𝕌𝕟𝕖 𝕒𝕚𝕕𝕖 𝕚𝕟𝕒𝕥𝕥𝕖𝕟𝕕𝕦𝕖 ⁽ᴿᵘˢˢⁱᵃⁿ ˢᵃᵍᵃ ³/ᵀᵉʳᵐⁱⁿé⁾

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Paola :

Je retiens mon souffle, les mains tremblantes à l'entente de cette voix rauque. Je ne peux réfréner les battements de mon cœur qui s'accélèrent dangereusement.

Le mafieux que je tente de fuir, en vain, suite à l'appel de mon amie se trouve derrière moi. Il semble quelque peu énervé par mon attitude puisque je l'entends souffler bruyamment.

Cela n'arrange rien à mon stress...

-"Où comptez-vous aller comme ça ?" Prononça-t-il de nouveau

Je ne bouge pas, restant de dos par peur de croiser son regard. Je me doute que mon attitude l’énerve et je regrette de ne pas avoir été plus rapide. Je l'ai énervé et je ne veux pas croiser son regard chargé de colère à mon encontre.

-"Cessez de me tourner le dos mademoiselle. Je ne le supporte pas." Lâcha l'homme froid comme du marbre brut.

Je sursaute sous son ton sec et lâche ma valise qui tombe lourdement au sol. Je ferme encore les yeux pour calmer les battements de mon pauvre petit cœur qui risque de ne pas survivre à cette tension.

-"Retournez-vous avant que je ne le fasse moi-même miss Lapierre." Ordonna-t-il froidement.

Par peur de l'énerver d'avantage, je décide de me retourner d'un pas lent, la tête baissée vers le sol. J'entends des pas jusqu'à voir des chaussures parfaitement cirées près de mes baskets de fortune.

Des doigts viennent se poser sur mon menton pour m'obliger à relever la tête. Contrainte de céder sous cette forte pression, je croise alors le regard noir de l'homme.

Je n'ose plus respirer en constatant que le visage de Vlad Uvankof se trouve à quelque centimètre du mien.

-"Où voulez-vous aller miss ?" Demanda-t-il près de mon visage.

Je ne réponds toujours rien, me contentant toujours de calmer les battements de mon cœur.  J'essaie de dévier la tête sur le côté pour fuir le regard de l'homme mais sa prise sur mon menton se renforce, ce qui me fit grimacer.

-"Pourquoi partir ?" Insista-t-il, un semblant calme.

Je ne réponds toujours pas, gardant mon silence.

-"Répondez mademoiselle, ma patience à des limites. Pourquoi avoir essayer de partir ?" Rumina-t-il.

Comme je ne veux pas énerver cet homme, plus qu'il ne l'est déjà, je prends mon courage pour lui répondre le plus clairement possible.

-"Je...je ne voulais pas abuser de votre hospitalité alors...je me suis dit que je devais m’en aller." Prononcé-je la voix tremblante, malgré mon intention d'être claire.

L'homme recula brusquement et je pus voir au loin que sa mâchoire tressautait me faisant ainsi déglutir péniblement.

-"Cessez de me mentir. Si vous ne vouliez pas abuser de mon hospitalité, vous n'auriez pas frappé à ma porte. Dites-moi la vérité avant que je ne vous fasse regretter vos mensonges !" Menaça-t-il entre ses dents.

-"Je...j'ai découvert qui vous étiez..." lâché-je craintive.

Le regard de l'homme se fit plus insistant.