Chapitre 5

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Dans la matinée, quelques jours après le dépôt de la lettre pour Miho, Yûgi allait à l'école en compagnie de Jôno-Uchi et de Mao. Le blond racontait avec enthousiasme sa mésaventure du week-end, il avait affronté toute une bande.

— Je les ai défoncés ! Ils étaient quatre, mais j'ai pas eu de chance ! Je me suis pris qu'un coup !

— Eh ! Juste un !

— Ouais, pas de chance ! J'aurai pu l'esquiver, merde ! pesta Jôno-Uchi.

Il peut s'estimer heureux d'avoir juste pris un coup... pensa Yûgi.

Ils continuèrent leur route, et furent dépassés par une vague de filles haletantes.

— Pourquoi elles tracent comme ça ? s'interrogea le blond en les regardant passer. On est pas en retard ?

— Non, on a encore du temps, lui répondit Yûgi qui regardait l'heure sur son portable. On verra bien sur place...

— Ouais !

Au lycée, les filles étaient en file indienne devant la table d'un garçon assisté par deux ravissantes filles ornées de gri-gri et autre bijoux fétiches qui étaient comme des chiens de garde à ses côtés. Et visiblement, ces deux filles avaient respect et admiration envers leur gourou.

Les demoiselles ressortaient de leur entretien, sourire jusqu'aux oreilles... Dans la file, Yûgi reconnut Anzu et Miho qui lui faisaient signe d'approcher.

— Salut Anzu... Miho, les salua Yûgi en les rejoignant.

— Coucou Yûgi, tu es trop mignon ! lui répondit Miho avec un grand sourire.

— Euh... Merci ? fit Yûgi un peu gêné en regardant la file d'attente qui s'agrandissait.

— Miho ! Arrête ça ! lui cria Anzu l'air renfrogné. Bref, Yûgi j'aimerai te parler en privé à la pause de midi.

— Mouais... mais pourquoi vous faites la queue ? demanda-t-il le regard toujours ailleurs.

Anzu voulut lui répondre, mais Miho la devança en chuchotant quelques mots à l'oreille de Yûgi. Au fur et à mesure de leur échange, Anzu apercevait sur le visage de son ami d'enfance de l'étonnement et un petit sourire au coin des lèvres.

— Le pouvoir de lire l'avenir ! C'est une grosse bêtise ! s'écria Yûgi.

— Pas si fort Yûgi, l'avertit Miho.

— Une bêtise tu dis ? l'interrogea une voix chaude, grave et presque séductrice. Tu doutes de mes pouvoirs ?

— Je n'en doute pas, je n'y crois carrément pas, lui répondit Yûgi.

— Approche donc, que je te lise ton avenir.

Yûgi était du genre réservé, mais quand il s'agissait de supercherie ou d'arnaque, il pouvait faire preuve d'arrogance, une attitude qu'il n'assumait pas pleinement. Il s'avança au bout de la file tout en s'excusant auprès des filles qui patientaient et fut en face du bureau du fameux liseur de bonne aventure. C'était un garçon aux cheveux blancs, au visage rond, au nez épaté. Il portait une cape, un talisman au front et dégageait une grande assurance. En le voyant, Yûgi trouvait son air un peu comique, ce qui le faisait sourire.

— Hum... eh bien monsieur Mutô Yûgi... Donne-moi ta main gauche afin que je puisse lire ton avenir.

Yûgi s'exécuta et regarda avec insistance le garçon qui lui tripotait la main et qui récitait un charabia peu audible.

— Je vois... je vois... un torrent de roses, de mots, des sentiments et des étreintes !

— Ah bon ? Moi, je vois... l'imita Yûgi, mes fesses assises à ma place, car il reste peu de temps avant l'arrivée de mademoiselle Chôno...

OFF COURSEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant