𝕌𝕟𝕖 𝕒𝕚𝕕𝕖 𝕚𝕟𝕒𝕥𝕥𝕖𝕟𝕕𝕦𝕖 ⁽ᴿᵘˢˢⁱᵃⁿ ˢᵃᵍᵃ ³/ᵀᵉʳᵐⁱⁿé⁾

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Paola :

Son torse se soulève de haut en bas, rapidement et frénétiquement. Je sens que tout son corps est raide, son souffle se fait bruyant. Même si je me trouve derrière lui, à le contenir du mieux que je peux, je perçois tout de même ses yeux ardemment posées sur sa cible.

Je sais qu'il meurt d'envie de l'étrangler et de lui faire regretter ses paroles. J'ai entendu les mots de Heather, j'ai tout de suite vu dans le regard de Vlad que celles-ci ont été de trop.

«Vous êtes un gosse de riche qui est marié avec cette pute simplement pour lui sucer la chatte. Comme votre père a dû le faire avec votre mère.»

Je ne sais pas vraiment ce qui l'a mis le plus en colère mais je me doute que cela doit-être les mots qu'il a eu sur sa famille. J'ai bien compris que Vlad évite le plus possible de parler de celle-ci. Je pense qu'il possède des souvenirs ou événements qui ont certainement dû le marquer.

Je me souviens encore de l'une de nos disputes, je lui avais dit qu'il avait grandi avec une cuillère en or. Il m'avait craché que je ne le connaissais pas et qu'il avait travaillé dur pour parvenir à un tel mode de vie. Je pense qu'il cache de nombreuses choses, il faudrait que je parvienne à les découvrir.

Je ramène mon regard sur Vlad, son état semble plus stable. Je souffle pour calmer les courbatures de mon dos et approche mon visage de son épaule. Je lui caresse la base du cou pour le détendre le plus possible. Il garde tout de même son regard sur Heather qui était entouré de convives, tous sans mots.

-"Tu es calmé ?"

Il tourna alors la tête vers moi, les yeux encore sombres et la mâchoire crispée.

-"Allons-y, il faut que nous partions. Je ne veux pas commettre son meurtre ce soir."

Des frissons viennent parcourir mon corps, je ferme les yeux pour calmer les battements de mon coeur. Je lâche la taille de Vlad, il ne perd pas de temps pour se lever sous les regards peureux de la foule.

Il ne prête aucune attention à notre environnement et m'aide à me relever. Sans un mot, il glisse sa main dans la mienne et nous fait quitter le couloir. Au fur et à mesure que nous avançons, la foule s'écarte automatiquement. Tour le monde semble au courant de ce qu'il vient de se passer puisque ceux-ci nous fixe avec crainte.

C'est avec le regard baissé que nous parvenons à sortir de la salle, après avoir récupéré nos affaires. Vlad prend ses clés de voitures et nous emmène en dehors de la bâtisse. Plus aucun journaliste était là, à mon plus grand plaisir.

Vlad avançait vite, le pas lourd et bourru. Il était à la limite de me traîner. Avec mes talons, j'avais bien du mal à suivre ses grands pas. Je manquais soudainement de tomber mais je me rattrapais au dernier moment.

Mon partenaire n'a absolument rien remarqué, encore sous l'adrénaline de sa rage. Je cesse alors de marcher, le russe est contraint de se tourner vers moi. Il me lance un regard froid dont je ne pris pas compte, il est encore en colère et je ne peux rien lui reprocher.

-"Vlad, calmes-toi s'il-te-plaît..."

Il ne dit rien, les yeux encrés dans les miens. Son souffle était rapide, son corps et sa mâchoire raide. Je fais alors un pas vers lui et l'enlace le plus fort possible. Il semblait surpris de mon geste mais passa tout de même ses bras dans mon dos.

Je fis des mouvements circulaires contre son trench pour l'apaiser et lui montrer que je suis là. L'homme ne bouge pas, il semble lâcher prise le temps de quelques secondes. Il soupira et se détendit sous mes mains. Je mets fin à notre étreinte lorsqu'un courant d'air me rafraîchit.