06 | Quartiers Généraux

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(Apparition d'un certain personnage que Nikkunemu m'a gentiment fait cadeau xD)
(Promis, il souffrira pas trop...)

Les mots "Tu vas mourir" tournaient en boucle dans son esprit, éclipsant tout le reste.

Si Ketleen se souvenait bien, hier même, on lui avait annoncé qu'elle était décédée. Aujourd'hui, on lui annonçait de nouveau sa mort. En se creusant le cerveau, l'auburn ne trouvait aucune logique. 

Pourtant, un sentiment indéterminé au fond d'elle la poussait à croire Noray. La jeune anglaise ignora cette sensation quand elle répondit à l'homme devant elle :

— Je vais mourir ? Moi ? (Ketleen partit dans un rire forcé qui sonnait faux à ses oreilles.) Il faut vous accorder sur votre discours, ici ! A ce que je sache, je ne peux pas mourir deux fois d'affilé !

— C'était justement à moi de te l'expliquer, répondit Noray.

— Oh ? coupa l'auburn. Elle n'allait pas aimer pas la tournure que prenait cette conversation, alors elle attaquait en premier. Même si c'était inutile. Alors comme ça on récupère le sale boulot, Watson ?

— Il n'y a aucun mérite à être le sale boulot de quelqu'un, Ketleen.

Il continua :

— Maintenant, tu vas faire l'immense effort de m'écouter sans m'interrompre.

L'anglaise haussa les épaules : elle n'avait aucune autre envie que celle de retrouver son lit pour mieux oublier.

— Peut-être que pour toi, la magie signifie quelque chose d'extraordinaire, de puissant, de magnifique. Peut-être que pour toi, être puissante est synonyme d'être "l'élue", celle que tout le monde attendait pour sauver le monde. (Ses phrases étaient glacées, gelant Ketleen, qui peinait à se concentrer sur ses paroles, sur place à chaque mot prononcé.) Alors, désolé de te décevoir mais ici, la "magie" attaque notre corps, nos organes, nos cellules.

Noray prit une profonde inspiration. 

— Ici, plus tu es puissante, plus tu es condamnée. Si dans un an, tu n'es pas morte d'une maladie cardiaque ou quelconque, alors tu es chanceuse. Dans deux ans tout au plus, ce sera terminé pour toi.

L'auburn n'avait même plus la force de réagir. Noray manquait peut-être (sûrement) de tact, mais Ketleen préférait ça à un discours enrobé de jolies formules soi-disant pour atténuer le choc.

Elle préférait la première méthode, sans hésiter.

— Je vais imprimer les résultats : ça va prendre un moment, annonça le brun, Retourne attendre dans la pièce principale.

Ketleen fit confiance à ses jambes : elle les laissa la guider vers la porte.

Lewis et Alice étaient toujours attablés à la table lorsqu'elle fit irruption dans la salle.

No Escape From RealityOù les histoires vivent. Découvrez maintenant