⎮CHAPITRE 16⎮

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    — Je savais que j'allais te trouver ici

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— Je savais que j'allais te trouver ici.

Je lève la tête, pour me retrouver face à face avec Mugi. Il se balance d'un pied à un autre, sa main droite serre légèrement son bras. Son visage s'illumine lorsque mes yeux se posent sur lui.

Je replie rapidement la lettre, et la range dans ma poche. Je n'ai pas arrêté de la lire. Je ne sais même pas combien de temps je suis resté seul dans ces toilettes, à relire chaque mot trois fois, comme pour déchiffrer un sens caché. En tout cas, je n'ai pas arrêté de sourire comme un idiot. Mes joues commencent à me lancer, et l'arrivée de Mugi ne va pas aider à me calmer.

— Comment tu m'as retrouvé ?

Mugi hausse légèrement ses épaules, il me fixe toujours avec son air radieux.

— Quand tu m'as emmené ici, je me suis douté que t'y passais pas mal de temps pour savoir exactement à quoi la fenêtre ressemblait. Et même pour savoir qu'il y avait une fenêtre, déjà. Et puis, tu ne pouvais pas t'être enfui, donc je savais que t'étais juste allé dans un endroit calme pour être tranquille.

— T'es vachement fort toi, tu sais ?

Mugi rit légèrement. Il baisse les yeux vers le sol, puis passe ses mains dans les poches arrière de son pantalon.

Je me décolle du mur et me rapproche de lui. Ses yeux remontent progressivement vers les miens, assez lentement pour me laisser le temps d'arriver jusqu'à lui. Mon sourire s'agrandit à mesure que ses yeux balayent mon corps. Je penche mon visage vers le sien, ses joues sont légèrement rouges. Je me mords la lèvre.

— Salut.

— Hey...

Mugi expire rapidement en prononçant ce mot. Il se pince légèrement les lèvres pour s'empêcher de sourire, je glisse mes mains sur sa taille. Mon cœur s'accélère au contact du tissu. Mugi sort rapidement ses mains de ses poches pour les poser sur mes bras. Je frissonne.

— Simon ?

— Ouais ?

— Tu me fais confiance ?

— Quoi ? Bien sûr que oui—

— Alors suis-moi.

Son regard devient plus malicieux. Je déglutis, mon cœur ne va plus jamais réussir à retrouver un rythme normal, c'est sûr et certain.

Mugi serre un peu plus ses mains sur mes bras, et commence à marcher à reculons. Je le suis sans discuter —je crois ne plus être capable de prononcer un mot, de toute façon. Nous quittons les toilettes rapidement, Mugi se retourne pour me guider dans les couloirs, sans lâcher mon poignet.

D'un coup, Mugi se met à courir. Il se retourne furtivement vers moi, son sourire est éclatant. S'il ne me forçait pas à le suivre, je crois que je serais resté cloué sur place. Putain, le voir aussi heureux me fait beaucoup plus d'effet qu'avant. Je n'y comprends rien.

SIMON SAYS.⎮Tome 1⎮[EN AUTO-EDITION]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant