[/!\ TRIGGER WARNING: Mention suggérée d'attouchements. (Rien n'est décrit explicitement.)]
3 mars 2010.
— Nan mais c'était incroyable ! L'action parfaite, quoi !
— Matías, c'est la troisième fois que tu le répètes depuis qu'on est sorti des vestiaires.
Matías marche à reculons pour me faire face, un grand sourire aux lèvres. Il tient son sac de sport par-dessus son épaule d'un air décontracté, sans se soucier des personnes qui marchent autour de nous, qui sont obligées de l'éviter en ronchonnant.
— Et alors ? (Il lève les bras en l'air, manquant de percuter le visage d'un passant.) Tu dois reconnaître que c'était du génie ! Bordel, à nous deux on va la gagner cette finale, Simon !
— Ouh là, t'es un peu optimiste quand même, non ?
— Et toi, trop pessimiste ! (Il se retourne d'un coup, et s'arrête net avant de rentrer dans une grand-mère.) Oh, pardon madame !
Je retiens un rire en voyant la dame commencer à le disputer. Matías se contente de lui adresser un sourire désolé, qui m'a l'air bien forcé. Je regarde la femme s'en aller, sans pouvoir m'empêcher de sourire.
Nous continuons d'avancer dans la rue commerciale, mes yeux se perdent sur la vitrine de la librairie. Mugi m'y a emmené il y a quelques jours, et je ne peux pas me sortir de la tête son air passionné lorsqu'il me parlait de ses ouvrages préférés. Mon coeur fait un looping rien que d'y penser, vraiment. Je revois ses yeux pétillants, et son sourire bordé par ses deux petites fossettes tellement, tellement craquantes—
— Simon ! Tu m'écoutes au moins ?
— Laisse-moi deviner. Tu parlais de notre super action, encore ?
Matías souffle légèrement, sans se séparer de son grand sourire en coin. Quand il sourit comme ça, on peut clairement voir son incisive fendue —résultat d'un "accident à la con", de ce qu'il m'a dit. En temps normal, il fait tout pour la cacher. Il doit être vraiment heureux pour totalement en avoir oublié l'existence.
— Même pas ! Je disais que Louane allait être super fière de nous. T'imagines si on gagne la finale ? Elle va tellement plus me lâcher. Je serai son héros—
— Ouais, ouais. Tu te fais un peu des films, non ? (Je le pousse légèrement avec mon poing, il titube sur plusieurs mètres.) Enfin, tu crois vraiment qu'elle va réagir comme ça ?
— Mais ouais ! L'année dernière, j'ai réussi à me faufiler dans le gymnase pour regarder la finale. Mais mec, tu réalises pas l'ambiance de malade ! C'est tellement différent des championnats de collège ! Quand le dernier coup de sifflet a retenti... Putain, tout le monde a jailli sur le terrain, comme une gigantesque explosion de joie ! Toutes les copines des joueurs se sont ruées sur eux... (Il soupire d'un air rêveur.) Et laisse-moi te dire que j'espère bien revivre ça cette année !
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SIMON SAYS.⎮Tome 1⎮[EN AUTO-EDITION]
Genç Kurgu𝗖𝗲𝗰𝗶 𝗻'𝗲𝘀𝘁 𝗽𝗮𝘀 𝘂𝗻𝗲 𝗵𝗶𝘀𝘁𝗼𝗶𝗿𝗲 𝗱'𝗮𝗺𝗼𝘂𝗿. 𝗣𝗹𝘂𝘁𝗼̂𝘁 𝗰𝗲𝗹𝗹𝗲 𝗱'𝘂𝗻 𝗺𝗼𝗻𝗱𝗲 𝗾𝘂𝗶 𝘀'𝗲𝗳𝗳𝗼𝗻𝗱𝗿𝗲. « Ça ne pouvait pas être une fin joyeuse. Et pourtant, j'y ai cru jusqu'au bout. Même si notre histoire était p...