Nom

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    Bruce se laissa tirer jusqu'à la voiture du clown qui, à bien le regarder, paraissait plus anxieux qu'autre chose. Même quand ils avaient atteints la voiture, le Joker ne lui avait pas accordé un seul coup d'œil, s'engouffrant dans le monstre fer comme un lapin dans son terrier. L'agent l'avait bien observer durant le trajet et, en bon policier, il avait su déduire de son comportement dans l'habitacle que quelque chose l'effrayait. Il ne faisait aucun commentaire, se contentait de tapoter le volant nerveusement sans lâcher la route du regard comme s'il voulait éviter toutes conversations et une petite rangée de dents se dévoilait de temps à autres pour molester ses lèvres carmin. Il faisait peine à voir: cet homme qui, de sa seule présence faisait trembler tout Gotham et laissait toujours un chaos monstre derrière ses pas ensanglanté. Si la population de Gotham pouvait le voir en ce moment, ils n'en croiraient pas leurs yeux. Même lui avait un peu de mal à croire les siens. Cependant, Bruce n'avait aucune envie de le réconforter. Des dizaines d'innocents étaient morts pour ses foutus informations.

—Pourquoi souhaite-tu à ce point que je sache qui tu es ? Pesta froidement Bruce.

Le brun entendit le bruit du cuir des gants du clown se resserrant sur le volant et le grincement bien identifiable de phalanges qui claquent. Il avait touché un point sensible. Maintenant qu'il avait découvert une des faiblesses du Joker, Bruce n'en avait rien à faire de tomber dans un ravin, il allait se faire une joie d'enfoncer son doigt là où ça fait mal.

— Qui es-tu ? Lui demanda-t-il avec la vive impression que le clown n'en savait rien lui même.

—Tu n'as pas le droit de me poser cette question directement Brucie. Déclara le Joker jetant un bref coup d'œil à son unique passager.

Un sourire fit son apparition au coin des lèvres du brun: il ignorait qui il était. Le Joker était un plutôt bon comédien, à parvenir à se trouver un larbin pour acquérir des réponses qu'il n'avait jamais pu trouver lui même. Peut-être le policier avait-il l'air d'un sadique mais c'était le moindre mal contre un homme qui cachait encore bien plus que ce qu'il paraissait.

—Si je fouille les archives et trouve ton dossier, que se passera-t-il ? Est-ce que le Joker existera toujours ? Est-ce que cette façade sera détruite ?

La voiture accéléra considérablement, plaquant les deux hommes au fond de leurs sièges respectifs. Néanmoins, ce n'était pas ce genre de petites choses qui effraierait Bruce. Il avait fissurer cette coque dans laquelle se cachait le véritable Joker, l'y extirper et lui faire ressentir une peur encore plus traumatisante que celle ressentie par ses victimes.

—Je t'aime beaucoup mais met la en veilleuse, Brucie. Lui ordonna le Joker déranger par ses questions.

—Tu ne sais pas qui tu es ou je me trompe ?

La voiture s'arrêta brusquement. Heureusement pour Bruce, sa ceinture le retint avant que sa tête ne frappe contre le tableau de bord. Son dos subit tout de même le choc alors que les mains du clown se posaient sur son cou. Ce n'était pas du bluff cette fois: le regard de ce dernier luisait et son souffle était erratique. Toutefois, ce n'était pas la mort que Bruce voyait dans ses yeux mais une supplication silencieuse.

—Je sais qui je suis ! S'époumona-t-il avec une rage incontrôlée.

L'étau se resserrait autour du cou de Bruce qui commençait à suffoquer. En dépit de tout cela, il voulait quand même être sûr de sa trouvaille et pour ce faire, il devait laisser le Joker se perdre dans ses émotions.

—...Tu pourrais forcer n'importe qui d'assez haut placé et avoir cette réponse dans la seconde mais... tu as peur. Souffla-t-il en le fixant droit dans les yeux. Tu m'as choisis car tu n'as pas la certitude de si je t'attraperais ou trouverait ton nom en premier.

Make me smileOù les histoires vivent. Découvrez maintenant