Ondine

Chapitre 14

Le bateau naviguait sur les eaux. Quelques heures étaient passées. Le temps tout d'un coup assombrit. Le ciel était noir. Les nuages obscurs ne laissaient pas entrevoir un seul rayon de soleil :

- Le temps devient sombre.

- Une tempête est en train prépare. On fait demi-tour vers le chemin du Grand Bleu, dit Riyad en manoeuvrant Le Bel Espoir vers le chemin de sa demeure.

Une enveloppe brumeuse recouvra tout l'horizon, le duo ne voyant plus le rivage, fut en panique. Ils étaient perdus au milieu de l'océan, seuls sur ces eaux qui se troublaient. Ondine essayait tant bien que mal de monter les voiles. Il pleuvait, des trompes d'eaux frappaient le navire. L'orage s'installait. On entendait au loin le tonnerre gronder. Le courant commençait à devenir fort, la mer s'agitait. Le fracas des immenses vagues couvrait le vent violent. Le duo n'était pas stressé. Ils essayaient de faire naviguer la goelette du mieux qu'ils pouvaient. Les commandes de la nacelle ne répondaient plus. Ils semblaient voués à affronter la tempête. Ils n'avaient pas le choix. Les bourrasques redoublaient d'animosité. Les ondes, les remous se succédaient sans trêve.

- Si seulement, il existait un miracle....Dit Riyad en tirant le gouvernail de toutes ses forces pour faire avancer le vaisseau.

Oui. Il existait une solution. Ondine regardait le collier, le fameux coquillage en or que Marina lui avait donné. La pieuvre lui avait dit d'en prendre usage en cas de danger. Et on ne pouvait que l'utiliser une fois. Ondine le touchait et prononçait cette formule :

- En tant que princesse du royaume d'Atlantis, Marina aide-moi !!!!

Une énergie sortit du corps de la nymphe. Le sol tremblait encore plus qu'avant. Il y avait toujours cette tempête en pleine mer. Les vagues s'éclaboussaient entre eux. Soudain une pieuvre géante orange surgit des eaux. (voir média)

- On dirait que ton cauchemar est réel, Ondine. D'où sort ce kraken ? S'étonne Riyad.

Ondine le savait. Il venait sûrement du collier en coquillage de Marina. Cette pieuvre à l'apparence bienveillante était une pieuvre méchante, une sorcière malveillante.

- Ce n'était pas ce qui était prévu, normalement.

Marina l'avait dupée. La nymphe jetta le collier de la sorcière dans la mer. Le monstre mettait ses tentacules sur les voiles. Le duo était en galère. Ondine s'avança vers le kraken :

- Ondine, fais attention, s'inquiéte le milliardaire.

- Fais-moi confiance, Riyad, dit la nymphe.

Elle se tourna vers la pieuvre géante et lui cria :

- Je n'ai pas peur de toi, kraken !!!!

Le monstre émettait son plus grand cri assourdissant. Ondine était en rage. Elle défia le monstre :

- Viens là !!!!!

La nymphe utilisa ses pouvoirs pour attaquer le monstre. Riyad en était surpris de la scène qu'il venait de voir. D'où pouvaient bien sortir les pouvoirs d'Ondine ? Le monstre résistait aux attaques de la nymphe. Il était puissant.

- Ok passons aux choses sérieuses !!!! Je vais sortir mon arme secrète !!!! Ordonne la nymphe au monstre. 

La pieuvre hurlait. La nymphe se metta à chanter. Elle utilisa sa voix envoûtante. Elle poussait un chant de désespoir et de complainte. Le kraken en fut tout d'un coup séduit. Il arrêta d'attaquer et enlevait ses tentacules du bateau. Il reconnut aussitôt la princesse du royaume d'Atlantis. La pieuvre lui faisait la révérence puis retournait à l'eau. Soudain, la tempête s'arrêta. Une énergie embêlissait le Bel Espoir. Il n'était plus en ruines. Il était réparé désormais. La princesse d'Atlantis avait aussi le pouvoir d'arrêter les tempêtes grâce à sa voix d'enchanteresse. Pourquoi est-ce qu'elle n'avait pas agi avant ? Tout simplement parce qu'elle avait peur de connaître la réaction de Riyad à son sujet. Ce dernier était retourné à la manoeuvre. Il voulait tester le bâteau. Ça avait marché. Ainsi, il se concentrait à se remémorer la route pour le Grand Bleu. Ondine avait le coeur qui battait à cent à l'heure. Il vallait mieux pour elle de ne pas connaître la réaction de l'élu de son coeur. Ce qu'elle ressentait pour lui, c'était impossible dans la réalité. Elle était une créature magique de la mer et cet homme était un être humain. Soudain, elle plongea à travers le pont. Riyad avait vu son geste. Il arrêta le bateau. Avait-elle pris la fuite sous ses yeux ? Était-t-elle retournée dans son royaume ? Il se pencha depuis le pont pour regarder à travers l'eau. Riyad eut enfin une réponse.