Chapitre 6- [Une présence indésirable]

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Mes clés tombent de mes mains et mon sang se fige. Je me retourne et croise les yeux bruns de cet homme. L'envie de m'enfuir ou même de hurler me traverse l'esprit.

-J'ai récupéré l'autorisation de te voir.

Mon père est devant moi. Sa nouvelle femme et ses nouveaux enfants dans sa voiture de bourge. Il me répugne à me faire gerber.

-Dégage d'ici ou j'appelle la police.

-La police ne fera rien, j'ai mon droit d'être ici. Il faut qu'on parle Axelle.

Il est mon pire cauchemar. Il m'a fait tellement de mal... Il est la raison pour laquelle ma mère est morte. La femme sort de la voiture et me regarde. Ses yeux me dévisagent et le vent fait onduler sa jupe. Une vraie salope.

-Ne prononce jamais mon prénom et ne ramène plus jamais cette salope ici !

J'ai plus peur qu'autre chose. Je rattrape les clés, rentre dans la maison et claque la porte avant de vite la refermer. Je m'assoie contre la porte et cache mon visage dans mes mains. J'ai peur. Il frappe à la porte et commence à s'énerver. La femme lui demande calmement d'arrêter et de partir mais il veut que j'ouvre la porte en me menaçant de la défoncer. Il est toujours aussi violent... Et mon téléphone sonne. Quelqu'un m'appelle. J'espère que Nath n'est pas venu... Mais le nom sur mon téléphone me fait vite décrocher.

-Qui est ce type devant ta porte ?

-Mon père... Il ne devrait pas être la... Aide-moi... Je t'en supplie...

Je pleure et remonte mes genoux contre moi. La voix d'Eden au téléphone me fait craquer et je m'effondre. Il raccroche et j'entends aussitôt mon père arrêter.

-Si vous n'arrêter pas maintenant j'appelle la police, qui que vous soyez vous m'avez pas le droit de forcer cette jeune fille à ouvrir.

-C'est ma fille. Mêlez-vous de vos affaires !

-Axelle ne vit pas avec son père. Tout le monde le sait ici. Alors sachez que vous contre tout le quartier vous ne valez rien.

La voix de Eden est mature. Je ne le pensais pas si protecteur... Je relève la tête et mes larmes s'arrêtent.

-Remonte dans la voiture chéri, il a raison !

La femme a haussé le ton et la silhouette de mon père disparaît de la porte. J'entends la voiture démarrer et quelqu'un toquer calmement à la porte.

-C'est moi...

J'ouvre la porte et prends Eden dans mes bras. Je pleure, je suis tellement rassurée. Je tremble toujours de peur et je ne tiens presque pas debout. Il rentre chez moi et ferme la porte. Il se colle dos à la porte et m'enlace le plus fort possible. Sa chaleur est tellement agréable...

-Calme-toi, il est parti... Je reste avec toi...

Nous restons silencieux quelques minutes, toujours contre la porte.

-Où est ta chambre ?

Je pointe du doigt le couloir qui mène à ma chambre et il me porte comme une princesse, je ne réagis pas et me colle à lui. Il ouvre la porte de ma chambre. Il me dépose sur mon lit et se couche contre moi après avoir fermé la porte. Je reprends doucement un rythme normal. Eden caresse mes cheveux et me calme. Sa chaleur est le meilleur des conforts... Comme un doudou...

-Je suis désolée de t'avoir mêlé à ça... Je suis vraiment désolée...

Il lève mon menton et je le fixe droit dans les yeux. Je suis pleine de larmes, je n'ai pas de maquillage et mes cheveux sont en pagaille...

-Arrête de t'excuser pour rien. C'est moi qui voulais t'aider...

Nos visages sont beaucoup trop proches. Mais je ne peux pas l'embrasser. Je ne dois pas ! Mais au moment où j'allais tourner la tête ses lèvres se sont emparées des miennes. Ma main s'est posé sur sa joue et je me suis collée contre lui. Mais je le repousse immédiatement :

-Non ! Tu as une copine ! Pourquoi tu me fais ça ! Tu me fais rêver et après tu me jettes ?

Il s'est mis sur le dos. Tout est sorti de ma bouche. Maintenant je dois me préparer à la dure réponse qui m'attend.

C r y  B a b yOù les histoires vivent. Découvrez maintenant