Mère

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   La mâchoire du Joker se resserra violemment au même titre que ses doigts sur la feuille qu'il tenait. Il voyait les mots tapés mais n'arrivait pas à accepter ce qu'ils signifiaient. Ses yeux se posèrent sur Bruce qui y lu une accusation de trahison sans se douter un instant du feu infernale de haine qu'il avait innocemment attisé en venant ici.
Le brun ne comprit ce qui allait arriver que lorsque le Joker lui subtilisa son arme avec agilité et qu'il tira sans même prendre le temps de viser sa cible. Harley n'entendit pas le « Non ! » hurlé par l'agent de police mais plutôt le bruit mat d'une balle perçant le crâne de son enfant. Elle sentit le corps de Pamela chuter lourdement contre son sein et ne put plus se détacher de l'expression désormais figé de son visage. Un gargouillement étrange lui échappa alors que le Joker tirait encore et encore sur le corps immobile de la rousse. C'était comme un gémissement réprimé. Harleen remarqua, au bout d'un moment, que plus personne ne tirait et que le meurtrier avait été immobilisé par le Kyle. Alors que sa tête tanguait comme si on l'avait attaché à un bateau, ses yeux se posèrent sur l'arme du crime à quelques mètres de son pied. Posé là, la narguant avec dédain.

—Ne le prenez pas Harleen... Si vous faites ça, ils vous tueront. La prévint le brun en maintenant le clown contre le sol. Laissez moi l'emmener à Arkham et l'empêcher de sévir encore une fois.

Sa voix eut l'effet d'une goutte au milieu de l'océan. Sa vie, sa seule raison d'être venait de lui être arraché. Elle se leva, s'avança vers l'arme plus rapidement qu'elle ne le pensait, et le ramassa malgré les conseilles désespérés de Bruce.

—Harleen ! Ne... Tenta de nouveau Bruce.

—Fermez là. Lui ordonna-t-elle en pointant l'objet vers le regard froid du clown qui semblait la défier. Elle disait la même chose et elle est morte. Ouvrez les yeux Wayne, c'est une cause perdue. Il n'est qu'un monstre assoiffé de sang. Vous le comprendrez quand il tuera quelqu'un que vous aimez ? Quand il dessinera un sourire d'ange sur toute votre famille avant de vous envoyer leurs photos ?

Elle entendit les nombreuses personnes autour d'elles sortir leurs armes. Cependant, Pamela était tout ce qu'elle avait et maintenant qu'elle était criblée de balles, inerte sur un fauteuil, la mort ne semblait pas si effrayante.

—Tu avais dis que tu ne la tuerais pas si on te ramenait ces papiers... Souffla-t-elle en direction du clown sans même avoir conscience qu'elle parlait. C'était comme si son cerveau s'était concentré sur le maintien de l'arme et sa future utilité.

—Quoi ? Cela ne t'amuse pas ? L'interrogea-t-il sans se démener sous la poigne de Bruce, Dit moi ce qu'on ressent lorsqu'on nous vole quelque chose qui nous appartient ?!

Son visage fut défiguré par une soudaine montée de tristesse sortie de nulle part qu'elle refoula sèchement en baissant le chien de l'arme. Le Joker infligea un coup de tête à Bruce qui chancela en arrière, lui donnant la possibilité de se mettre debout et de s'époumoner en ouvrant les bras:

—Tue moi allez ! S'époumona le Joker, Finissons-en Harley ! Appuie ! Appuie !

Elle n'hésita pas. La balle fusa vers le cœur du clown qui ferma les yeux en sentant que son heure était enfin venue. Mais, elle atterrit sur son épaule, lui arrachant un simple cri de douleur. L'homme qui venait d'assassiner Pamela s'en sortait avec une simple douleur. Une balle dans l'épaule et ce parce que Bruce l'avait sauvé de peu en le poussant sur la droite. Elle voulut se venger de ce chevalier qui lui enlevait le plaisir d'en finir avec le Joker mais les joueurs qui étaient restés sages jusqu'ici lui firent connaître le même destin que sa fille. Même si elle ne craignait pas de perdre quoique ce soit, eux ne partageaient pas ce sentiment. Leurs vies dépendaient du clown.
Bruce la regarda tomber face contre terre, sa blouse se zébrant lentement de rouge alors que les responsables rangeaient calmement ce qui leur avait permis de tuer une mère innocente. Il se tourna vers le clown qui s'était assis par terre, reprenant la feuille qui avait tout déclenché. Bruce n'en put plus, il laissa toute sa colère explosé en le voyant si calme après ce qu'il venait de faire.

—Tu les a tuée ! Pourquoi ? On a fait absolument tout ce que tu voulais ! Donc c'est bien ce que tu souhaites ?! Tuer tout ce qui bouge pour rigoler un bon coup ?!

—Tu sais comment j'appelais Pamela ? Lui demanda le Joker en souriant, Poison Ivy. Parce qu'elle rampait jusqu'à moi pour que je lui donne un peu de ma drogue. Ivy...C'est drôle qu'on en y pense. C'était une belle plante.

Bruce le releva en le hissant par l'intermédiaire du col de sa chemise immaculée. Il le dissuada de se moquer de ces deux femmes mais resta confus face au visage désespéré du clown. Il venait de prendre deux vies de plus et c'est lui qui souffrait ?

—Elle avait un prénom. Harley aussi...Tout le monde en a un, pas vrai ?

Le clown se mit à rire à gorge déployée, pourtant cela sonna comme des soubresauts d'un enfant aux oreilles du brun. Son regard tomba sur la feuille qui gisait contre le sol du casino et il y était écrit en très gros: « Tout ce qui te concerne est en train de cramer dans une fausse. Bonne chance pour retrouver ton identité batard ! ». Ce n'était pas Jim car jamais il n'aurait mis les vies d'autres personnes en danger pour une vengeance. Cette femme qu'ils étaient allé voir avait dû prendre cela personnellement ou voulu jouer les héroïnes. Le Joker se libéra de son emprise avec autant d'énergie qu'un homme saoul et tenta de se diriger vers le bar en arborant toujours le même sourire quand la main du brun le retint.

—J'ai d'autres choses à faire Brucie, Se plaint le Joker en pointant une bouteille de scotch derrière Pennyworth, tu me crieras tout ce que tu voudras lorsque j'aurais finis de boire.

Le Brun s'approcha un peu plus de lui tandis que tout le monde reprenait leurs conversations enjouées. Les richards riaient de nouveau à gorge déployée, se disputaient des jetons et sifflaient l'alcool qui leurs restaient aux fond de leur verres en cristal.

—Je sais de quoi tu as peur maintenant, Commença Bruce avec sérieux, Et mourrir ne te débarrassera pas de cette crainte. Suit moi, Joker.

Make me smileOù les histoires vivent. Découvrez maintenant