𝕌𝕟𝕖 𝕒𝕚𝕕𝕖 𝕚𝕟𝕒𝕥𝕥𝕖𝕟𝕕𝕦𝕖 ⁽ᴿᵘˢˢⁱᵃⁿ ˢᵃᵍᵃ ³/ᵀᵉʳᵐⁱⁿé⁾

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(écoutez la musique en média pendant votre lecture)

Chapitre non corrigé.

Paola :

Il est minuit et pour la sixième fois de cette semaine, je ne parviens pas à fermer l'œil. Il m'est impossible de me calmer, je n'arrive pas à posséder des pensées claires et précises. Je sais que je suis hors d'atteinte désormais, que je vais bientôt pouvoir rentrer chez moi. Repartir en France, retrouver mon quotidien et ma vie bien rangée. Bien loin de Saint-Pétersbourg, bien loin de la Russie, bien loin de Vlad Uvankof...

Je suis consciente que nos chemins ne vont pas tarder à se séparer, ce viking a maintenu son engagement. Grâce à notre union médiatique et à l'attitude du russe, Heather est retourné en France dès le lendemain du gala. Quelques jours plus tard, il a annoncé ses fiançailles prochaines avec une certaine Flavie Gobert. Leur mariage est prévu pour la fin de semaine, c'est à dire, en total, un mois après le gala.

Comme quoi cet homme ne tenait pas tant que cela à obtenir ma main, il a directement trouvé une autre fille à chasser et ce n'est pas plus mal pour moi.

Lorsque mon hôte m'a appris les fiançailles du français, il semblait irrité et m'a alors annoncée, après un long silence, que nous serions mariés jusqu'à ce que l'union de Heather et Flavie soit faîte devant l'Église. C'est donc dans deux jours que je prendrais un avion pour la France.

Au fond de moi, je ne veux pas repartir car j'aime bien être ici. Je me suis habituée à ce lieu, ce pays et à mon hôte. Pendant ce mois, j'ai vécu une passion, des jours tous aussi différents les uns que les autres. C'est comme si je vivais réellement, à nouveau. Je suis contente d'avoir croisée le chemin de Vlad, il m'aura appris beaucoup de choses.

Il est certain que lorsque je rentrerai chez moi, je ne serai plus la même et je ne vivrais plus de la même façon. Maintenant, je vais prendre des risques et profiter de ma vie au maximum...

Je sors de mes pensées lorsqu'une mélodie de piano se fait entendre. Je me lève de mon lit et sors de ma chambre. Je m'avance dans le couloir, m'apprêtant à aller dans le salon, la où un piano à queue y est entreposé mais le son bien proche de moi attira mon attention. Je m'arrête lorsque la mélodie se trouve au plus proche de moi.

Je tourne la tête et remarque que cette douce musique provient de l'une des pièces du couloir, l'une dans laquelle je ne dois pas mettre un pied. Cependant, la porte était légèrement ouverte. Je pouvais voir Vlad, dans une image que je ne pourrai jamais oublier.

Il se tenait là, élégamment habillé, installé contre un tabouret de cuir noir, à jouer du piano. Ses yeux sont fermés, ses doigts gantés de cuir noir effleurent doucement le clavier, son corps est détendu, son visage montre de la douceur ainsi que de la concentration, son souffle semble calme... Je ne l'ai jamais vu ainsi, aussi envoûtant que la mélodie qu'il est en train de jouer.

Je ne pouvais me détacher de lui, partir alors qu'il me contraignait à rester avec cette musique. Je n'arrivais pas à dévier mes yeux de lui, je ne le pouvais absolument pas. C'est alors que je restais là, contre la porte, à écouter sa musique jusqu'au bout.

La dernière note finit par arriver, à mon plus grand malheur. J'essuie une larme solitaire et tourne les talons pour retourner dans ma chambre mais, je ne pouvais malheureusement partir. Le russe semblait avoir remarqué ma présence.

-"Paola, viens."

Je ne discute pas son appel et entre d'un pas timide dans cette grande pièce. Malgré son aspect sombre, elle était joliment décorées et peintes dans des tons marrons.

Vlad est toujours assis sur son siège, il ne me quitte pas des yeux. Étonnamment, il me regardait normalement sans que je ne puisse déceler une colère dans ses iris. Il croise les bras et penche sa tête sur le côté. Je baisse le regard sur mes pieds et les frottent contre le parquet.