Chaudement vêtu, écharpe jusqu'au nez, Yûgi quitta la maison sans un bruit. Sur le chemin, il rencontra son meilleur ami Jôno-Uchi qui tenait son sac à dos.
— Salut Jôno-Uchi ! Oh mon sac ! Je l'ai cherché partout !
— Yo ! Tu l'as laissé au lycée le jour où ce connard D'Ushio s'en est pris à nous... le blond grognait et fronçait les sourcils en pensant à ce qui s'était passé. Je suis désolé ! J'aurais dû rester avec toi jusqu'à que ce connard nous lâche !
— Ce n'est rien voyons Jôno-Uchi, tu as bien fait de filer, sinon il se serait encore acharné sur toi, le rassura Yûgi en lui souriant.
— Oui, mais ! C'est Honda qui m'a obligé à fuir ! Vu que j'avais plus de force, il m'a contraint à le suivre.
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OFF COURSE
FanfictionUn soir de pluie, Yûgi fit la rencontre d'un mystérieux garçon aux yeux couleurs rubis. Marqué par le destin, sa rencontre avec celui-ci changera sa vie à jamais. De l'Ombre à la Lumière, la rédemption purificatrice n'est pas sans épreuves ni danger.