Chapitre 9

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La lumière subsiste grâce aux ténèbres,

Tout équilibre peut être brisé,

Quels que soient les actes qu'on peut commettre,

Nous devons au mieux nous maîtriser.

Des cliquetis métalliques se faisaient entendre à chaque pas du jeune garçon sur les pavés d'un quartier calme. La pluie battait contre les parapluies des passants, tandis que le ciel s'assombrissait. Le garçon s'abrita rapidement sous le porche d'un magasin, s'assit et tint entre ses mains l'objet qui pendait à son cou.

L'anneau du millénium.

Cette relique en or ressemblait à un attrape-rêves, avait en son centre une pyramide gravée d'un œil d'Oujdât et cinq piques à son pourtour. Cet objet attirait bien des regards, comme son possesseur, un garçon aux cheveux blancs et aux iris de couleurs particuliers. Toutefois, il n'y prêtait pas attention, pas d'avantage qu'aux bruits qui bruissaient autour de lui.

Alors, il ferma les yeux et se concentra... Il ignora les sons, ses sens et laissa son esprit s'en aller.

Non loin de là, Yûgi courrait sous la pluie pour rejoindre ses deux amis. Jôno-Uchi et Anzu l'air inquiet, essoufflés et trempés, l'attendaient au centre du parc.

— Que se passe-t-il ? demanda Yûgi qui reprenait au mieux son souffle.

— Miho est introuvable... On devait faire nos devoirs ensemble chez moi, mais ses parents m'ont signalé qu'elle n'était pas revenue et qu'elle n'avait prévenue personne.

— Bien... Et Honda ?

— J'ai essayé de l'appeler, mais rien.

Yûgi grimaça, il avait un mauvais pressentiment. Il sentait que quelque chose de bien plus grave allait se passer, et c'était forcément lié au changement soudain d'Honda. Alors qu'Anzu proposait de se séparer afin d'élargir les recherche, le plus jeune laissa ses pieds le guider et partit sans prononcer un mot. La jeune fille tenta de le retenir en l'appelant, mais en vain.

— J'ai l'impression que Yûgi a une piste.

— Ah oui ? Qu'est-ce qui te fais dire ça ? l'interrogea la fille un peu déçue.

— Mon pote est juste balèze ! ricana le blond avant de donner une tape dans le dos d'Anzu. Je vais le suivre quand même, OK ? Je t'enverrai un SMS s'il y a du nouveau !

La jeune fille lui offrit un léger sourire et partit de son côté, tandis que Jôno-Uchi poursuivait son ami sous cette pluie qui commençait à s'intensifier.

— Pourquoi tu es si froid avec elle ? demanda le blond quand il fut assez proche de son ami qui ne ralentissait pas.

— Je ne vois pas de quoi tu parles...

— Regarde par toi-même, tu—

— Jôno-Uchi ! Ce n'est pas le moment ! l'interrompit-il en levant la voix, désormais immobile. Miho est en danger, donc avançons !

Yûgi reprit le chemin sans attendre, ignorant les plaintes de son ami qui le suivait de près. La nuit était déjà tombée et ils traversèrent des ruelles sans éclairage. Leur portable en guise de lampe torche, ils arrivèrent au port de la ville.

— On a marché jusqu'à port Yûg-

— Chut ! le coupa Yûgi. Utilise tes oreilles et dis-moi si tu entends quelques choses.

Jôno-Uchi tendit l'oreille et se concentra. Il entendait la pluie tomber au sol, les voitures qui circulaient au loin et au-delà, la sonnerie d'un téléphone. C'était une mélodie familière qu'il connaissait bien, celle de son fidèle acolyte, Honda.

OFF COURSEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant