No Escape From Reality

03 | Rouge

Petite note d'auteur : Je reviens sur ce chapitre que j'ai écrit il y a quelques mois...
Et je sais qu'il est très déstabilisant, au de ne pas comprendre quel est le lien avec le précédent. Je m'en excuse vraiment, et s'il vous plaît, donner une chance à mon histoire pour lire le chapitre suivant, même si la fin vous semble totalement incompréhensible ^^'

J'ajoute donc une précision : ce chapitre se passe sur Terre (alors que le précédent se passait sur Diképhios).
Et je vous assure que les explications viennent dans le chapitre suivant :3

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Un nuage de buée se forma devant les lèvres de Ketleen quand elle expira. L'air glacé d'hiver remplit brutalement ses poumons. Elle toussota, la main plaquée devant la bouche, essayant d'être la plus discrète possible.

Un souffle de vent vint agiter les boucles auburn de son carré. En réponse, un frisson descendit le long de sa colonne vertébrale. Son pied tapotait contre l'asphalte du parking de son établissement : le Gateway College la dominait de toute sa hauteur.
Les quelques élèves retardataires la frôlaient, passant à côté d'elle en courant pour rejoindre leurs classes le plus rapidement possible.

Pourtant elle maintint sa place.
Ketleen porta sa montre à ses yeux : le constat fût le même que les fois précédentes. Juliet était encore en retard.

L'anglaise était sur le point de tourner les talons et de s'engouffrer dans le portail, quand elle aperçut la silhouette de son amie.
Cette dernière courait de toutes ses forces, son sac de cours pendu à son coude ballotait contre son flanc. Elle finit par se planter devant Ketleen, réarangeant les mèches brunes de ses cheveux en même temps qu'elle parlait.

— Ça va ? (Juliet se pencha sa tête en avant, pour combler les deux têtes qui les séparait afin que Ketleen ait une meilleure vue sur ses mèches.) Ma coupe de cheveux est passable ?
La jeune anglaise lui jeta son plus beau mauvais regard. Les larges et brunes pupilles de Juliet croisèrent les siennes, l'espace d'un instant.

— J'ai failli ne pas t'attendre et rentrer sans toi, grommela Ketleen, conservant soigneusement son regard noir.

La grande brune éclata de rire comme si Ketleen venait de dire une très bonne plaisanterie. 
— Mais tu ne l'as pas fait ! (Elle passa un bras autour du cou de l'auburn) Allez viens, ma petite Kit ; je t'amène à ta salle de cours !

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L'auburn couchait les mots sur le papier, de sa plus belle écriture. Ça, c'était quelque chose qu'elle qu'elle était sûre de bien réussir.
L'anglaise fit tourner son stylo dans sa main droite tandis qu'elle se penchait sur sa feuille de cours.
Devant la table de pic-nique sur laquelle Ketleen était installée, Juliet tournait en rond. La grande brune, un sandwich dans la bouche, avait le visage plissé dans une grimace, les sourcils froncés.
L'étudiante re-plongea le nez dans ses notes. Mais le bruit de friction des semelles de son amie contre les graviers, commença à remplir sa tête.

Le coude sur la table et le menton posé dessus, Ketleen croisa les jambes. Les décroisa. Avant de les recroiser.
Sa main gauche – celle qui ne tenait pas le stylo – revint à plat sur la table, ses ongles tapotant contre le bois.
De sa main droite – celle qui tenait le stylo –, l'auburn lança l'objet en direction de Juliet. Le projectile heurta son bras, laissant une tâche d'encre sur la peau.