Le catcheur connu pour ses nombreuses victoires toutes remises en question depuis qu'il fut découvert en pleine session de dopage avant un combat, sortit de la pénombre avec ses muscles saillants exposés fièrement à tous. C'était un véritable géant. Encore un peu et il aurait atteint les deux mètres. Chaque partie de son corps étaient tendue à l'extrême, tirant sur sa peau tannée comme un élastique. Un sourire aux lèvres, il frappait ses poings massifs enroulés dans du sparadrap l'un contre l'autre pour donner une première image à Bruce de ce qui devrait suivre. Le brun aurait tenté de jouer les vaillants en bravant le danger mais se frotter à une chose pareille sans préparation ou renforts tiendrait de la stupidité.—Depuis que votre justice m'a enlevé ma passion, j'ai tendance à exploser les dents des poulets que je rencontre. Vous ne m'en voudrez pas, hm ? S'amusa-t-il en se rapprochant de Bruce.
L'homme se prépara à foncer sur son ennemi comme un bulldozer sur une pauvre maisonnette abandonnée quand le clown se mit soudainement en travers de son chemin. Bruce voulut dégager le clown inconscient de la route du tracteur fou quand, à sa grande surprise, Bane s'arrêta de peu, traçant un long trait dans la terre sous le regard amusé du Joker. Le Kyle n'en revenait pas : la montagne de biceps craignait également le Joker ?
—Avant de commencer la petite sauterie, il faut que j'encourage mon Warrior, déclara-t-il en se tournant vers Bruce.
Le criminel boucla la distance entre son combattant et lui, se mit légèrement sur la pointe des pieds et, avant que Bruce n'ait le temps de se rendre compte de la présence d'une lame lui frôlant la côte gauche, le Joker l'enfonça d'un coup sec. L'agent eut l'impression qu'un électro choque avait subitement fusé dans tout son corps tandis que sa main empoignait celle armée du clown par réflexe. Un gémissement se fraya un chemin outre ses lèvres en dépit d'au combien il serra la mâchoire.
—Tu es sûr de vouloir le gagner ce paris ? Se moqua Bane en riant.
Le brun serra le poignet du Joker pour le forcer à ôter l'arme en vain. Celui-ci s'empara de l'arrière de son crâne, le contempla une minute et happa ses lèvres, surprenant une seconde fois le brun. Le baiser était déjà sauvage en lui-même mais le clown le forçait également à garder la bouche ouverte en remuant le couteau dans la plaie ruisselante. Bruce sentit une petite bille rouler dans sa bouche et éclater dans la seconde mais ne put rien y faire, le liquide s'était répandu bien trop vite dans sa gorge. Le clown se décida à lâcher prise en riant, ôtant l'arme d'un coup sec. Le pingouin fronça violemment les sourcils en voyant l'agent de police suffoquer en tenant sa gorge et non pas sa plaie ouverte. Il s'imaginait bien qu'embrasser le Joker n'était pas la chose la plus agréable au monde mais pas au point d'en oublier une blessure encore fraîche.
—Qu'est-ce que tu as fait ? Siffla-t-il en suivant le clown du regard.
—Une tape dans le dos, trois fois rien. Répondit-il avec la plus grande innocence.
Bruce, lui, sentait son cœur frapper sa cage thoracique et se compresser avec puissance. Son sang entrait en ébullition alors que des millions de petits coups de jus se répandaient dans son organisme. Bane, las d'attendre son tour, se fit une joie de lui envoyer son poing à la figure avec une force quasiment inhumaine mais le policier ne ressentit absolument rien. C'était comme tapoter un membre engourdi. Ne le voyant pas broncher sous le coup contrairement à ses nombreux adversaires, le boxer le frappa encore et encore à coup de pied dans le ventre. Cette fois, le brun s'effondra comme un chiffon sur le bitume, le bruit des vagues comme supporter.
—Ce n'est même plus drôle. Il n'est pas plus coriace qu'une piñata ton «Warrior ».
Le cœur du Kyle battait toujours aussi vite et il ne ressentait aucune douleur. Il enfonça ses ongles dans le sol pour se retenir d'utiliser toute cette énergie qui grondait à chacune de ses respirations.
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Make me smile
FanfictionBruce Wayne est un agent du FBI enquêtant sur la soudaine décision de plusieurs riches entrepreneurs de léguer la moitié de leur biens au patron d'un casino connu au niveau international. Il se fait appeler: "Joker".