Ce n'était pas que Crowley n'en avait rien à faire des livres d'Aziraphale, disons juste que si quelque uns d'entre eux manquaient, pour lui, ça ne faisait aucune différence. Crowley avait observé John et Sherlock parler avec Aziraphale, et il ne comprenait pas pourquoi le détective s'embarrassait avec cette histoire, jusqu'à ce que le démon remarque les regards en coin de Sherlock vers lui, et plus particulièrement, sur ses lunettes.Crowley soupira bruyamment, et Aziraphale se tourna vers lui alors que Sherlock et John se levaient pour aller inspecter de plus près l'intérieur de la librairie :
- Tu n'es pas obligé de rester, tu sais.
- Je sais, je sais... Tu crois honnêtement que tes livres ont été volés ? Tu n'aurais pas pu... Les égarer ?
Alors qu'il disait ces mots, Crowley se rendit compte de la stupidité de sa phrase. Aziraphale, égarer des livres ? Et puis quoi encore ? C'était comme si Crowley était gentil avec ses plantes : impossible ! De leur côté, John et Sherlock discutaient aussi :
- Sherlock, je ne vois pas ce qu'on fait ici.
- Tu n'as donc rien vu... Tiens moi ça, répondit Sherlock en lui tendant un livre poussiéreux.
John le prit, éternua, et Sherlock continua, tout en observant autour de lui :
- M. Fell cache quelque chose. Tu vois le tapis, là-bas ? Dès que nous sommes rentrés, il l'a regardé, comme s'il avait quelque chose à cacher. L'homme qui est arrivé juste après a confirmé ma déduction. Ensuite, il se comporte comme un homme du XIXème siècle. Et l'autre, le roux... Soit il a une maladie très rare des yeux, soit il est quelque chose d'autre...
John reposa le livre et rétorqua :
- Il pourrait tout aussi bien porter des lentilles sous ses lunettes. Ne me dis pas que tu es en train d'imaginer des choses...
- Surnaturelles ? Peut-être. S'il n'y a aucune autre explication, pourquoi ne le pourrais-je pas ?
John soupira :
- Tu as pris quoi ce matin ?
Sherlock cessa toute observation pour regarder John dans les yeux. Sans qu'aucun des deux ne remarque qu'ils frissonnèrent, Sherlock lâcha :
- Ça n'a aucun rapport.
Il allait ajouter quelque chose quand Crowley lança, de l'autre bout de la pièce :
- Vous entendez ça ?
Tous se turent et ils écoutèrent. Une ride de concentration se creusa sur le front d'Aziraphale, alors que John fronçait les sourcils et que Sherlock s'avançait vers la porte de la librairie. Ils retenaient tous leur respiration, bien que les deux entités surnaturelles n'en aient pas vraiment besoin. Et ils écoutèrent.
C'était comme un soupir, une sorte de souffle étouffé, qui reprit plusieurs fois avant de s'évanouir complètement. Les quatre échangèrent des regards circonspects, dans un silence absolument terrifiant. Puis la clochette de la porte de la librairie retentit et un homme fit son apparition.
Crowley, Aziraphale, John et Sherlock se tenaient côte à côte devant lui. Il portait un costume qui semblait taillé sur mesure, et Sherlock, ainsi qu'Aziraphale, se firent la remarque qu'il datait d'au moins d'un siècle, si ce n'était plus. Il avait des cheveux bruns qui partaient dans tous les sens, un sourire à s'en décrocher la mâchoire et des yeux infiniment plus vieux que son corps. Il s'exclama :
- Bonjour, je suis le Docteur !
Il serra la main de toutes les personnes présentes, et sortit de sa poche une carte – qui montrait qu'il était un policier. Aziraphale lui fit immédiatement confiance alors que Crowley soupirait intérieurement.
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À la Croisée des Chemins
FanfictionQuand Aziraphale, ange, Gardien du Jardin d'Eden, dit M. Fell, demande de l'aide à Sherlock Holmes, détective consultant de son état, sauveur de Scotland Yard et meilleur ami de John Watson, médecin vétéran. Quand (Anthony. J. ) Crowley, ancienneme...