12 février 2010.
— Maman, c'est vraiment obligé la veste, là ? C'est pas comme si je devais impressionner quelqu'un.
Ma mère me sourit, ses mains contre le col de ma veste de costard. Elle le replace correctement, puis époussette mes épaules.
Nous sommes sur le pas de notre porte d'entrée, je ne tiens plus en place. Dans moins d'une demi-heure, je serai au gymnase du lycée, pour le bal de la Saint Valentin.
— Ce n'est pas parce que tu y vas seul que tu ne dois pas être présentable ! Puis ça se trouve, tu vas trouver une amoureuse ce soir.
— Oh mon dieu, maman !
Je ne sais pas ce qui me fout le plus la honte: ma mère qui s'immisce dans ma vie amoureuse, qu'elle utilise le mot "amoureuse" ou qu'elle me croit hétéro.
Elle rit doucement, tout en passant une main sur ma joue.
— Ça va, je rigole. (Elle s'arrête un instant, pour m'observer des pieds à la tête.) Tu es très beau comme ça, mon chéri... Mais tu es sûr que tu ne veux pas enlever tes boucles d'oreille—
— Ok, je vais être en retard ! Bonne soirée maman !
Je tourne les talons rapidement, ma mère me retient par le bras pour venir m'embrasser sur la joue.
— Fais attention à toi, d'accord ? Et préviens moi si tu reste dormir chez quelqu'un.
J'acquiesce rapidement, et me détourne une nouvelle fois. Je frissonne légèrement, le froid de février est encore bien présent. Ma veste de costard n'est définitivement pas un manteau d'hiver, même ma veste en cuir me protège plus des intempéries. Je passe mes mains autour de mes bras en guise de barrière contre le vent, et accélère le pas. J'ai hâte d'arriver au lycée, pour une fois.
Une fois dans la rue principale, j'aperçois des ados qui se dirigent dans la même direction que moi. Il y a des couples, main dans la main, certains ont des tenues assorties. Un groupe de potes un peu trop bruyant déambule sur le trottoir, des canettes de bière comme compagnons. Je les observe avec un léger sourire, mon cœur bat un peu plus rapidement.
Je ne tarde pas à me retrouver devant le lycée. Il y a beaucoup plus de gens attroupés ici, des éclats de rire se font entendre à chaque mètre. Quelqu'un est déguisé en cupidon, et s'approche de chaque couple qu'il croise pour les pourchasser avec une fausse flèche en plastique avec une pointe en forme de cœur.
Les couloirs sont décorés avec des guirlandes roses, l'entrée du gymnase est encore plus fournie. Beaucoup, beaucoup plus fournie.
— T'as vu, on dirait que Cupidon a vomi sur la porte !
Je fais volte-face, un énorme sourire sur les lèvres. Matías se tient juste à côté de moi, en train de contempler les portes —ou plutôt l'explosion de cœurs en papier qui cachent complètement celles-ci. Lui aussi me sourit avec un air excité.
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SIMON SAYS.⎮Tome 1⎮[EN AUTO-EDITION]
Fiksi Remaja𝗖𝗲𝗰𝗶 𝗻'𝗲𝘀𝘁 𝗽𝗮𝘀 𝘂𝗻𝗲 𝗵𝗶𝘀𝘁𝗼𝗶𝗿𝗲 𝗱'𝗮𝗺𝗼𝘂𝗿. 𝗣𝗹𝘂𝘁𝗼̂𝘁 𝗰𝗲𝗹𝗹𝗲 𝗱'𝘂𝗻 𝗺𝗼𝗻𝗱𝗲 𝗾𝘂𝗶 𝘀'𝗲𝗳𝗳𝗼𝗻𝗱𝗿𝗲. « Ça ne pouvait pas être une fin joyeuse. Et pourtant, j'y ai cru jusqu'au bout. Même si notre histoire était p...