Chapitre 11

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Chaudement vêtue, Anzu se rendait au Kame Game Shop en portant un sac de beignets à la main. Elle espérait que ces petites douceurs apaiseraient les douleurs de son meilleur ami. Cela lui rappelait son enfance, lorsque que Yûgi lui ramenait des sucreries quand elle ne se sentait pas bien, avec un sourire qui lui réchauffait le cœur.

Sur place, elle sonna à la porte. Mais aucune réponse... Elle sonna une seconde fois, mais toujours rien. Visiblement, elle n'était pas venue au bon moment. Alors qu'elle s'apprêtait à partir, la porte s'ouvrit sur le torse nu de Mao. Il avait les cheveux encore plus en bataille qu'à son habitude et les yeux mi-clos.

— Excuse-moi, je viens tout juste de me lever... dit-il en haletant.

Le visage rouge pivoine, la pauvre n'arrivait plus à détourner le regard de ce garçon au corps « superbe ». Elle n'arrivait plus à parler et ne sentait même plus la température hivernale.

— Anzu ?

— Hein ? Oui ? je veux dire... Bonjour, Yûgi est là ? répondit-elle rapidement, perturbée.

— Non... souffla-t-il avant de s'adosser à l'encadrement de la porte et de passer une main dans ses cheveux. Il n'est pas là.

Anzu ne répondit pas, trop obsédée par ce qu'elle contemplait. Voir Mao torse nu, en jeans noir la rendait toute chose, surtout qu'elle remarqua qu'il n'avait pas fermé celui-ci.

Oh... il ne porte pas de caleçon en plus !

— Anzu !

— Hein ? Je... euh... Je ne savais pas... Il répondait pas à mes messages, donc j'ai préféré venir, bégaya la jeune fille qui détourna enfin son regard de son interlocuteur.

— Hum...

— Ah oui ! J'avais prévu de manger ça avec Yûgi et toi...

— Je suis désolé, répondit simplement Mao. Peut-être une prochaine fois.

— Oui... Excuse-moi...

Mao la salua d'un mouvement de tête et referma la porte. Anzu poussa un gros soupir et se dirigea vers chez elle. Elle devait s'y attendre, elle savait pourtant que Mao n'aurait jamais accepté de manger en sa compagnie. D'ailleurs, il n'était pas très sociable avec le groupe...

N'empêche il est presque dix-sept heures... il faisait une sacrée sieste... À moins qu'il était en train de... Anzu devint tout rouge en y pensant. Arrête de penser à ça ! Idiote ! Ne te fais pas le film !

Tandis que la jeune fille rentrait chez elle, Mao soupira et se dirigea vers la cuisine pour se faire un café. Il trouvait la fille gentille et ravissante, mais il n'appréciait pas la façon dont son regard le détaillait. D'un côté, c'était compréhensible, il s'était exposé presque nu devant elle.

Café en main, il s'adossa contre le comptoir. Il avait dormi une bonne partie de la journée et avait tenté de se « détendre » comme tout homme. Son sommeil n'avait pas été agréable, une chose habituelle lorsque son partenaire n'était pas auprès de lui. Sa malédiction était une vraie plaie... Il était condamné à vivre éternellement, sans réel repos, tourmenté chaque nuit par ses péchés, ses craintes et par-dessus tout la haine. Depuis Kura, il lui était encore plus facile de céder à sa forme de bête, une forme qu'il n'appréciait guère.

Sa tasse maintenant vide, il se dirigea à l'étage, retira son pantalon et s'engouffra dans le lit. Il ferma les yeux et tenta de se « reposer », l'esprit occupé par Yûgi.

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Le vent frais caressait le visage de Yûgi alors que la pluie ruisselait. Il admirait la vue, assis sur le bord de la fenêtre ouverte. Il n'avait pas bougé depuis un long moment, peut-être deux heures ou plus. Habituellement sa mère le réprimandait quand il ne faisait rien, surtout quand il ne pratiquait pas.

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