TROIS ANS PLUS TARD.
15 juin 2013.
Première mauvaise idée de la journée: avoir mis un jean.
Je suis allongé dans l'herbe, sur la colline du parc. Au même endroit où Mugi et moi sommes allés après s'être embrassé pour la première fois. Nous avons pris l'habitude d'y passer des après-midis entières depuis, c'est même devenu notre endroit préféré de la ville.
Le soleil tape sur ma peau, je suis obligé de plisser les yeux pour ne pas être ébloui. Après 4 ans ici, j'ai encore du mal à m'habituer à l'air estival chaud et humide de l'Illinois. Je ne m'attendais pas à devoir faire face à un climat comme celui-ci.
À côté de moi, Mugi caresse l'herbe du bout des doigts, en la fixant d'un air distrait. Ses pieds nus battent le vide lentement.
Une autre chose que j'ai apprise à propos de Mugi: il enlève ses chaussures à la première occasion venue. Je ne sais pas trop pourquoi exactement, mais j'ai arrêté de compter le nombre de fois où je l'ai vu balancer ses chaussures le plus loin possible. Là maintenant, je crois qu'il les a abandonnées à quelques mètres de nous.
Au fil du temps, j'ai pu remarquer beaucoup de changements chez Mugi. Rien que là, en l'observant, je pourrais en faire une liste. Déjà physiquement, on ne le reconnaît presque plus. Ses cheveux sont plus longs, les traits de son visage se sont affinés. Il a aussi gagné une bonne vingtaine de centimètres; je n'ai plus à me baisser pour l'embrasser.
— J'ai un truc sur le visage ?
Je cligne des yeux légèrement; je n'avais pas remarqué que Mugi s'était retourné vers moi.
— Non... J'étais juste pensif.
— Et tu pensais à quoi ?
Suite de la liste: son sourire est encore plus craquant. Oh, tout ce que je pourrais faire pour l'embrasser.
— Mmh... (Je fais mine de réfléchir un moment, avant de sourire à mon tour.) Justement je pensais à t'embrasser, en fait.
Mugi rit doucement, puis roule sur le côté pour s'approcher de moi. Il dépose rapidement un petit baiser sur mes lèvres, mon cœur s'emballe. Encore quelque chose qui n'a pas changé en 3 ans: mon coeur en fait toujours des siennes lorsque Mugi s'approche de moi.
Mugi soupire d'aise, puis vient se blottir contre moi. Je passe un bras autour de ses épaules, et me sers du deuxième pour caler plus confortablement ma nuque.
Notre relation est devenue plus calme au fur et à mesure des mois. Plus silencieuse, même. Pas que ça me dérange, d'ailleurs. Maintenant, j'ai l'impression qu'on se comprend sans prononcer un seul mot. On n'a pas besoin de parler pendant des heures pour combler le silence, on se contente de l'accueillir. Et puis, on ne va pas se le cacher, on a trouvé d'autres activités qui ne demandent aucune conversation. C'est ce que j'aime le plus.
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SIMON SAYS.⎮Tome 1⎮[EN AUTO-EDITION]
Novela Juvenil𝗖𝗲𝗰𝗶 𝗻'𝗲𝘀𝘁 𝗽𝗮𝘀 𝘂𝗻𝗲 𝗵𝗶𝘀𝘁𝗼𝗶𝗿𝗲 𝗱'𝗮𝗺𝗼𝘂𝗿. 𝗣𝗹𝘂𝘁𝗼̂𝘁 𝗰𝗲𝗹𝗹𝗲 𝗱'𝘂𝗻 𝗺𝗼𝗻𝗱𝗲 𝗾𝘂𝗶 𝘀'𝗲𝗳𝗳𝗼𝗻𝗱𝗿𝗲. « Ça ne pouvait pas être une fin joyeuse. Et pourtant, j'y ai cru jusqu'au bout. Même si notre histoire était p...