Chapitre 21- [Je suis la.]

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Eva se cache rapidement le corps et le mec en question cache son érection. Mais ils foutent quoi dans ce lieu hyper glauque !

-T'es le gars d'Axelle toi !

Je referme la porte après avoir levé les yeux au ciel et repars vers chez moi. Mais sérieux... Où elle est !? Au moment de prendre le chemin habituel, je vois le panneau du parc. Et si... Il y a des vieux souterrains là-bas... Je pars à droite, vers le parc, souvent vide, et préviens Nathan... Comme pour me protéger. Je lui raconte ce qu'il se passe et je lui dis où je vais.

-Laisse-moi t'accompagner.

Je refuse. Je lui promets des nouvelles régulières, cette fois ci je le laisse finir avant de raccrocher :

-Fais gaffe à toi. Personne ne sait de quoi il est capable...

Je raccroche et reprends ma route. Je veux la trouver.

Sur le chemin j'arrive devant le parc. Désert. Je longe les barrières qui mènent aux souterrains et descends dans le bois. Je n'y suis jamais allé même s'il n'est pas loin. Personne n'y dépose ses enfants pour cette raison d'ailleurs. Je passe un petit ruisseau et arrive enfin, il y a une voiture... Je prends une photo du véhicule ainsi que de la plaque et je descends dans un des passages terreux. Je n'entends rien et la faible lumière de mon téléphone ne m'aide pas. Il fait froid et la terre est humide, c'est vraiment désagréable. Puis je vois finalement une porte. Je me demande quand même qui a eu l'idée de créer des espèces de caves aussi profondes sous la terre... Ça donne froid dans le dos... J'ouvre lentement et l'air chaud me fait frissonner. J'éteins la lumière de mon téléphone et prends à nouveau une photo. J'ouvre la seconde porte, allume la lumière de mon tel et vois une simple chaise plongée dans le froid avec quelques cartons et boites dans le fond. Mais rien. J'approche et vois un foulard vert au sol. Je sursaute quand j'entends quelqu'un renifler. Je dégage dans le fond de la pièce, derrière des espèces de cartons et range mon téléphone à l'intérieur de mon pull pour cacher la lumière que je n'ai pas eu le temps d'éteindre. La lumière s'allume. J'entends un homme fredonner un air d'une musique que je ne connais pas. J'essaye de voir ce qu'il se passe, j'entrevois entre les cartons l'ombre de la scène. L'homme a quelqu'un dans les bras... Qu'il pose au sol. L'autre personne ne fait pas de bruit. L'homme ricane et ressort. Je reste attentif pour le moment. Lorsque j'entends l'autre porte se fermer à clé je me lève. Mais je me rebaisse aussitôt quand la personne se mets à bouger. Les pleures de ma copine me brisent le cœur.

-Mon cœur...

Je sors mon téléphone et me dirige vers elle. J'ai peur de voir ce qu'il a pu lui faire... Je m'approche lentement et pose le téléphone entre nous. Elle ne porte plus de vêtement et sa peau est écarlate tellement elle a froid. J'enlève mon pull et le lui mets. Elle tremble beaucoup trop. Je croise ses yeux paniqués et je me lève. Je prends mon téléphone et ouvre la porte. L'autre porte est fermée... Je fouille dans les cartons, retourne les boites et démonte une étagère pour trouver de quoi défoncer la porte. Mais je ne trouve qu'une espèce de hache rouillée... Franchement c'est déjà bien. Je fonce sur la porte et donne un premier coup, le coup est tellement inutile que mes bras se ramollissent, mais je ne m'arrête pas. Je m'acharne sur cette porte. J'abîme plus la hache... Je balance à nouveau la hache mais heurte la clenche, qui explose. La porte s'ouvre toute seule et je me sens incroyablement con. Je repars vers Axelle et la prends dans mes bras pour partir. Je prends des photos de la cave, de la sortie et d'Axelle avant de partir. Je la reprends dans mes bras et la ramène chez moi. J'appelle Nathan une fois que je l'ai allongé sur mon lit, il appelle sa marraine. Je prends la main d'Axelle et la regarde dans les yeux. Elle sert ma main et nous pleurons au même moment. Son visage abîmé me fend le cœur, je ne veux même pas voir la totalité de son corps tellement j'ai peur pour elle... Je m'assoie dans le lit à côté d'elle et elle s'approche de moi. Je caresse ses cheveux et essuie ses larmes. Ses poignets sont violets et elle a le cou bleu. Comment un homme peut-il avoir, ne serait-ce qu'une pensée pour vouloir toucher sa fille, ou même une ado... C'est écœurant. Plus tard sa marraine sonne à la porte. Je pars ouvrir et elle me prend dans ses bras, faisant tomber son sac au sol. Je la guide dans la chambre et commence à sortir. Elle rattrape mon bras et me fait rester. Elle sort des soins, des vêtements et de quoi se réchauffer. Je l'aide à nettoyer quelques égratignures et elle l'habille d'une simple couverture pour l'amener à la salle de bain. J'attends dans la chambre. En revenant elle s'occupe de l'habiller et je lui coiffe les cheveux. Sa marraine essaye de lui parler mais aucun mot ne sort de sa bouche. Je la prends dans mes bras. Je sais qu'elle va rentrer avec elle... Mais je ne veux pas la lâcher...

C r y  B a b yOù les histoires vivent. Découvrez maintenant