Des cris me font brusquement sortir de mon sommeil, haletante et cherchant à tâtons l’interrupteur à mesure que le bruit s’intensifie. Sur le coup je n’ai aucune notion du temps et de l’espace, je viens d’être sortie de mon sommeil et je sens encore ma tête cotonneuse qui semble tanguer dans tous les sens. Une fois la lumière allumée je frotte mon visage et souffle d’exaspération en voyant l’heure sur mon réveil.
Qui peut bien brailler de la sorte à 3 heures du matin ?
A mesure que je reprends mes esprits, je discerne la provenance du bruit, ça vient de chez Calum. Il est en train de se disputer avec la fille du nom d’Amarande et bientôt j’entends une porte claquer fermement. Est-elle enfin partie de chez lui ? Apparemment la collocation n’avait pas l’air d’être efficace pour les deux. Quelques minutes passent et le silence règne à nouveau, si bien que j’éteins ma lumière et me rallonge en grognant. Qu’ils s’entendent mal je le conçois, mais qu’ils aient une scène de ménage au beau milieu de la nuit, ça je ne tolère pas, j’irai parler à Calum demain.
Je m’enroule dans mes couvertures à la recherche de chaleur lorsqu’on toque durement à ma porte, me faisant sursauter. Ce n’est pas vrai, elle n’est quand même pas venu frapper chez moi après que Calum l’ai mise à la porte ? Je frisonne. Elle n’a pas l’air méchante mais je me vois mal l’héberger. Si Calum ne la supporte pas, comment le pourrais-je ? Au bout de la troisième fois je me lève et avance jusqu’à l’entrée d’un pas las, glissant une main tremblante dans mes cheveux emmêlés.
« - C’est qui ? –Dis-je d’une petite voix mal assurée alors que j’entrebâille ma porte-
-C’est moi, je peux entrer s’il-te-plait ? »
Je suis si surprise d’entendre la voix de Calum au beau milieu de la nuit que je reste presque pétrifiée sur le moment, ne répondant pas tout de suite et l’obligeant à réitérer sa demande. Finalement je le laisse passer et allume une lampe de chevet pour voir le basané entrer d’un pas énergique, un sac sur le dos, vêtu d’une chemise avec un short et muni d’un oreiller. Je referme la porte et le regarde à travers mes yeux gonflés de sommeil, qu’est-ce qu’il lui prend de débarquer à une heure pareille ?
« - Excuse-moi de te déranger Heidi mais est-ce que je pourrais venir passer la nuit ici s’il-te-plait ?
-Pourquoi devrais-je accepter ? –Dis-je avec une pointe d’amertume dans la voix-
-Comment ça ?
-Calum ça va faire trois jours que tu m’ignores pour la seule raison que je t’ai interdit de copier sur moi et là tu débarques comme si de rien n’était pour que je t’héberge ? – Je croise les bras sur ma poitrine et le regarde se décomposer-
-Heidi je suis désolé… Ces derniers temps j’ai été très occupé et…
-Et alors ? Tu aurais pu m’accorder un peu de temps pour t’expliquer non ? Je me suis inquiétée pour toi !
-Vraiment ? –Me demande-t-il avec stupéfaction-
-Oui Calum !
-Je… Je ne pensais pas –Dit-il avec gêne, grattant nerveusement sa nuque brune- Bon eh bien je vais… -Il se dirige vers ma porte mais je fais obstacle, ce qui l’arrête un instant-
-C’est bon tu peux rester, juste j’aurais aimé que tu t’excuses plutôt que de venir comme si de rien n’était.
-Je suis désolé Heidi, j’ai vraiment eût des soucis –Dit-il d’une petite voix-
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Behind the wooden screen
Fanfiction{HISTOIRE ÉDITÉE, plus d'infos à la fin} Un paravent en bois. Voilà ce qui délimite le balcon de mon appartement de celui de mes voisins, avec à sa base un espace assez grand pour qu'un papier puisse passer. Tout le monde peut mettre des mots sur c...
