[/!\ TRIGGER WARNING: Homophobie (insultes, implicite)/Misogynie]
17 septembre 2009.
— Quelqu'un peut me rappeler pourquoi on est là ?
— Parce qu'on est les meilleurs amis de Louane et qu'en tant que tels on se doit de la soutenir ?
Je fixe Akane et Mugi avec un sourire amusé, la paille de mon soda entre les dents.
Nous sommes tous les trois dans les gradins de notre gymnase, en train d'observer les sélections de cheerleaders. Une grande source de joie pour des mecs assez lourds cachés dans un coin, qui matent ouvertement les filles. Si je n'avais pas peur de causer un scandale, je les aurais déjà virés depuis longtemps.
— Je pensais pas que Louane était le genre de fille à vouloir devenir cheerleader.
Je continue d'observer Louane, qui suit à la lettre une suite d'enchaînements assez compliquée. Elle a vraiment l'air d'être à l'aise, je suis sûr qu'elle a sa place dans l'équipe.
— Ah Louane fait pas ça pour le statut dans l'échelle sociale, tu sais ! Ni même pour se pavaner sur le terrain avant les matchs.
Je me tourne vers Akane, qui me regarde avec un air amusé. Elle replie une jambe pour s'asseoir sur celle-ci, puis pose son coude contre le dossier de sa chaise en plastique rouge, avant de reprendre:
— Sa mère et elle sont des fans de sport ! De ferventes supportrices de leurs équipes préférées, surtout en football. Si Louane a décidé de rentrer dans l'équipe des cheerleaders, c'est pour être la plus proche possible du terrain.
— Elle devient cheerleader en dépit de pouvoir être coach. (Mugi se penche en avant pour me regarder, ses avant-bras sont appuyés contre ses cuisses.) C'était soit ça, soit rester avec les supporters un peu lourds ! Honnêtement, je comprends totalement qu'elle préfère les pompons et les figures gymnastiques.
Je pose mon gobelet en carton sur le sol, les yeux rivés sur le terrain. En face de moi, les LEDs rouges de l'horloge murale m'aveuglent.
— Ah ouais, tu la comprends ? T'aimerais bien tester toi ?
Je tourne la tête vers Akane de nouveau, amusé par sa réplique. Les joues de Mugi se teintent légèrement, il finit par lever les yeux au ciel.
— Si seulement ! Mais c'est pas demain que vous me verrez en haut d'une pyramide. J'ai ni la motivation, ni les muscles pour ça.
— Mmh. (Akane croise les bras autour de sa poitrine.) N'empêche, y'a pas un mec aux sélections là ! C'est trop nul. Je suis sûre que si le sport était moins sexiste, plus de mecs essaieraient. Comme le baseball d'ailleurs ! Je vois pas pourquoi une fille pourrait pas intégrer l'équipe masculine—
Akane se fait couper par des grognements provenant de Mugi. Je ris de bon cœur, avant d'adresser un léger coup de coude à Akane.
— Akane, je veux pas briser tes rêves, mais l'équipe masculine est entièrement composée de mecs pour une question de corpulence et de différence de niveau. C'est nul, mais c'est comme ça.
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SIMON SAYS.⎮Tome 1⎮[EN AUTO-EDITION]
Ficção Adolescente𝗖𝗲𝗰𝗶 𝗻'𝗲𝘀𝘁 𝗽𝗮𝘀 𝘂𝗻𝗲 𝗵𝗶𝘀𝘁𝗼𝗶𝗿𝗲 𝗱'𝗮𝗺𝗼𝘂𝗿. 𝗣𝗹𝘂𝘁𝗼̂𝘁 𝗰𝗲𝗹𝗹𝗲 𝗱'𝘂𝗻 𝗺𝗼𝗻𝗱𝗲 𝗾𝘂𝗶 𝘀'𝗲𝗳𝗳𝗼𝗻𝗱𝗿𝗲. « Ça ne pouvait pas être une fin joyeuse. Et pourtant, j'y ai cru jusqu'au bout. Même si notre histoire était p...