⎮CHAPITRE 12⎮

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23 janvier 2010, une heure plus tard

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23 janvier 2010, une heure plus tard.

Le matelas tombe sur le sol dans un bruit sourd.

— Putain, vous m'avez laissé tout porter !

Je soupire, pose mes mains sur mes reins, et me cambre pour essayer de m'étirer le dos.

— T'es le plus fort, aussi ! On n'a pas de force nous.

Louane s'écrase dans son lit, les pieds levés vers le plafond. Akane et Mugi éclatent de rire, avant de tomber à leur tour sur le matelas de Louane. Pour ma part, je m'assois sur celui que je viens de transporter depuis la chambre d'Erwin.

Louane se redresse, pour nous regarder Mugi et moi.

— Les garçons, vous êtes sûrs que ça vous dérange pas de dormir sur le même matelas ? On peut échanger, sinon.

Akane se relève à son tour, une fausse mine dégoûtée sur le visage.

— Euh, je veux pas partager un lit avec un des deux !

Elle éclate de rire, je ne peux pas m'empêcher de sourire. Mugi lui balance un coussin en plein visage, ce qui ne la calme pas du tout, bien au contraire. Je regarde mes trois amis rire à gorge déployée, mon coeur bat un peu plus vite.

— Vous en faites pas, Mugi et moi on peut dormir sur le même lit, y'a pas de problème.

— Ouais ! (Mugi me regarde en souriant. Je me sens glisser un peu plus contre le matelas.) On est pas le genre de mecs qui ont un problème avec le fait d'être un peu trop proches l'un de l'autre, je crois.

Mugi glousse, je le suis. Nous nous regardons quelques secondes sans rien dire. Est-ce qu'il pense lui aussi à la soirée qu'on a passée chez lui ? À la phrase qu'il n'a jamais pu finir ?

La personne que j'aime, c'est...

C'est qui, justement ? J'en sais rien. Mais s'il me l'a dit de cette façon, je dois bien être inclus dans le tableau, non ?

Louane commence à nous raconter la fin de la soirée. Je redoute à chaque instant qu'elle me parle de Matías, qu'elle me dise qu'elle nous a vu nous embrasser. Putain, je ne comprends toujours pas ce qui m'a pris. J'espère vraiment qu'elle n'a rien remarqué, sinon je suis mort.

Apparemment, la soirée n'a pas vraiment été différente des autres. Rien de très incroyable n'est arrivé. Je me félicite d'être allé trouver Mugi, et de m'être enfui de cet endroit. J'étais beaucoup mieux avec lui, en tout cas. J'espère qu'il pense la même chose.

Une heure passe, on parle de tout et de rien. La discussion tourne beaucoup autour d'un classement des soirées qu'il y a eu depuis le début de l'année scolaire.

Au bout d'un moment, on baille tous beaucoup trop pour avoir une conversation correcte. Alors après s'être préparé pour dormir, on file tous sous nos couettes. Comme convenu, Louane et Akane sont sur le lit de Louane, et Mugi et moi partageons le matelas par terre.

SIMON SAYS.⎮Tome 1⎮[EN AUTO-EDITION]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant