𝕌𝕟𝕖 𝕒𝕚𝕕𝕖 𝕚𝕟𝕒𝕥𝕥𝕖𝕟𝕕𝕦𝕖 ⁽ᴿᵘˢˢⁱᵃⁿ ˢᵃᵍᵃ ³/ᵀᵉʳᵐⁱⁿé⁾

• 19 •

Paola :

La voiture se stoppe devant un énorme bâtiment de 3 étages. Vlad sort rapidement de la voiture pour devancer un voiturier qui voulait ouvrir ma porte. Ma portière fut donc ouverte par le milliardaire qui s'empressa de me tendre sa main afin que je m'en saisisse.

Après un temps d'hésitation, je finis pas prendre la main rugueuse que l'homme me tendait patiemment. Mon yeux se ferment immédiatement lorsque des flash vinrent aveugler ma vision. Des jurons en russe furent prononcés de la part du viking.

-"Baissez les yeux vers le sol et collez votre tête contre mon torse." Ordonne-t-il durement.

Je n'ai le temps de donner mon avis, Vlad Uvankof m'attrape par la taille pour me plaquer contre son torse. Un hoquet de stupeur s'échappe de mes lèvres lorsque ses doigts se crispent sur ma taille. Je me mets à avancer au rythme de l'homme, ne voyant pas où j'allais.

De nombreuses questions fusent que je peine à entendre, les journalistes ont tous une langue différente. Cependant, je parviens à en comprendre quelques unes en français malgré la mer de journalistes qui est amassée autour de l'entrée du restaurant.

« Qui est cette demoiselle ?»

« Est-elle votre femme ? »

« Comment vous appelez-vous madame ?»

« D'où venez-vous ? »

Les pas de l'homme se stoppent, il se tourne vers la droite. Ses doigts se crispent sur mon corps, je devine aisément que le mafieux russe bouillonne de l'intérieur. Vlad me garde contre lui alors qu'il ne se met à cracher des mots dures en russe puis dans deux autres langues : Espagnol et anglais, je crois. Il finit par parler dans ma langue de son accent parfait.

-"Vous feriez mieux de cesser vos questions stupides messieurs. Je risque de ne pas me montrer très sympathique avec votre journal. Si vous ne voulez pas que je réduise vos vies en miettes, cessez vos questions." Fit le viking d'une voix contenue mais sèche.

Vlad reprend sa marche vers la grande bâtisse. Je soupire de soulagement lorsque nous fûmes à l'intérieur du restaurant. Vlad lâche ma taille et se poste devant moi. Celui-ci me fixe avec insistance, comme-ci il attendait que je le rassure sur mon état.

-"Merci monsieur Uvankof." Le remercié-je d'une petite voix.

-"Je ne m'attendais pas à ce qu'ils soient présents ce soir, j'en suis désolé." Répondit-il en fixant durement les portes du restaurant.

-"Ce n'est rien..." Chuchoté-je.

-"Vous n'êtes pas encore prête à passer sous les yeux de ces charognes." Claque l'homme avec sécheresse."J'aurais aimé que cette soirée se passe sans encombres mais il faut croire que l'on fait tout contre nous aujourd'hui." Finit-il toujours aussi dure dans ses mots.

-"Ne vous en faites pas, ce n'est pas grave. Ce n'est que le début de cette soirée, elle se terminera mieux non ?" Tenté-je de dire d'une voix douce.

Vlad braque son regard dans le mien tout en penchant sa tête sur le côté. Il contracta sa mâchoire et je vis que ses poings se serrèrent également. Il ne dit rien, se retournant pour avancer vers l'accueil. Je le suis à petits pas, mal à l'aise de me trouver dans une tel lieu.

Je rejoins le russe qui m'attendait à quelques pas du comptoir. Quand je me trouve à son niveau, l'homme passe son bras dans le bas de mon dos pour me coller contre son torse. Une chaleur inédite monte en moi, une nouvelle sensation que je ne saurais décrire.

Nous avançons jusqu'à l'acceuille du restaurant. Un homme en costume blanc, noeud papillon, s'y trouve et nous fait un grand sourire. Le souffle de Vlad se rapproche de mon oreille, de longs frissons parcourent ma colonne vertébrale.