Victime

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[Pdv Eddie]
« Je pourrais te parler en privé s'il te plaît James ? »
Je comptais pas l'appeler James.
Il acquiesça, et me suivi dans la chambre.
Il s'assit sur le lit que j'avais pris grand soin de faire.
Il regarda autour de lui, on avait disposé plusieurs cadres au mur, dont une photo ou Rich' et moi on s'embrassait, il bloqua sur celle ci. Il la regarda quelques secondes en fronçant les sourcils puis me regarda.
« Écoute je... »
« Je ne comprends pas comment tu peux aimer les hommes Edward » me coupa-t-il « de mon époque c'était inconcevable, mais si tu es heureux, qu'il en soit ainsi, je ne te comprends pas, mais je l'accepte, je voulais que tu le saches avant que tu ne continues »
Un poids s'enleva de mon cœur, même si bon, il était pas tout à fait ravi par cette nouvelle.
« Merci. Tu te doutes bien de quoi je vais te parler » dis-je d'un ton sec.
Il fit ce fameux sourire, ce fameux sourire que je fais aussi de temps à autre, celui où on rentre les lèvres.
« Pourquoi tu es parti ? Pourquoi tu n'as jamais donné de tes nouvelles ? Tu ne me voulais pas ? Pourquoi tu n'es même pas réapparu quand maman est morte ? »
Il me regarda quelques secondes, baissa les yeux, puis les replongea dans les miens.
[Pdv Richie]
Les minutes paraissaient des heures.
Ma jambe tremblait, je tremblais, j'étais stressé pour lui.
« T-t-t'inquiete p-pas Rich', je suis sûr que t-tout se p-pa-p-passe bien » dit Bill en mettant sa main sur mon épaule.
« T'as vu comment il a réagi il y a à peine 10 minutes ? »
« Il a été surpris Rich' c'est tout, il ne connaît pas son fils, c'est une personne d'une ancienne génération, c'est pas habituel pour lui.. » répliqua aussi tôt Bev'.
« C'est pas une raison Beverly. »
« Je te le concède chaton... » dit-elle en passant une main dans mes cheveux.
[Pdv Eddie]
« J'ai quitté le domicile car ta mère délirait, quand elle a accouché de toi, elle n'a pas voulu que je te porte tout de suite, je t'ai porte seulement 2 semaines après ta naissance Edward, 2 semaines. Elle disait que si je te touchais, tu pourrais mourir pour cause de bactéries ou de je ne sais quelle connerie. Je ne pouvais plus vivre normalement, alors oui j'ai mis les voiles. »
« Alors t'as trouvé bon de me laisser seul avec elle ? Elle m'a surprotégé toute mon enfance ainsi que mon adolescence, je n'ai jamais fait un seul cours de sport, je devais sortir en douce pour aller rejoindre mes amis, elle me forçait à prendre des médicaments plus inutiles les uns que les autres, c'était pas une vie pour moi non plus. »
Il me prit la main,
« Je suis désolé »
Je retirai ma main de la sienne,
« Pourquoi t'as jamais donné de tes nouvelles ? »
« J'avais peur que tu réagisses comme tu es entrain de réagir. »
Je me levai. Je ne pouvais plus supporter ça, il tournait ça comme si c'était lui la victime.
J'ouvris la porte et la refermai en la claquant.
Tous les ratés me regardaient, je pris mon manteau, le mis et sorti de l'appart en claquant la porte encore une fois.
[Pdv Richie]
Je regardai les autres, le père d'Eddie sorti de la chambre, nous regardant,
« Il sur-réagi toujours comme ça ? » demanda-t-il.
Connard.
« Il ne réagi jamais comme ça pour rien » dis-je en me levant mettant moi aussi mon manteau, il pleuvait « je vais le rejoindre » dis-je en sortant.
Je couru dans les escaliers, prendre l'ascenseur serait bien trop long.
Je sortis de l'immeuble et vis Eddie au milieu de la route, il n'avait pas mis sa capuche, ses cheveux étaient tous mouillés, je n'avais pas de capuche moi, l'affaire était vite réglée pour mes cheveux.
Je m'avançai vers lui, il était dos à moi.
Arrivé à sa hauteur, je mis ma main sur son épaule, il se tourna, il pleurait, je le pris dans mes bras. Je ne lui demandai même pas de m'expliquer, il le fit tout seul, toujours dans mes bras.
Il ne voulait pas l'admettre, mais il aimait beaucoup sa mère, il ne réagirait pas ainsi sinon. Son père était vraiment un con.
Quand il eut fini son récit, il se retira de ce câlin et m'embrassa, passionnément, tendrement, il mit ses mains autour de mon cou, moi, les miennes à ses hanches, il colla son corps sur le miens, les gouttes ruisselaient sur mes lunettes, je ne voyais quasiment plus rien.
*biiiiiiiiip*
On se décolla immédiatement, une voiture voulait passer, en plein milieu d'une route, c'était plutôt logique.
« On remonte ? » lui dis-je toujours les mains sur ses hanches.
Il acquiesça de la tête.

||𝓣𝓸𝓾𝓳𝓸𝓾𝓻𝓼 𝓮𝓷𝓼𝓮𝓶𝓫𝓵𝓮|| {REDDIE}Où les histoires vivent. Découvrez maintenant