𝕌𝕟𝕖 𝕒𝕚𝕕𝕖 𝕚𝕟𝕒𝕥𝕥𝕖𝕟𝕕𝕦𝕖 ⁽ᴿᵘˢˢⁱᵃⁿ ˢᵃᵍᵃ ³/ᵀᵉʳᵐⁱⁿé⁾

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Paola :

« Je vous désire miss Lapierre et je ne peux m'en cacher. Je préfère vous le dire en toute honnêteté afin que nous instaurions un meilleur entente.»

Je perds ma voix, mon cœur bat la chamade et la surprise monta brutalement en moi. Mon souffle se hache, j'enfonce mes doigts de nervosité dans ma peau. Je ferme les yeux pour calmer mon corps et mes tremblements.

Je ne m'attendais pas à ça...

La sincérité et le ton naturel que Vlad Uvankof a employé vient de me clouer sur place. Je n'aurais jamais pensé pouvoir rendre un homme désireux de ma pauvre personne, après Corentin.

À vrai dire, je ne pensais pas que cela soit possible...

Je me souviens encore de ce que Ramata me répétait sans cesse, ces paroles qui n'ont cessé de me suivre jusqu'à ce que je fasse la rencontre de mon seul amour. Elle me le répétait chaque jour, me rappelant à quel point elle me méprisait grandement.

« Regardes-toi petite saute, je n'ai jamais aperçu une telle immondité. Tu t'es vue, mon dieu ! Je comprends pour quoi tes géniteurs t'ont abandonné ! »

Je ne sais réellement ce que j'ai pu lui faire à elle et aux autres de mon pensionnat. Ils ne me supportaient pas, rigolaient dans mon dos, ne m'adressaient aucun regard. J'ai vécu toute mon enfance ainsi, sans connaître le bonheur.

Ils ne m'aimaient pas et savaient très bien comment me le faire comprendre. Le pire dans tout cela, c'est que je ne sais pas où j'ai bien pu fauter ou en quoi suis-je différente.

Il ni a qu'à la rencontre de Corentin, Mila et Loïc que tous ces mauvais souvenirs sont partis. Tout les trois m'ont apporté beaucoup, tous de façon différente.

Loïc qui est rapidement devenu mon meilleur ami, m'a permis de prendre confiance en moi et m'a aidé à me sentir à l'aise tout en oubliant la méprise que j'ai pu connaître par le passé.

Mila, elle, a renforcé ma féminité et ma joie de vivre. Je la considère comme la soeur que je n'ai jamais eu, grâce à cet ange, j'ai retrouvé le goût de sortir en ne prenant plus compte du regard que les gens peuvent me porter.

Corentin, lui, il en a tant fait. Grâce à lui, j'ai pu connaître l'amour. Avec ce bel homme, je me suis sentie en sécurité, choyée, heureuse, bercée, confiante, optimiste... J'ai pu connaître le désir, la joie et pour la première fois, je me voyais un avenir avec lui.

Je ne le remercierais jamais assez...

Il me manque tellement... Ses bras m'enlaçant avec tendresse, son odeur enivrant tout mon être, ses caresses m'apaisant en un geste, sa voix relaxante, son rire si doux, son regard protecteur et bien veillant. Tout me manque chez lui.

Je me souviens encore de ma rencontre avec lui, c'est grâce à mon meilleur ami que j'ai pu croiser son chemin. Étant le cousin de Loïc, nos routes à tout deux on finit par se croiser jusqu'à ce que la mort finisse par nous séparer à tout jamais.

Comme Loïc venait souvent me rendre visite pour sa pause du midi, Corentin a fini par croiser mon regard. Ce jour, je m'en souviendrai toujours...

Je m'affaisse à mon travail, je suis au poste du bar aujourd'hui comme Julian n'est pas là. Je donne un verre de bière à un homme de la trentaine en lui forçant un sourire que je veux amical.

Ma pause est dans quelques minutes, je vais avoir une heure pour me restaurer. Je compte manger avec Loïc qui ne devrait pas tarder à pointer le bout de son nez. D'ailleurs, celui-ci arriva avec un grand sourire aux lèvres, accompagné de sa soeur et d'un homme que je ne connais pas.