Chapitre 6

351 28 15
                                    


Assis sur le sol, adossé à son lit, Yûgi chantait tout en s'accompagnant à la guitare. Son compagnon qui était allongé sur le lit balançait son pied au rythme entraînant de la mélodie et manifesta son mécontentement lorsque que la musique s'arrêta

— Déjà ?

— Je te torture assez avec mes chansons depuis une bonne heure. D'ailleurs, tu es de bonne humeur depuis vendredi, remarqua Yûgi qui lui souriait.

— Ah ? Tu trouves ?

— Oui, d'habitude tu ne souris pas autant... C'est parce que c'est la saint-valentin demain ?

— C'est la saint-valentin demain ? Oh bon sang ! j'avais oublié ! je dois passer un appel à mon oncle, dit Mao qui quitta la chambre.

— Qu'est-ce que son oncle a à voir avec la saint-valentin ? se demanda Yûgi intrigué qui regardait son ami quitter la pièce.

Mao descendit les escaliers et vit Sugoroku en train de se préparer pour partir. Il était rare que le vieil homme sorte le dimanche, surtout sur son 31.

— Tu vas où ? demanda Mao.

— Hein ! Voir des amis, hé hé... ricana-t-il en changeant rapidement de sujet. Tu es de bonne humeur...

— Je sais, bonne soirée « grand-père ».

— Merci mon « grand » !

— N'embête pas trop les gogos danseuses.

— Oui papa... soupira Sugoroku en quittant la maison.

Mao soupira et passa son appel auprès de Karim. Ils discutèrent une bonne heure, et son sourire s'effaça progressivement.

— Je suis désolé de briser l'ambiance.

— Ce n'est pas ta faute, il devait revenir un jour ou l'autre... mais j'aurais préféré que ça soit le plus tard possible, soupira Mao.

— Fais attention, on a senti sa présence proche de toi... le prévint-il. Les autres arrivent en ville dans la semaine pour te soutenir.

— Merci et désolé pour tout... souffla Mao.

— Ce n'est rien... Ah oui ! tu vas recevoir bientôt ton colis. Tu pourras l'offrir au bon moment, de quoi être heureux.

— Karim !

— Je sais que tu es un cœur en sucre quand ça concerne Hedj, tu as toujours été comme ça depuis des années !

Mao lui raccrocha au nez, car il savait que son ami pouvait passer des heures à citer des exemples. Il avait horreur de ça, surtout quand il s'agissait de parler de son côté tendre. C'était cette faiblesse qui lui avait fait commettre des horreurs et des erreurs... il détestait cette faiblesse en lui.

_____________________

C'était le jour de la saint-valentin, tous les garçons étaient impatients de recevoir leur présent. Pour Jôno-Uchi, chaque pause était une occasion de jeter un coup d'œil dans son casier. Il souhaitait cette année recevoir des chocolats de la part des jeunes filles de l'école.

— Pourquoi j'ai rien ? Je suis pas si moche comme type ! se plaignit le blond.

— Non, répondit Yûgi adossé contre les casiers en train de manger ses chocolats. Je ne te trouve pas moche...

— Mais va-y tu en as eu plein toi !

— Je n'ai rien eu non plus, c'est la part de Mao. Il les aurait mis à la poubelle sinon.

OFF COURSEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant