11 | Promesse

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Ici Rainy qui est totalement débordée par ses révisions—
(Je vais survivre promis xD)
Bref, voilà un nouveau chapitre (un peu tard sorry-) qui se passe directement après la fin du précédent.

Merci encore pour les 500 vues *–* je ne le dirais jamais assez ahah x)

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L'effet aurait été le même si une masse venait de s'écraser sur Lewis.

Ketleen, qu'il avait vu mourir sous ses propres yeux impuissants, était belle et bien vivante et s'adressait à lui.

Le jeune homme n'arrivait pas parler, à réfléchir. Son cerveau moulinait désespérément dans le vide, essayant de trouver une réponse à l'impossible.

—"J'ai bien peur que tu n'aies pas le choix. (Les mots étaient sortis tous seuls, par pur automatisme. Lewis tenta de sourire.) J'avais pour ordre de te ramener.

— Et j'ai bien peur que j'en ai toujours rien à faire."

Lewis essaya de contrôler le trouble qui s'emparait de lui : c'était exactement mot pour mot ce que Ketleen lui avait dit. Et s'il ne connaissait pas mieux la jeune fille et sa désastreuse mémoire, le brun aurait pu penser qu'il s'agissait d'une farce de mauvais goût.

Mais la jeune fille auburn continua d'enchaîner les répliques à la perfection, au mot près.

Lewis joua le jeu et accompagna Ketleen jusqu'à la salle où Noray attendait. Ce dernier semblait normal, loin de l'ombre barbouillée de suie de la dernière fois.

Dès que l'anglaise et le brun au catogan eurent disparut dans la pièce mitoyenne, le soldat brun s'excusa auprès de Roxane et se précipita dans les toilettes les plus proches, où se trouvait un miroir.

Il eut beau examiner son cou sous tous les angles physiquement possibles, il n'y avait aucune marque de strangulation sur sa peau noire.

Lewis savait qu'il n'avait pas tendance à marquer et à faire des bleus facilement mais le jeune homme était sûr que les doigts de son assaillant s'étaient enfoncés dans sa peau au point d'y laisser des sillons.

Le brun ferma les yeux pour effacer l'image du garçon maigrelet aux mains tachées de sang que lui renvoyait son reflet. Rapidement, il sortit des toilettes et rejoignit la salle où se trouvait Roxane.

Quand Lewis rentra, Alice –qui jusque là s'était tenue dans l'ombre du général, au point que le brun ne l'avait pas remarqué au premier coup d'œil– se décala d'un pas et sourit.

L'image de la noiraude tout sourire se superposa dans l'esprit de Lewis avec la dernière vision qu'il avait eu de la jeune femme : étalée au sol, sans vie, et une balle entre les deux yeux.

Son estomac eut un soubresaut et Lewis s'appuya contre l'embrasure de la porte pour essayer d'y trouver un soutien quelconque.

Alice était devant lui. Vivante.

Le soldat brun commença à considérer sérieusement l'option du mauvais cauchemar trop réaliste. 

Mais Lewis savait au plus profond de lui-même que c'était tout simplement impossible de rêver avec précision de la tête d'une personne d'il n'avait pas encore rencontré. Sans oublier les dialogues, connus à la virgule près.

No Escape From RealityOù les histoires vivent. Découvrez maintenant