~ Partie 2 ~

1.3K 59 0
                                    

Salam Aleykûm, Bismillah. ♡

« Souris aux gens ça t'éviteras d'leur expliquer pourquoi ça va mal... »

- Avec Yemma on est rentrées à la maison et la... On a vu mon père alors que normalement il travaillait la journée.

Yemma : « Tu t'es fait virer ? »

Baba : *il lui sourit* « Mais non t'inquiète pas, je dois aller travailler sur un chantier en Bourgognes... Salam Manal ça va ? »

Moi : « Wa Aleykûm Salam baba. Hamdûllah et toi ? »

Lui : « Al Hamdûlillah. Samia ça va ? T'as l'air énervé. »

Yemma : « Toute notre vie on aura ta fille à la maison, elle va jamais partir... pas d'avenir, pas d'diplôme, personne voudra d'elle, pas de mari... » Vous voyez mdr toujours dans l'abus.

Moi : « Waaah yemma pourquoi t'abuse toujours comme ça. WAllah papa c'est pas vrai, c'est juste que dans ce collège de voila, ils pensent que pour encourager les élèves faut les enfoncer. Mais on sait tous très bien qu'avec 10 de moyenne je passe au moins en CAP et en bac pro. »

Baba : « Bon on verra ça quand j'rentrerai. Je pars pour une semaine minimum in shâ Allah. »

Moi : « In shâ Allah. Salam Aleykûm baba. »

Je l'ai embrassé sur la joue, lui m'a pris dans ses bras et m'a fait un bisou sur les cheveux.

Lui : « Prends soin de ta mère et fais belek à toi, travailles je veux pas que tu la fasses à la Djemal hendek Manal. Aller, Aleykûm Salam benthi. »

Moi : « Oui. »

Je suis partie dans ma chambre pour les laisser seul. Je savais que ma mère n'aimait pas que mon père parte en déplacement. Qui aimerait voir partir sa moitié pour aller se casser le dos ? Risquer d'avoir un accident ? Se demandait toute la journée « est-ce qu'il va bien ? », « est-ce qu'il a bien dormi ? Bien mangé ? », « Est-ce qu'il est bien où il est ? ». Avoir la peur au ventre qu'il tombe soit blessé ou qu'il ne se relève jamais ?

Allongée sur mon lit je réfléchissais, je passe mon temps à réfléchir, une fois seule je fais le point sur ma vie, même si je connaissais déjà la réponse. Je pensais à Maelys [Maelys c'est ma meilleure shab du collège de riches, j'ai passé mes 4 années de collège avec elle, y a que cette année de 3ème où on n'a pas été dans la même classe. Cette fille c'était comme ma sœur, elle avait une place importante dans ma vie et pour ma mère, c'était comme sa nièce. Mais Maelys même si elle redonne facilement le sourire, c'est le genre de fille naïve qui croit tout ce qu'on lui dit, qui se laisse très facilement embobiner, elle est influençable. C'est encore une enfant dans sa tête (non je ne me prenais pas pour une adulte à 15 loin de là, à cette période j'étais encore qu'une gamine, mais ce que je veux dire c'est qu'elle avait plutôt une mentalité d'une enfant de 8 ans que d'une adolescente de 14 ans)] c'était tendu entre elle et moi à cette période.

En début d'année (scolaire) j'aivais perdu un shab, dans des histoires pas net, Allah y rahmo. Je n'arrivais pas à oublier et même au jour d'aujourd'hui j'y pense encore souvent, je pensais qu'à ça, qu'à lui tout le temps. Devant tout le monde j'faisais comme si de rien était, mais je pleurais beaucoup une fois seule. C'était pas dans mes habitudes de pleurer. Mais j'avais mal. Les conditions de sa mort me touchaient trop, il avait pas eu la vie facile, il avait beaucoup souffert et malheureusement même ses dernières secondes ici-bas il a souffert. Et moi depuis sa mort j'étais grave sensible... J'avais envie de pleurer pour rien. Ce qui n'arrangeait rien pour mes nefs c'était ces putains de gosses de riches du collège qui critiquait « c'est bien fait, les racailles ça méritent que ça ! » ces paroles ça me touchait moi personnellement parce que dans leurs paroles ils parlaient de ma vie, de mon quartier, de mes amies, de ma familles, de mes frères, et d'un jeune de cité mort pour rien. « Moi je veux vivre, plus jamais ça ! »

« Depuis que la mort est passée, j'ai vu défiler mon passé » -ChroniqueOù les histoires vivent. Découvrez maintenant